Visite à la cave Gaillard à Epesses

 
La Cave Gaillard se trouve sur les hauteurs de la commune d’Epesses au lieu dit « La Cornallaz ». Une première chose : grimper la-haut, Lavaux l’coup d’oeil !
Je ne savais pas vraiment comment m’y prendre pour y arriver au Chemin du Mont 11. Mon flair m’a proposé de prendre à droite sitôt passé le feu tricolore situé à l’Est de la commune d’Epesses (l’étroitesse de la rue de la Corniche empêche tout croisement de véhicules sur une bonne partie de cette rue, aussi un feu tricolore y alterne la circulation). Première à droite vous disais-je, et c’est parti pour une montée en première à 15 % minimum. Mon instinct m’emmenant à la cave au premier essai.
Mais il est aussi possible de rejoindre la cave depuis la commune de Puidoux. Depuis la sortie de l’autoroute, cela doit faire 2,5 km maxi ! Passez devant la gare et quelque 800 m plus loin, à la sortie d’un virage, une descente vertigineuse s’ouvre à vous. La cave se trouve sur votre droite 400 mètres plus bas.
Encore un nid d’aigle ?
Peut-être, en tout cas, j’ai trouvé trace d’un rapace nocturne :

Pelotes de réjection.

L’acidité des sucs gastriques des rapaces nocturnes ne permet pas la digestion complète des aliments ingérés (souvent des rongeurs avalés en entier après avoir eu le crâne fracassé d’un coup de bec -s’ils ne sont pas morts dans les serres de l’oiseau de proie). Il en résulte ces pelotes que l’oiseau élimine en leur faisant faire marche arrière dans son gésier jusqu’à les évacuer.

J’ai aussi eu un contact visuel avec un autre rapace, diurne celui-là :

Le Faucon Pèlerin.

C’est le champion incontesté de la vitesse en vol piqué : près de 300 kilomètres heure (source police cantonale vaudoise).

En seulement une heure, la promenade se transformait en leçon de choses qui allait intéresser plus d’un enfant dans l’après-midi  (merci à eux !).

Panorama photographié à cinquante mètres seulement de la cave.

Les vins dégustés avec Géraldine Gaillard :

Epesses Le Bouquet 2010 : un vin d’Epesses gras et puissant, au joli nez floral. En dépit de la puissance, la fraîcheur est bien marquée et la finale s’étire élégamment. A laisser vieillir un an ou deux en cave, le temps que la matière trouve son équilibre et dompte cette puissance.
Calamin 2010 : Rappelons que le Calamin est situé sous la commune d’Epesses et que son cadastre s’y trouve intégralement. Il est avec le Dézaley, l’autre grand cru du Lavaux. Ce Calamin est moins fougueux que l’Epesses. La fraîcheur est plus immédiate à l’attaque en bouche. Ce vin jeune offre de la finesse, des arômes floraux marqués et une belle longueur. A attendre aussi bien sûr.
Dézaley 2010 : notes fruitées de belle intensité, dont de l’agrume (citron). En bouche, je retrouve une nouvelle fois un caractère floral fort agréable. En bouche, attaque franche, fraîche, de la finesse, un caractère salivant durant la finale qui signe la sapidité du vin. Belle longueur.
Savagnin blanc d’Epesses 2010 : les vignes sont jeunes. Joli fruité sur les fruits jaunes au nez. La bouche est de bonne concentration, on sent de la puissance, mais elle est agréablement contrebalancée par la fraîcheur. Un ensemble fin, délicat, long sur une note poivrée. Joli vin.
Charmont 2008 : Elevage en barrique. Je perçois au nez une petite note de ce boisé, ainsi qu’une autre d’agrumes. En bouche le boisé est intégré, le vin est fin, équilibré, et même bien tendu. Bon équilibre pour ce vin surprenant et rare. Longueur agréable.
Il existe également une version moelleuse de ce vin de Charmont. Géraldine Gaillard m’en a d’ailleurs fait déguster un millésime un peu plus vieux : le 2005. Un vin certes plaisant, mais dont la complexité est quand même pas du même acabit que celle d’un grain noble. La robe tirait sur une couleur jaune orangée, la bouche était grasse mais souple, son toucher de bouche était fin et délicat. Longueur correcte.
Pinot noir d’Epesses 2008 : fruité bien présent, des petits fruits rouges sauvages principalement. La bouche est tonique, mais on sent des tanins un peu durs, rustiques.
Gamaret 2009 : robe très sombre, un vin agréablement fruité, aux tanins gras, puissants, serrés. Un gamaret concentré, riche et séveux. Il a été élevé en barrique d’une année après avoir été vinifié en cuve. Caractère épicé en finale. Un vin qui méritera de s’affiner quelque temps en cave.
Garanoir 2009 : robe un peu moins sombre et mate. Joli fruit, sur des notes de cerise mûre. En bouche, l’ensemble est plus souple, moins ample. Il en résulte un vin plus facile d’abord que le gamaret aujourd’hui, plus élégant donc. De plus, la matière offre plus de tension et il en résulte un peu plus de fraîcheur. Bien apprécié.
Lavaux Rouge 2008 : c’est un vin d’assemblage. Joli nez floral, En bouche, c’est un vin joyeux, franc, digeste, aux tanins fins. La matière offre une belle finesse et un bel équilibre et une longueur finale très intéressante.

La Tour de Marsens, vestige du Moyen-âge, se situe à 600 mètres de la cave.

Un grand merci à Géraldine pour son accueil et cette dégustation et aussi à son mari Jean-René.

Du 10 au 16 octobre, de 16 à 20h00 la cave Gaillard présentera ses vins à la dégustation au Caveau des Vignerons d’Epesses (au coeur du village, sur la route de la Corniche).

Les coordonnées de la cave :

Gaillard & Fils

Ch. du Mont 11

1098 Epesses

Tél. : 021 946 19 65

E-mail : info@gaillard-vins.ch

le site : www.gaillard-vins.ch