Dégustation à la Cantina Giubiasco

Après une première visite à la Cagi durant le mois de juillet 2018, j’ai retrouvé Sergio Scalmanini, directeur de la cave pour une nouvelle dégustation.
Nous débutons immédiatement la dégustation par les vins en bouteille. Puis, nous nous sommes rendus dans les chais pour déguster des vins du millésime 2018 aux fûts, où j’ai eu quelques très belles surprises…

La dégustation des vins :

Une bonne première nouvelle : l’ensemble des vins blancs est sec !

Bucaneve 2018 : robe pale, joli nez, fruité, fruits sureau, groseille à maquereau, note végétale mûre, Bouche fine, belle vivacité, pas de FML, mais du gras, très joli équilibre en bouche et très persistant, pour ce vin sapide à souhait.  Je le trouve fin, frais et équilibré, bref réussi.
Prix : 13,5 CHF
Ma note : 90 points

Duo Vigne 2017 : robe pâle. Notes de sureau, groseille,  et de fruit exotique. La bouche est très fine, avec un peu de carbonique, ce qui la rend un peu moins précise que Bucaneve (on corrigera cela par une aération en carafe). Le vin est frais et long en bouche. Il est réalisé avec du merlot et des cépages interspécifiques.
A envisager à table avec des moules où des crevettes, une sauce curry ou au safran, délicatement dosées.
Prix : 13,5 CHF
Ma note : 89 points.

Bucaneve 2017 spumante :  réalisé à partir de merlot : nez bien en place, franc et intense, sur des notes de fruits rouges : groseille et framboise. En bouche le vin est fin et frais, sa bulle est puissante et fine. Cette cuvée a une fort jolie matière, pleine de finesse. En finale on retrouve les notes de fruits rouges. Un vin qui est élevé un peu plus longtemps qu’auparavant sur ses lies, pour gagner en finesse et expression du fruit.
Prix : 15 CHF
Ma note : 88 points

100e anni di merlot 2017 : vinifié en blanc. Nez intense, sur des notes de groseille à maquereau et de cerise rouge. C’est un vin qui offre beaucoup de finesse en bouche, combinant harmonieusement gras et fraîcheur. Une cuvée très équilibrée en bouche. Elevé dans des barriques usagées, pour une micro oxydation. Voilà un très beau vin à usage gastronomique. On l’associera avec un poisson très fin et une sauce citronnée.
Prix : 15 CHF
Ma note : 91-92 Coup de cœur.

La Bohème 2018 :  C’est un chardonnay. Il a une robe pâle. Nez très agréable sur des notes de fleurs blanches, de noisette et de pamplemousse. En bouche, le vin est fin et vif, tout en restant équilibré. Il est aussi agréablement fruité en bouche. Durant la finale -persistante, la fraîcheur est rehaussée par une note citronnée,
Prix : 14,5 CHf
Ma note : 89 points

Tre Rosé 2017 (trois roses) : Voilà un « vrai » rosé  encore coloré, puisque l’air du temps nous propose de plus en plus de vins dont la couleur a quasiment disparu. La raison tient a une influence provençale, grande région productrice de rosés s’il en est.
Très joli nez intense, sur des notes de fraise, de framboise et de groseille. La bouche fait preuve d’un très joli corps, fin, agréablement gras, mais sans lourdeur, ni excès de puissance. Belle longueur finale. C’est un rosé de Merlot avec un petit rien de sauvignon.
Prix : 12 CHF
Ma note : 92 points. Coup de cœur.

Bondola Terra Negra 2017 : très jolie robe, rubis profonde, nez très fin, épicés (réglisse), de fruits, dont la griotte, possédant un côté un peu sauvage (note de ronce).
Bouche agréablement riche, pleine, sans facilité, avec des tanins un peu marqués, mais qui ne sont pas accrocheurs ni rêches. Très jolie longueur finale, un vin à la fois un peu rustique mais avec une vraie personnalité. Cette Bondola, va gagner en finesse et élégance en s’affinant.
Prix : 11,50 CHF
Ma note : 91 et coup de cœur pour ce vin unique, qui mérite d’être attendu 2 ou 3 ans pour se révéler pleinement.

Le millésime 2018, dont j’ai dégusté les jus sur les barriques qui représentent un tiers du volume (la majorité du vin est élevée en cuve), fait montre de beaucoup de caractère. Il est possible que la CAGI vienne à proposer dans le futur une cuvée élevée en fût de chêne.

Bucaneve 2017 : est un vin élevé en cuve, ayant été vinifié partiellement avec une macération carbonique. Le nez est fruité avec des notes de fruits rouges murs et d’épice. La bouche est ample et grasse, longue et équilibrée, On perçoit un peu de douceur finale. C’est un vin dans un style moderne, destiné à une clientèle jeune et sans grande expérience de la dégustation.
Prix : 13,10
Ma note : 85-86

Merlot Riserva 2016 : un vin un peu réduit au nez, puis le fruité apparait, sans être exubérant. Agréable richesse en bouche, les tanins sont un peu accrocheurs aujourd’hui, mais la finesse se gagnera au vieillissement. A revoir dans quelques mois pour voir son évolution.
Prix : 15 CHF
Ma note : 86-87

Merlot Camorino 2016 :  un merlot de terroir, puissant et vif, et surtout très accessible aujourd’hui, avec un beau « jus » croquant en bouche. C’est un merlot typé et avec de la complexité et une jolie longueur. Il manque un peu de finesse à ce stade, mais c’est un vin jeune, qui possède un beau jus.
Prix : 25 CHF
Ma note : 88-90 points

Merlot Monte Carasso 2016 : robe rubis de belle intensité du fruit malgré le léger toasté dû à l’élevage en barrique. La bouche offre plus de finesse que le Camorino, et aussi de vigueur. Les tanins sont mûrs, très fins. Belle longueur finale et beau caractère digeste, rendant ce vin très accessible aujourd’hui.
Prix : 28 CHF
Ma note : 91 points

Malizia 2016 : vin effervescent de méthode traditionnelle :
Nez très frais et fruité, avec des notes de pomme reinette, de pèche et de brugnon.
Bouche tout en finesse, rehaussée par une très belle acidité, longue et fraîche, avec du fruit jusqu’en finale. C’est un vin aérien, frais et léger, aux bulles très fines, avec beaucoup d’équilibre. A envisager en apéritif, où avec une entrée de poisson agrémentée d’agrumes.
Prix : 25 CHF
Ma note : 91 points.

Une deuxième dégustation très concluante, avec des vins qui sont d’un excellent niveau qualitatif général.
On notera que les vins blancs sont tous secs malgré la richesse du millésime. Le Rosé est clairement l’un des meilleurs que j’ai été amené à déguster en ce début d’année. Les vins rouges sont sérieux, francs tout en se montrant aimables, dans le sens où ils sont à la fois mûrs et facilement prêts à boire sans nécessiter une moyenne ou une grande garde pour être appréciés.
Notons que la Bondola 2017 est une vraie réussite, supérieure au millésime 2016. Le millésime 2018 dont j’ai dégusté des échantillons semblent encore monter en gamme. L’idée du passage en barrique pour une partie de la matière me parait très cohérente. Bien que de production très modeste (4.000 bouteilles par an), la Bondola pourrait bien révéler de belles surprises dans les années à venir.

Toutes les informations utiles et les coordonnées de contact sont sur la page de la Cagi sur Vins Confédérés

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