Boire en Suisse

Eclat est une cuvée produite entre 4.000 et  6.000 bouteilles annuellement (2.00o en 2014). C’est un vin issu de Petite Arvine et de Païen, dont les proportions ont évolué (voir ci-dessous).
Les vignes de Petite Arvine sont situées sur des schistes de Sion et de St-Léonard et des zones calcaires de Sierre. Le Païen ou Heida (Savagnin blanc) est issu de sols limoneux mixtes (granite et calcaire) de Riddes, et de flysch dans la région de St-Léonard.
L’élevage en barrique aura duré 09 mois (d’un seul tonnelier). 80% de bois neuf, et 20 % de barriques d’une année. Durant une période de quatre mois les vins sont bâtonnés quotidiennement.
Les millésimes 2017 et 2016 ont été réalisés avec 95% de Petite Arvine et 05 % de Païen.
Eclat 2017 : Robe pâle, le nez, de belle intensité, est dominé par des notes fruitées évoquant les agrumes tel le pomelos, le citron, mais aussi une touche florale (la glycine). Le fruité est très présent en bouche également. La bouche est ciselée, cristalline, minérale. Elle offre beaucoup de fougue, de tension, et, à ce stade, cette fougue masque le volume de bouche. C’est un vin tempétueux, qui nécessite deux à trois ans de garde pour s’harmoniser, gagner en patine et en volume. Il offre une très belle longueur finale.
C’est un très beau vin, très droit, quasi fougueux aujourd’hui, mais sapide. Mais c’est selon moi un vin en devenir. Donnons-lui du temps !
Note actuelle : 90-91/100 mais peut gagner deux points dans le futur.
Eclat 2016 : la robe est pâle. J’ai trouvé le nez plutôt discret pour un vin qui est produit à partir d’un cépage aromatique telle que la Petite Arvine. J’ai retrouvé une note d’herbe à Maggi et de fruits à chair blanche (comme la pèche). La bouche est plus tendre que sur le millésime précédent (tendre ne veut pas dire douce où sucrée). L’ensemble semble plus gras, mais l’acidité est conservée, bien qu’elle soit moins « mordante » que celle du millésime 2017. C’est un vin qui est très cohérent, et équilibré, au joli toucher de bouche (l’avantage d’avoir gagné un an de patine en bouteille), dont l’olfaction s’est intensifiée dans le verre alors que le vin gagnait un peu en température.
Ma note 90/100
Eclat 2015 : On retrouve au nez le fruité des agrumes de la Petite Arvine. Ici, la proportion entre les deux cépages change : 80 % de PA et 20 % de Païen. La robe est pâle, à l’instar des deux premiers vins. Le fruité est présent en bouche, l’équilibre est là, tout comme la belle acidité propre à ces deux cépages. C’est un vin très fin, digeste, équilibré, long et délicat, auquel on pourra reprocher une très légère amertume sur la finale (certainement due à un stress hydrique sur ce millésime caniculaire). D’ailleurs à ce sujet, Damien Carruzzo nous disait que l’aspersion n’a jamais été un recours pour ces vignes.
Ma note : 91/100
Eclat 2014 : la robe est un peu plus soutenue. Le nez est très agréable, intense, flatteur. On y retrouve des notes d’agrumes mûrs et de fruits blancs et de glycine. La bouche est d’une grande franchise. Elle est fine, délicate, posée. Son toucher de bouche est très caressant. Avec trois ans de garde désormais, c’est clairement le vin le plus équilibré des quatre. Damien Carruzzo évoque un millésime quasi idéal pour les vins blancs. Ici, l’assemblage est très différent des trois premiers millésimes, puisque la part de la Petite Arvine n’est que de 55 % et celle du Païen est de 45 %.
Contrairement aux deux premiers vins en particulier, on est clairement dans une notion de vin d’assemblage, alors que pour les millésimes 2017 et 2016, malgré l’apport de 05 % de Païen, le style est clairement plus celui d’un monocépage.
Ma note : 92/100
 
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