Boire en Suisse

La robe de ce vin offre une profondeur de couleur surprenante de densité pour un amateur de chasselas. Ces robes sont souvent très pâles (ce qui n’empêche nullement d’être devant un vin de grande qualité).
Le nez n’est peut-être pas l’élément le plus volubile ou intense, mais il est complexe, avec des notes de fruits mûrs et une toute petite touche note de brioche au beurre évoquant l’élevage en foudre (que je présume de récente facture).
La bouche est complète, structurée, d’une très belle finesse, on y retrouve la note d’élevage en foudre, fort discrètement, et une touche minérale, du meilleur …aloi, et cette bouche est équilibrée et longue.
C’est donc un très beau vin de chasselas que voila, né dans un pays (Neuchâtel) où l’on di(sai)t que les blancs rayaient les vitres. Tout se perd ? Pas sûr, …au contraire.
Blanche Loye ? La contre-étiquette  éclaire notre lanterne sur ce point : « Avant le 19e siècle, l’ampélographie était une science très incertaine si bien que chaque région  donnait à ses cépages des noms particuliers.
Le terme « loye » caractérisait les cépages indigènes neuchâtelois. Le nom de blanche loye ou fine loye était réservé aux meilleurs plants de blanc, ceux qui permettaient d’obtenir les vins les plus fins ».