Pour Nicolas Ruedin, l'export, ça va fort !

Nicolas Ruedin, vigneron à Cressier (NE) s’est ouvert seul un marché de l’export du Domaine Valentin vers l’Asie.
Il ne bénéficie ni de l’aide d’un sponsor où de l’appui logistique de son interprofession au niveau local. Tout au plus, et récemment, il concède qu’avec quelques collègues ils se sont regroupés pour travailler conjointement. Toutefois, c’est avant tout par l’entremise de quelques importateurs étrangers que le développement de la part d’exportation des vins du Domaine Valentin s’est faite. « La chance d’avoir rencontré la bonne personne » me disait-il.

Nicolas Ruedin

401 années d’histoire viticole pour le Domaine Valentin à Cressier,


Le Japon, aura été le premier marché à s’intéresser aux vins du domaine, prioritairement pour ses vins blancs, davantage au goût des nippons que les vins rouges.
C’est un marché qui s’est ouvert voici une dizaine d’années déjà, presque spontanément. Jean-Paul Ruedin, le père de Nicolas, avait présenté ses vins au salon Prowein à Düsseldorf, et comme nombre de ses collègues avait vu passer à son stand nombre de dégustateurs asiatiques.
Une première commande avait rapidement suivie, et conséquente : une palette !
Le non-filtré du domaine Valentin y est très prisé. Sur place, l’accès au vin est facile car les transports de colis dans le pays sont peu chers me confiait Nicolas Ruedin. La fidélité du client nippon faisant le reste.
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Comment traduit-on « Santé » en nippon ?


Plus récemment, c’est depuis la Chine qu’est venue une nouvelle demande, presque totalement constituée de vins rouges par contre. Les clients de l’Empire du Milieu, issus d’une classe moyenne supérieure, apprécient les vins ronds (tout comme le sucre aussi). Ils sont souvent venus en Suisse durant un voyage. C’est un peu de la Suisse qu’ils ont visitée qu’ils dégustent chez eux.
Aujourd’hui. les clients chinois réservent l’intégralité du Gamaret du domaine, et ont réalisé en deux ans seulement déjà quatre commandes.
Désormais, ce sont pas moins d’une dizaine de palettes qui partent vers l’extrème orient chaque année.
D’autres marchés ? Non, où encore très marginaux (en Amérique du Sud). Les USA peut-être ? Non, trop de tracasseries administratives, d’obligations à faire réaliser des analyses, ajout de logos divers….
Nicolas anticipe ma question sur d’éventuelles difficultés administratives liées à l’exportation des vins
En fait, l’export c’est très simple. Une commande lui demande 01h30 de travail maximum. C’est l’acheteur qui fait l’essentiel sinon la totalité du travail et qui commande le transporteur qui est chargé de retirer la commande au domaine, et de la livrer vers le port choisi par le client (Rotterdam ou parfois en Italie). En prime, les vins sont payés d’avance. Le bonheur quoi !
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La sélection des vins du Domaine Valentin chez Eurovin.co.jp


Le lien vers le site d’Eurovin :  www.eurovin.co.jp
Un gabarit à jouer dans les Experts (pas la série TV, mais plutôt l'équipe  de handball).

Un gabarit à jouer dans les Experts (pas la série TV, mais plutôt l’équipe de handball).


Et lorsque l’on aime les voyages et l’Asie, il est possible de combiner plaisir et affaires, surtout que, comme chez nous, les oenophiles apprécient la rencontre avec le vigneron qui se présente à eux.
Enfin, le vin Suisse n’est pas porteur d’une image tronquée par la copie.  Au contraire, il véhicule comme des produits manufacturés, le label Swiss Made, ce qui est à la fois porteur et valorisant !