Boire en Suisse

Je viens de déguster deux vins de pinot noir neuchâtelois du millésime 2010 :

Dans un premier temps, j’ai ouvert à la maison  un pinot noir du Château d’Auvernier élevé en barrique. Un vin au boisé intégré, avec une belle matière, où les tanins font montre d’une très belle finesse, et où les fruits rouges sont très présents.  Un pinot classique mais dense, très bien fait, et avec du potentiel. D’ailleurs, ce vin était légèrement sur la réduction à l’ouverture de la bouteille. Je ne l’ai pas passé en carafe car nous soupions dehors, et ce jour il faisait chaud (j’ai réussi à maintenir une température de service en utilisant par intermittence un refroidisseur sorti du congélateur). Belle longueur, un bien joli vin auquel le temps apportera encore davantage d’harmonie et d’élégance.

Ce second vin neuchâtelois du millésime 2010 dégusté 48 heures plus tard, au restaurant de la gare, « chez Sandro« , au Locle, un Clos de la Perrière de Jean-Pierre Kuntzer.  Le boisé est un peu plus marqué au nez, mais il ne cache pas le fruit, lui aussi avec une dominante de fruits rouges et peut-être un peu épicée. La bouche est très avenante, les tannins sont fondus, l’ensemble est à la fois riche et dense, avec beaucoup de finesse. Le boisé apporte une petite rondeur qui souligne bien la finesse des tannins. Un vin bien équilibré, long, qui possède lui aussi un potentiel de garde de quelques années.

Chez Sandro, les pâtes sont fraîches et faîtes maison. Ici, tagliatelles avec du foie de canard et truffe noire.