Come back à Vétroz, chez "JR" Germanier

Jeudi passé, ma première sortie valaisanne 2009, entre neige, pluie, vent, brouillard, retour vers la pluie, et la neige, ouf, mais des rencontres toujours aussi agréables et de jolis vins dégustés.
Retour à Vétroz à la cave Jean-René Germanier, où j’ai discuté un petit moment avec Gilles Besse, l’oenologue de la maison. Nous avons dégusté quelques vins dans la cuverie :
Tous les vins sont dégustés directement à la cuve. Certains vins élevés en barrique également, où ils séjournent après assemblage et avant la mise en bouteille prochaine.

Gilles Besse. Pas franchement un bad boy à le voir, non ?

 
– Fendant Les Terrasses 08 : complet de bout en bout. Un fruit mûr, une minéralité nette associée à une vivacité offrant à ce fendant un caractère tonique et vif et désaltérant. Très apprécié.
– Fendant GC Balavaud 08 : un vin plus sur la retenue, plus dense, la minéralité est moins appuyée, mais est elle est présente. Un caractère plus noble que le vin précédent, ce qui est somme toute normal.
– Amigne Grand Cru 08 : yeah ! Voila de l’amigne : nerveuse à souhait, fraïche, finesse et structure, fruit et minéralité et une bouche sèche (1gr de SR). A revoir après la mise, mais voila un vin d’amigne très prometteur.
– Amigne 2008 : un registre plus classique, davantage sur le fruit, la bouche est encore bien vive, bien que le matière contienne quelques sucres résiduels.
– Amigne du Prieuré 08 : j’ai également dégusté ce vin, parce que je croyais qu’il s’agissait d’une sélection parcellaire. Il s’agit en fait d’un vin vinifié par la cave Germanier pour le compte du syndicat des propriétaires. Un vin de base que je trouve bien trop riche (2 abeilles).
– Humagne rouge 08 : fraîcheur et vivacité, le caractère rustique est discret, beaucoup de CO2 dans cette cuvée dégustée rapidement.
– Humagne rouge 07 (barrique) : une couleur prononcée, un fruité net, une bouche toute en finese et dotée d’une belle concentration. De l’élégance et du style aussi. L’élevage en barrique est intégré.
– Syrah Cayas 07 : beaucoup de fraîcheur dans cette syrah élevée en fûts de chêne neufs. Le boisé est très discret. Il ne marque ni le nez, ni la bouche. certes, le vin était frais, mais aucune trace d’astringence. Un caractère digeste très apprécié.
– Cornalin Champmarais 2006 : une cuvée haut de gamme. Rendements très modestes, son élaborataion a necéssité un gros travail à la vigne, avec en finale une inspection des grappes juste avant la vendange (taille des zones de grappe insuffisamment mûres), et bien sûr tri après la vendange. Ce vin a bénéficié d’un élevage en barrique durant deux ans. Un vin dense et sans lourdeur, à la fraîcheur conservée, jolis tanins ronds et gras. Le millésime 07 également goûté, mais jugé non satisfaisant par Gilles, ne sera certainement pas vendu sous cette étiquette. Il pourrait être assemblé avec une autre cuvée de cornalin, voire pourquoi pas, dans un assemblage original ?
 
laurent
Quelques photos prises à Vétroz :

Le parc des fûts de chêne de la cave Jean-René Germanier.

Dans ces gorges, coule la Lizerne, rivière qui sépare Ardon et Vétroz. La rivière vient depuis Derborence.

Le clos du Grand Cru Balavaud, un monopole de la maison Les Fils Maye, établie à Riddes. Il fait face à la cave que je viens de quitter.
 
 

Le Clos du Four est une vigne de la maison Jean-René Germanier. Pentu, exposé plein sud comme nombre de vignes valaisannes, c’est un vignoble solaire (son nom n’est pas usurpé). Et pourtant, ainsi que sur le Clos des Corbassières (à venir les jours prochains) le pinot noir y réussit très bien.
 
A suivre :
– photos du domaine du Mont-d’Or,
– le Clos des Corbassières,
– une rencontre à Arbaz à la cave Mythopia