Le Non Filtré, l'Oeil-de-Perdrix et le Pinot Noir sont les trois piliers de la viticulture neuchâteloise

Les choses semblent prendre une bonne direction du côté de la viticulture neuchâteloise. Non pas que les efforts réalisés jusque là semblaient indiquer le contraire, mais il est désormais possible de dire qu’une ligne directrice vers un futur proche est tracée.
En clair, l’année viticole neuchâteloise devrait s’organiser sur trois axes principaux :
Le Non Filtré. Même si ce vin reste marginal d’une certaine façon avec ses 140.000 litres annuels mis en bouteille -soit dix pour cent de la production de ce cépage dans le canton, et en se souvenant que tous les producteurs n’en réalisent pas, ce vin n’en n’est pas moins un véritable évènement du calendrier (sa sortie se déroule chaque année le 3e mercredi du mois de janvier). Ainsi qu’écrit dans le flyer édité par l’Office des Vins et Produits du Terroir, le Non Filtré est le PREMIER VIN SUISSE DE L’ANNEE !
Si les neuchâtelois ont su l’adopter et l’apprécier au cours des quarante dernières années , il n’y a aucune raison que son succès reste purement local. Il est grand temps de le faire connaître davantage à nos voisins !

Les 3 piliers neuchatelois

Le Non Filtré, l’Oeil-de-Perdrix et le Pinot Noir devraient chacun dans un avenir proche rencontrer leur public au cours d’un évènement annuel qui leur serait dédié.


L’Oeil-de-Perdrix : cette spécialité neuchâteloise est certainement le vin que l’on rencontre le plus aisément hors du canton sur les tables des restaurants du pays. Le savoir-faire neuchâtelois est reconnu en la matière. Il ne manquait (et manque encore) qu’une date festive à agender dans le calendrier pour l’honorer davantage et renforcer son identité cantonale.
Alors que je soumettais pareille idée ce mercredi à La Chaux-de-Fonds -lors d’une soirée de promotion du Non-Filtré- à Violaine Blétry de Montmollin, la directrice de l’OVPT, elle me répondait que cette idée était en projet. Merveilleux !
Une date qu’il va falloir réussir à placer au coeur du printemps, alors même que la saison des caves ouvertes dans tout le pays bat son plein. Mais il n’y a là rien d’impossible !
Le Pinot Noir : c’est le cépage historique du canton de Neuchâtel où il est présent depuis près de 800 ans.
La qualité de nombre de vins de pinot noir a pris l’ascenseur ces dernières années. Si, pour beaucoup d’observateurs, la typicité des vins de pinot noir neuchâtelois était un argument indéniable en leur faveur, la qualité des meilleurs crus ne rivalisait pas forcément toujours avec ceux d’autres régions de Suisse.
Il n’est plus possible de dire cela aujourd’hui. Que ce soit lors du concours national (le Grand Prix des Vins Suisses) où lors de dégustations réalisées par la presse nationale, et aussi d’articles et notes de dégustation faites par  journaux internationaux (la revue Bourgogne Aujourd’hui, et très récemment le Wine Advocate de Robert Parker). En clair, les pinots noirs neuchâtelois, ont su trouver leur place dans le haut du panier, et pas seulement national. Gageons que nombre d’amateurs et de passionnés du grand cépage rouge bourguignon voudront faire leur connaissance prochainement.
Il est fort probable que l’Office des Vins et Produits du Terroir de Neuchâtel vienne -dès cette année- prendre à son compte l’organisation de La Nuit du Pinot Noir, initiée par les vignerons de l’Entre-deux-Lacs, et réalisée jusque là dans les murs de la Maison Vallier à Cressier, afin d’offrir à cet évènement un retentissement qui serait au minimum cantonal. A ce titre, au sein même de membres des vignerons de l’Est neuchâtelois, certains reconnaissent que cet évènement peine à prendre son envol. Peut-être parce qu’il ne concerne pas tout le vignoble cantonal, peut-être aussi par manque de moyens financiers pour le faire mieux connaître. Et d’ajouter que le nombre d’entrées (payantes ou non) restait somme toute bien modeste.