Vinéa 2003

Samedi 06 septembre. Les températures sont clémentes, apparition du soleil dès midi, pas de vent ni de risque de pluie. Un temps idéal pour déguster en plein air.
En effet, Vinéa se déroule rue du Général Guisan, sur quelque cinq cents mètres, trente cinq tentes ouvertes accueillent 130 encaveurs du Valais, mais aussi d’autres cantons : Vaud, Grisons, Tessin, ainsi que la restauration.
D’ailleurs, j’ai l’impression que la foule est plus nombreuse que l’an passé, et surtout, qu’elle est venue plus tôt.
Vinéa est une manifestation chaleureuse, conviviale, ou l’on croise les grands noms de la viticulture valaisanne à leur stand, chez le collègue, ou au restaurant. En parallèle, il est aussi possible de participer à des manifestations plus coûteuses, à thèmes, dans un château de la ville (ex. : les grands vins toscans, …) souvent en présence d’une personnalité reconnue de la région où de l’appellation.
Et le millésime 2002 et ses dégustations ?
Globalement, 2002 est une année à vins blancs selon les producteurs rencontrés.
Voici, ci-dessous, ma vision des caractères des vins pour ce millésime.
Certains cépages tardifs, telle la Petite Arvine ont peiné pour arriver à maturité (les degrés sont à quelques 100° oechslé).Néanmoins, et c’est donc une excellente nouvelle, celles que j’ai pu déguster sont très régulièrement « sèches », donc exemptes de sucres résiduels, avec une bonne tension grâce à une acidité (tartrique) bien maîtrisée.
L’Amigne de Vétroz, présente également un style constant, avec une acidité de bon aloi, mais les vins sont riches en glycérol. Le profil aromatique est souvent semblable entre les différents producteurs. En 2002, on perd le style pâteux, souvent porteur de sucres résiduels et l’on retrouve des vins bien « tendus ».
Les quelques vins issus du cépage Rhin (sylvaner) offrent des vins de Johannisberg très agréables. Plusieurs producteurs leur prédisent un bel avenir gastronomique et s’enthousiasment de leurs qualités. Le vin du domaine Simon Maye, de Saint-Pierre de Clages, est pour moi « hors catégorie ». Un véritable Must.
Encore faudra-t-il pouvoir s’en procurer…
NB : Sylvaner est le nom international du cépage. En Valais, il s’appelle Rhin, mais les vins réalisés se nomment Johannisberg…
Les vins de Chasselas sont parfois ternes, manquant d’acidité. Ils semblent avoir souffert plus que les autres de ce millésime. Certains viticulteurs ont dû recourir à la chaptalisation (degrés oeschlés inférieurs de 10° aux années précédentes).
Mais quelques belles réussites avec un caractère bien marqué (par ex. le Fendant de la cave Cornulus issu du Clos des Corbassières, ou le Fendant « La Maya » de Nicolas Zufferey).
Il faut donc choisir auprès des meilleurs producteurs, et aller à la recherche des meilleurs terroirs (je sais cela relève de la Lapalissade) pour se faire plaisir avec les Fendants.
J’en arrive aujourd’hui à préférer les chasselas de Neuchâtel, qui ont un côté « croquant » plus marqué. Est-ce une question d’habitude déjà ?
J’ai dégusté peu de vins de Marsanne, mais deux fort jolies réussites, à prix sages de surcroît m’ont procuré beaucoup de plaisir.
Les vins liquoreux dégustés sont régulièrement très réussis. Ils sont issus du millésime 2001 pour la plupart.
Certains vins sont à des prix incroyablement bas (12 € les 50 cl). Les domaines les plus connus et les plus chers ont des prix qui restent stables (comptez près de 40 € les 75 cl).
Quant il s’agit de vins issus de cépages tels que la Petite Arvine ou l’Amigne de Vétroz, les vins sont alors de véritables aubaines pour les amateurs curieux .
Très peu de vins rouges dégustés, davantage par manque de temps que par manque d’intérêt.
Ceux d’Humagne rouge ne m’ont pas emballé. Hormis ceux du domaine René Favre & Fils dont la cuvée Oriou Curare millésime1999 en particulier. Elle possède une personnalité riche et complexe.
Rendez-vous manqué avec les pinots noirs de la région de Sierre et de Salquenen en particulier, ainsi que ceux des Grisons qui m’avaient tant plu l’an passé.
Déception au stand de l’invité d’honneur : le Canton du Tessin. Vins ultra-barriqués (chauffe Marcel, chauffe !), asséchants. Mais la matière est là. De bonnes surprises dans le futur ?
Peu de syrah dégustées, mais à nouveau deux belles réussites, chez les même producteurs des vins de Marsanne. Rendez-vous manqué surtout avec la syrah de Denis Mercier, vigneron modeste, passionné avec qui j’ai pu discuter le matin alors que je dégustais sa gamme de vins blancs (de fort belle qualité, et très homogène).
L’an prochain, je devrais absolument réussir à me « bloquer » le week-end en intégralité pour réussir à faire le tour de la question.
Le Millésime 2003 dans tout cela ? On nous dit que « ce sera du jamais bu ».
Mais d’abord un coup du chapeau à tous les vignerons qui réussissent à être présents au salon cette année. En effet, pour la première fois, et comme dans d’autres régions, les vendanges ont trois semaines d’avance. Vinéa, « tombe » donc au pire moment.
Certains domaines sont actuellement entrain d’achever la mise en bouteille du millésime 02. D’autres la finisse même un peu en catastrophe. Mais tous sont actuellement en pleines vendanges et la plupart des cépages blancs sont déjà ramassés. Il y a du travail partout.
Denis Mercier est très circonspect : la maturité phénolique est parfois limite et les peaux des baies sont parfois encore dures, malgré une richesse en sucre inconnue à ce jour. Les acidités sont très basses (c’est quasi catastrophique me disait-il). « Mais il va falloir vinifier ça », et comme d’autres, il ne sait pas du tout ce que cela va donner. Un bon point, les températures ont fini par chuter : les vendanges se font dans des conditions idéales, et le travail en cave en est facilité.
Jean-Charles Favre, du Domaine René Favre & Fils, est presque à l’apposé de cet avis. Il apparaît quasi euphorique même. C’est le Millésime du Siècle pour lui. Il a été rencontrer les « anciens », et personne n’a souvenir d’une année semblable.
Il a vingt cinq vinifications derrière lui, et il est heureux de partir à la rencontre d’une nouvelle inconnue en quelque sorte. Réponse verre en main l’an prochain, avec les cuvées génériques du domaine.
Son haut de gamme, le Pinot Noir « Renommée Saint-Pierre » 2003, attendra davantage que l’an prochain, car le1999 vient seulement d’être commercialisé.
Vinéa 2003 : les CR de dégustation.
J’accompagne mes CR de notes personnelles ou tirées de mes lectures, afin d’apporter le maximum d’infos sur des domaines inconnus des lecteurs français ou d’ailleurs, et qui ne connaissent pas la région.
 
Domaine Denis Mercier, à Sierre :
Dans son « prix courant », Denis Mercier ne communique pas seulement les vins à vendre et leurs tarifs. Il va plus loin : il donne un CR de dégustation de chaque vin, indique de quel(s) terroir(s) il provient, évoque l’élevage en barrique quand il existe et, enfin, communique cette année un tableau des millésimes des vins de garde, depuis le millésime 1995.
Fendant 2002 (nom du cépage chasselas pour le Valais) :
Nez floral, minéralité marquée,un vin tendre. C’est une petite année, ou le chasselas a été récolté entre 74 et 78° oechslé (soit dix de moins que d’habitude) ce qui a nécessité une chaptalisation.
Johannisberg 02 : robe jaune tirant sur le vert. Un vin floral, vif, amertume typique du cépage (sylvaner), belle persistance en bouche. Il est gras, mais sec.
Pinot blanc 02 : Vif (pas de malo), puis tendre, floral, étonnamment gras. Equilibré et persistant.
Petite Arvine 02 : Une PA très vive, également sans malo. Issue de trois tries, avec élevage sur lie. Le nez est retenu, puis sur les agrumes (pamplemousse). La bouche est ample. Elle possède un gras sans excès, grâce à une tension acide qui rend le vin très équilibré. Belle longueur.
Dôle 02 : Pas vraiment typée par les cépages qui la compose selon Denis Mercier, qui la dit être « nouvelle tendance ». C’est une dôle ronde, gourmande, fruitée avec également une belle note de violette.
Pinot noir 02 : Beaucoup de tendresse, de finesse et de fruité dans ce vin équilibré, aux tanins souples mais concentrés (pas de sur-extraction). On perçoit toutefois une légère verdeur en fin de bouche.

Nicolas Zufferey, Cave les Bernunes, à Sierre :

Nicolas Zufferey passe pour être l’un des meilleurs techniciens du canton. La Coupe Suisse du Chasselas lui a déjà souri à plusieurs reprises. Olivier Poussier le considère comme l’un des viticulteurs valaisans « à ne pas manquer ». Ainsi que Denis Mercier d’ailleurs.
Deux fendants dégustés :
La Maya 02 : nez floral et minéral, la bouche est grasse, structurée, complexe, de belle longueur. Le vin est très légèrement perlant, ce qui lui confère de la fraîcheur.
L’Ormy 02 : le vin est plus vin vif, il a moins de maturité, de structure. Il apparaît surtout minéral, et avec des notes citronnées.
Savagnin blanc 02 : le nez est sur les fruits blancs. Le vin reste moyen, même s’il possède une belle finesse, mais la finale est quelque peu verte. « les limites d’un millésime ou les maturités ont peiné » dit Nicolas Zufferey.
Petite Arvine 02 : Le nez est très typé agrumes (mandarine), la bouche est vive, avec une petite pointe de CO2, bien construite. Le vin n’a pas fait sa malo. Il reste quelques sucres résiduels. A ce stade, le vin paraît un peu technique, mais je suis persuadé que c’est dû à une période ingrate.
Assemblage « Le Blanc » 01 : Sylvaner : 41 %, riesling 40 %, sauvignon blanc 19 %.
Un vin gras, légèrement beurré, mais aussi minéral, avec de discrètes notes de vanille et de citron. Un vin de belle persistance, harmonieux, marqué par le savagnin.
Pinot gris surmaturé 01 : Robe jaune orangée, un vin riche, gras, mais fin, long. Le nez est dominé par des notes d’agrumes, de coing. L’acidité est assez faible, Une légère pointe d’amertume domine en finale.
Marsanne 01 : Robe or éclatant. Un nez de truffe blanche. La bouche révèle une belle liqueur, équilibrée. Moins de persistance que le vin précédent.
Cave d’Anchettes, Simon Favre-Berclaz, Venthône (région sierroise) :
J’ai découvert cette cave par hasard en préparant la RAVS, grâce à l’acquisition de flacons d’humagne blanche.
L’an passé, la dégustation chez Simon Favre-Berclaz m’avait décontenancé et j’étais reparti en me demandant si je n’avais pas rêvé. La qualité moyenne des vins cette année reste à un niveau souvent élevé surtout pour des prix qui sont parmi les plus bas qu’il m’ait été de voir en Valais ou en Suisse.
Simon Favre-Berclaz refuse toute chaptalisation, levurage, utilisation d’enzymes ou de bactéries. « Emploi modéré du SO2, c’est tout » me dit-il. Egalement pépiniériste, il cultive sur son domaine quelque 27 cépages. Dont l’unique pinotage du Valais.
Fendant « Tradition » 02 : Nez légèrement citroné, la bouche est terne, manquant de nerf. Le vin vient aussi d’être embouteillé ce jours-ci.
Fendant « Haut de gamme » 02 Le vin est minéral, frais, plus vif que le précédent, note d’agrume également.
Divinus  02 : Vin d’assemblage dont 50 % de muscat. Le vin est très typé muscat. Personnellement je ne suis pas enthousiaste. Manque d’harmonie peut-être, mais surtout, et à nouveau, de maturité. Je retrouve donc une nouvelle fois une note de verdeur désagréable.
Ermitage 02 : Une maturité plus conséquente pour ce cépage (106° oeschlé). Un vin qui possède de la race, un rien d’amertume, une pointe de CO2 (les vins viennent d’être embouteillés) et quelques trois à quatre grammes de sucres résiduels. Certainement pas du niveau de la marsanne 01, mais pour les 9 € demandés, voilà un produit tout à fait recommandable.
Païen (Heïda en Suisse Allemand), cépage savagnin blanc : Un vin possédant de la fraîcheur, il est racé. Notes citronnées et de vanille. Présence de quelques sucres résiduels. Intéressant sans plus.
Viognier 02 : Un nez ultra-typique de pêche blanche, puis légère note d’amande aère. Beaucoup de charme, de finesse. Un vin blanc complexe, au joli gras, très bien réalisé.
Syrah 02 : un vin dominé au nez par la violette, la bouche est riche, grasse, concentrée et équilibrée, très belle longueur.
Humagne rouge 02 : un vin souple, le fruité est dominé par les petits fruits rouges. La bouche est de densité moyenne.
Pinotage 02 : nez sur la réglisse, concentration moyenne, bonne fraîcheur et longueur. Manque un peu de consistance. Reste agréable toutefois.
Humagne blanche 02 : nez sur le tilleul, les épices douces. Acidité assez faible. La bouche est grasse, ronde. Equilibrée.
Riesling surmaturé  01 : nez de coing, de cire, d’agrumes. Le vin apparaît minéral en bouche puis laisse le fruité dominer. Très belle longueur.
Les autres liquoreux n’ont pas été dégustés cette année. L’an passé, ils avaient tous été vers un même fort bon niveau.

Domaine Cornulus, à Savièse

La dégustation l’an passé au domaine, en compagnie de Dany Varone (le vinificateur de cette cave) des vins rouges et blancs -réalisée sur cuve ou au fût, m’avait conduit à penser que ce domaine se situe sans conteste parmi les tous meilleurs du canton. Cette année, je n’ai réussi à déguster que les deux fendants du domaine (mais sur quels terroirs !). La présence de ce domaine dans de multiples salons, me permettra peut-être de déguster le reste de la gamme.
Fendant Clos Mangold 02 (terroir de gypse) : Un vin fin, frais, racé, sans trace de CO2, mais sans la grâce du millésime précédent. Encore une victime de « l’effet millésime 02 » ?
Fendant Clos des Corbassières 02 : Un vin la minéralité très affirmée, avec quelques notes de fumée, un vin gras, plus structuré que le précédent, mais d’une réelle finesse. Arômes de poire, de citron. Très apprécié.
Cave du Manoir, Leytron :
Xavier Bagnoud, de l’oenothèque de Leytron, qui nous avait accueilli le dimanche matin lors de la RAVS (Rencontre Avec les Vins Valaisans) et son associé présentaient quatre vins uniquement :
Cuvée du Manoir 02 : un assemblage de Petite Arvine, de Sylvaner, très marqué par ce dernier. Un vin floral, doté d’un beau gras (élevé en fûts, il a été bâtonné), avec une touche d’amertume en finale due au sylvaner. Très agréable.
Johannisberg 02 Vieilles Vignes (deux parcelles de 35 et 45 ans). Un vin dense, floral puis fruité, bien vif, très jolie persistance. Il se plaira à table.
Gastolino 01 : un vin rouge issu d’un assemblage de cab-sauv, d’humagne rouge (07%), de syrah et de cornalin (40 % je crois me souvenir). Elevé 18 mois en barriques. Un vin austère, mais doté de tanins fins, serrés, qui a besoin d’être attendu encore. Belle matière.
Eternam 01 (vin liquoreux) : un vin élevé 18 mois en barriques. Assemblage de sauv.-blanc, de marsanne, d’amigne et de sylvaner. L’élevage est discret. La robe est or. Le vin est doté d’une belle acidité, bien vif, donc, avec des notes de coing, de cire, il est très équilibré en bouche, et long. Légère amertume, agréable, en finale.
Romain Papilloud, Cave du Vieux Moulin, Vétroz :
Romain semble optimiste quand à l’avenir du millésime en cours.
Fendant Amandoleyre (lieu-dit) 02 Grand Cru : le vin m’apparaissait un peu fatigué, avec un manque de vivacité et surtout de longueur. Notes de tilleul et de citron. A revoir à l’occasion.
Amigne de Vétroz Grand Cru 02 : Nez de mandarine assez discret. La bouche est tendue, de bonne longueur, avec une pointe de CO2. Cette année, le vin conserve un peu de sucres résiduels (3 à 4 gr). Les années précédentes, il était sec, mais ne le semblait pas tant la richesse en glycérol était trompeuse. Pas de souci pour son avenir.
Petite arvine 02 : Nez de citron, de pamplemousse, la bouche est bien vive, sèche, de belle longueur. Très apprécié. Je commence à apprécier le style 02.
Cave de la Madeleine, André Fontannaz, Vétroz :
Chasselas Grand Cru 02 : un vin tendre, floral, manquant de caractère. Sans doute se goûtait-il mal, car il est arrivé finaliste à Berne lors de la Coupe Chasselas 03. A moins que je ne sois passé à côté ?
Amigne « tradition : le nez est très mûr. La bouche est grasse, avec quelques sucres résiduels, une pointe de CO2. Le vin est moins tendu que l’amigne de Romain Papilloud. Une belle amigne.
Amigne Grand Cru : Très typée mandarine, le fruit est très précis. Le vin est plus vif que le précédent, plus fin, doté d’un corps dense et équilibré. Très jolie réussite. Et pour 1,5 € de plus que la précédente seulement.
Cave des Ruinettes, Serge Roh, Vétroz :
Chasselas Grand Cru 02 : à nouveau un vin citroné, et avec une note d’amande amère. Il est riche, ample en bouche. Très réussi.
Amigne Grand Cru 02 : Un vin riche alliant gras et vivacité, au fruité de mandarine, de bonne persistance. Mais avec un peu de mordant en fin de bouche qui le déséquilibrait.
Cave des Tilleuls, Fabienne Cottagnoud, Vétroz :
Fabienne est une vigneronne dont le succès va grandissant. La présence du public à son stand en atteste. Elle aime les vins mono cépages. L’élevage en barrique de ses vins blancs est particulièrement bien intégré (je n’ai pas goûté les vins rouges). Ses vins liquoreux sont superbes, au niveau des meilleurs vins réalisés en Valais. Je n’étais pas peu fier de faire découvrir  « ma découverte » aux participants de la RAVVS l’an passé.
Chasselas Grand Cru 02 : « Enfin » un vin doté d’une acidité supérieure à la moyenne pour ce cépage. La bouche est mûre, le fruité est à nouveau sur les agrumes.
Petite arvine 02 : Beaucoup de finesse, pour ce vin équilibré, actuellement légèrement doté d’une fine pointe de CO2. A nouveau des arômes d’agrumes, la bouche possède une belle tension. Y aurait-il quelques sucres résiduels néanmoins ? La finale est un peu asséchante. Cela arrive régulièrement avec les vins de Fabienne. Présence de soufre un poil trop élevée ?
Amigne Grand Cru (barrique) 02 : Peut-être le seul vin d’amigne de Vétroz qui connaisse la barrique (le seul à ma connaissance, mais je n’ai pas visité tous les encaveurs cette année).
Robe est pâle, le nez est typé, la bouche est longue mais à nouveau asséchante. Petite déception sur ce vin qu’il me faudrait regoûter à l’occasion.
L’amigne « tradition » 02 est déjà épuisée et donc n’a pu être dégustée.
Amigne flétrie 01 : Nez superbe de cire, de coing, de mandarine. La bouche est liquoreuse, fraiche, équilibrée, d’une superbe longueur. La veille, un flacon du millésime 00 possédait le même éclat, la même race. Bravo.
Malvoisie (pinot gris) 01 : Superbes notes de framboise, un vin au bel équilibre, très gras. A savoir attendre patiemment.
Domaine Simon Maye, Saint-Pierre-de-Clages : 
Johannisberg 02 : Un vin superbement constitué : complexe, gras, fraîcheur. Il reste très équilibré. Magnifique et souveraine amertume en finale. Le plus beau Johannisberg rencontré à ce jour en Valais. Une envie de visiter un domaine supplémentaire prochainement.
Domaine Patricia et Gérald Besse, Martigny :
Petite arvine 02 : Corps discret, le vin est vif, bien tendu, mais outre la typique note saline en fin de bouche, on perçoit aussi une fine note amère.
Domaine Philippe et Veronyc Mettaz, Fully :
Petite Arvine 02 Les Mûres : Un vin minéral, manquant un peu de finesse, riche, tendu, à nouveau marqué par des notes d’agrumes.
Humagne rouge 02 : Un vin au fruité discret, aux tanins un peu durs. Sans grâce. Un millésime sans doute pas fait pour ce cépage.
Syrah 01 « Saint-Gotthard » : Nez de violette, de cassis et de fruits rouges. Il est littéralement explosif. La bouche est assez austère, les tanins sont fins, très serrés. Elevage en barrique pendant 10 mois. De la belle ouvrage, avec un potentiel certain.
Ermitage 02 : vin dégusté après la syrah (pas vu sur le prix courant avant). Vin puissant, riche, gras, équilibré. Du potentiel.

Domaine René Favre & Fils, Saint-Pierre de Clages :

Pinot noir « classique 02 : un vin qui m’est apparu un peu dur, sur-extrait, asséchant.
Reserva Soleta (Pinot noir) 1999 : un vin très fin, au fruité très expressif de cassis, aux tanins très fins, de belle longueur. Dégusté à la maison voici quelques semaines j’avais déjà beaucoup apprécié.
Renommée Saint-Pierre 1999 (le haut de gamme du pinot noir de la maison, qui compte donc trois vins différents). Le premier nez est dominé par le bois, puis dominent les fruits rouges. Les tanins sont fins, la bouche est riche sans excès, équilibrée. Finale légèrement poivrée.
Humagne rouge 02 : Un vin concentré, de belle finesse, aux tanins fins et serrés, avec des arômes de violette. L’humagne 2002 la plus appréciée du jour.
Oriou Curare 2000. Il s’agit à nouveau d’un vin d’humagne rouge. Les vignes sont issues d’une parcelle un peu plus agée (25 ans). La robe est d’une belle profondeur, le nez est sur la réglisse, la bouche est concentrée et longue. Belle finesse.
Johannisberg 02 : le vin manque de concentration, de gras. Il est toutefois fin et équilibré. Je viens aussi de rencontrer juste avant un Johannisberg avec une personnalité très forte.
Petite arvine 02 : Le nez est étonnement miellé, la bouche est riche en glycérol, grasse, de persistance moyenne.
Grande Année 1998 (Petite arvine barriquée) : Un nez de beurre frais, de vanille. La bouche est concentrée, très fine, avec la note saline typique en fin de bouche.