Un Non-Filtré 2018 solaire mais frais et fruité, et des questions !

Comment se présentera ce non-filtré 2018 ?

Voila une question que nombre de personnes se posaient, dont moi, avant ses sorties publiques mercredi et jeudi dernier.

Présent à la conférence de presse à la cave des Coteaux à Areuse, en compagnie entre autres personnes présentes de Pierre-Alain Jeannet, le directeur de la cave, de Janine Schaer, la maître caviste des lieux, et de Yann Kuenzi bien sûr, le Directeur de Neuchâtel Vins et Terroir, il m’en avait été présenté un avant-goût dès mardi matin.

J’ai pu faire davantage connaissance avec les vins de ce millésime solaire (rappelons que l’année 2018 aura été la plus chaude de toutes les années enregistrées depuis quelque cent cinquante ans) à La Chaux-de-Fonds deux jours plus tard.

Vingt sept vignerons encaveurs et caves étaient présents dans la Métropole horlogère pour présenter leurs vins à une foule record : à mon départ il s’évoquait plus de cinq cent entrées payantes contre trois cent habituellement pour cette deuxième soirée de présentation qui fait suite à celle réalisée la veille à Neuchâtel.

Pas de verdict, mais un constat : le vin est indiscutablement riche, mais sa typicité est préservée : fraîcheur et fruité sont bien présents et accompagnent l’incontournable (et indispensable) turbidité de ce premier vin Suisse de l’année.

Mon coup de coeur du soir aura été pour la cuvée de la Ville de La Chaux-de-Fonds (un vin vinifié par le Domaine de Montmollin à Auvernier).

Le non-filtré de la Cave des Coteaux fait partie des vins les plus puissants dégustés. Il n’en demeure pas moins très frais, fruité et fin. Dégusté à la maison avec des filets de truite saumonés avec leur sauce au raifort, il a tenu la dragée haute à ce condiment pour le moins puissant lui aussi.

Nombreux sont les vins qui m’ont plu. Il y a vraiment moyen de se faire plaisir.

Pour l’anecdote, Jean-Claude Angelrath est le seul vigneron à proposer une déclinaison de trois crus non filtrés (chasselas,  Oeil-de-Perdrix, Pinot Noir). Mais pas question pour lui de faire déguster ces deux derniers lors d’une présentation publique, réservée au seul chasselas. Cela se fait à sa cave au Landeron.

Il n’est pas encore dix sept heures, et seuls de rares restaurateurs sont déjà présents dans les anciens abattoirs de La Chaux-de-Fonds. Ces derniers ont été reconvertis en une salle de dégustation géante le temps d’une soirée, et sont devenus un espace culturel le reste de l’année, bien que quelques entreprises dont un brasseur ont trouvé ici leur cadre de travail.

Retenons aussi que cette sortie officielle du Non-Filtré 2018 a été un succès populaire inédit : les « records d’affluences » ont été explosés.
Cela a été écrit plus haut : deux cent entrées payantes supplémentaires par rapport à l’année passée à La Chaux-de-Fonds.
Quant à Neuchâtel, c’est plus fort encore: 1400 entrées contre 900 pour la référence la plus haute de ces dernières années (et plus de 150 personnes refusées pour une question avant tout logistique : le manque de verres).

Voila surtout de quoi poser des questions quant à la possibilité de reproduire l’an prochain cette présentation dans l’Hôtel de Ville du chef lieu du canton.

Car, outre la nécessité d’offrir des conditions de dégustation décentes pour les visiteurs, autant que des conditions de travail plus agréables pour les encaveurs, il est indispensable avant tout de garantir la sécurité de tous ! Hors, le Péristyle de l’Hôtel de ville est clairement devenu trop exigu pour cette manifestation.
Yann Kuenzi envisage plusieurs pistes, dont des soirées étalées sur plusieurs jours, avec moins d’encaveurs présents à chaque fois. Il n’est toutefois pas certain que le public ait envie de payer plusieurs fois son ticket d’entrée.

Et si la solution avait été trouvée par un encaveur ?  « Arrêtons avec ces deux soirées et n’en faisons plus qu’une ici à La Chaux-de-Fonds, où ce n’est pas l’espace qui manque ».

L’inquiétude devant cette halle immense à seize heures, alors que les vignerons en prenaient possession avait été très vite balayée.

Et ils ne cachaient pas leur satisfaction d’avoir fait des ventes (où commandes)  contrairement à la veille, où ils avaient joué aux barmans le temps d’un afterwork géant de trois heures.

En terme de communication, les vignerons neuchâtelois peuvent se frotter les mains : le non-filtré  a lancé l’année viticole de la meilleure des manières.

Vous souhaitez acquérir des bouteilles de Non-Filtré ?
Visitez son site dédié :

www.neuchatelnonfiltre.ch