Visite à la cave De Montmollin à Auvernier

Benoît De Montmollin m’accueille à la cave à l’heure de notre rendez-vous (cette visite s’est réalisée le 18 juin 2013, soit quarante huit heures avant l’orage de grêle dévastateur qui a frappé la région et une partie du vignoble vaudois), et nous partons pour une visite des vignes du domaine avant de visiter la cave et de déguster des vins.
Il s’agit d’une grande cave régionale, puisqu’elle compte plus de quarante hectares en production, entre vignes en propre et location.
L’une des particularités de la cave De Montmollin est qu’elle a fait le choix de la mécanisation des vignes afin de maitriser ses coûts de production au plus serré. Les vendanges sont réalisées à l’aide d’une machine, la première dans le canton (puisqu’elle n’est plus seule désormais). Benoît De Montmollin me dit que la volonté de mécaniser le vignoble est une idée de son père, à laquelle il adhère sans difficulté. Le domaine est cultivé en production intégrée, une évolution vers un mode en bio voire même en biodynamie n’est pas exclue.
Nous nous rendons dans un premier temps à Gorgier, où se trouve une grande parcelle située entre route cantonale et voie ferrée. Plusieurs cépages sont plantés ici. Il y a une vieille vigne de pinot noir en particulier. Nous irons encore voir d’autres parcelles, une à Chauvigny (Bevaix). Une autre à Areuse, située juste derrière la cave des Coteaux. Une vigne de grande taille (15 ha), principalement plane. Puis à Peseux, La Goutte d’Or, d’où nous dominons la fabrique d’un cigarettier.
De retour en cave, après avoir visité les installations nous dégustons quelques vins blancs :
Le Non-Filtré 2012 : très marqué par les notes d’agrumes, d’écorce de citron particulièrement. Un chasselas frais, avec une fort belle acidité, fin, équilibré et long. Un vin idéal par une journée de forte chaleur.
Auvernier Traditionnel 2012 : Il y a eu un travail des lies sur ce vin. Il est fruité, plutôt vers des fruits exotiques, dont l’ananas. Il possède un peu de CO2. Il a du peps, il est franc, gras, long. Bien aimé.
Goutte d’Or 2012 : encore un chasselas. Celui-ci possède plus de volume. Très fin en bouche, ce chasselas appelle déjà un poisson du lac. Persistant en bouche, il est également fruité (pèche).
Perdrix blanche 2012 : Robe très claire, sans filtration au charbon me glisse Benoît de Montmollin. La bouche est vigoureuse, fin, fruitée. C’est un vin gouleyant et frais et persistant.
Pinot gris 2011 : élevé en barriques, il a été mis en bouteille voici deux semaines seulement. Il possède déjà un très bel équilibre. C’est un pinot gris fruité avec des notes de fruits exotiques nettes quoique pas exubérantes, fin, frais et long en bouche. L’élevage sous bois est discret, fondu, bref très bien maitrisé. Très apprécié.
 Chardonnay 2012 : Nez sur des fruits jaunes, dont la pèche, mais aussi de noisette. Ce chardonnay est fin en bouche, vif, long. Il possède un très bel équilibre en bouche qui le rend gourmand. Un vin très bien réalisé.
Nous dégusterons les vins rouges à une autre occasion.