Cidis ? ça m’a dit !

Voila que j’évoque un autre géant en ces pages. Après Gulliver, voici la grande cave vaudoise de la Côte, Uvavins, et plus particulièrement la cave Cidis, au travers de quelques vins que je suis allé déguster au Pavillon, à Tolochenaz. Depuis Morges, on arrive chez Uvavins après avoir traversé une étonnante zone industrielle, entre garages automobiles et autres sociétés, mais aussi les hangars d’une société de fret, des gravas. Peut-être davantage improbable qu’étonnant eut-il fallu dire ?

Chez Uvavins, il y a dehors des harasses et des bouteilles vides à n’en plus finir. A l’intérieur, des fûts de chêne, des foudres de bois et des cuves métalliques dont les tailles permettraient d’étancher la soif de Gulliver sans que les lilliputiens ne pleurent de voir leur vin disparaître dans le gosier du géant sans en profiter !

Entrons dans Le Pavillon. Une grande salle climatisée, baignant dans une lumière tendre. Voila un lieu qui gagnerait à être présenté d’une façon un poil plus élégante, surtout en son entrée. En faisant disparaître les montagnes de cartons (sur étagères), afin que le visiteur puisse embrasser la salle d’un seul regard. Au Pavillon, on ne trouve pas que des vins de la région. Outre quelques vins du Lavaux, du Valais, du Tessin, il se vend aussi une sélection de vins internationaux (français, italiens, espagnols, portugais, mais aussi australiens et sud américains). L’accueil est courtois, et j’ai eu loisir de déguster plusieurs vins de la cave de façon très agréable.

En arrivant au Pavillon, je venais de quitter le Domaine de Marcellin, où j’étais venu récupérer une commande de chasselas pour un apéritif de société, et ou j’avais dégusté un Chasselas de Morges VV 08 (Laurier d’Or Terravin) qui fait figure désormais de valeur étalon dans mon esprit pour les chassselas dégustés cette année.
Parmi la très vaste gamme de vins vinifiés et élevés par la cave CIDIS, j’ai choisi de ne m’intéresser prioritairement qu’à des chasselas. Mais comme il fallait bien une exception, il s’en est trouvé une pour les vins blancs, et une autre dans les vins rouges.

Les vins dégustés ci-desosus sont issus des gammes Tradition ou Expression.
Deux chasselas de Morges dégustés dans un premier temps. J’ai beaucoup apprécié le chasselas Morges la Côte 2008, fruité, frais, tendre mais bien construit, possédant sur le chasselas Morges la Côte vieilles vignes 2008 un supplément de fraîcheur et de finesse. Le VV, plus structuré, paraissait non pas mou, mais trop tendre, sans la fraîcheur bienvenue de son puiné.

Chose que le Chasselas de Nyon la Côte 2008 réussissait à réaliser : si le fruité était moins expressif que celui des chasselas de Morges, il possèdait un abord plus terrien, une structure un peu plus dense, et possédait cette indispensable fraîcheur qui rend le chasselas si agréable à boire.

La Boiserie 2008, un chasselas de Vinzel, se distinguait des trois premiers vins par sa finesse et son caractère minéral.

Petite incursion dans la gamme Vins de Domaines avec les deux vins suivants :

Chasselas 2008 du Domaine de l’Oujonnet, à Bursinel. Ce chasselas, fruité, est très fin, altier, certes léger, il se présente comme un délicieux vin d’apéritif.

Le chasselas 2008 Réserve du Château de la Bâtie, à Vinzel est plus dense. Il possède également une finesse remarquable et une tenue en bouche très fine et subtile. Je le laisserai mûrir un an ou deux et le dégusterai avec un plateau de fromages fins (un chèvre frais ou une tomme vaudoise par exemple).
Voila quelques vins de chasselas qui ne manquent aucunement de charme et de qualité.

J’ai également apprécié un sauvignon blanc la Côte 2008 de la gamme Expression. Dégusté à l’aveugle.  Finesse et expression aromatique précise (cassis flatteur mais pas caricatural), jolie longueur. Un vin qui s’est trouvé à son avantage quelques jours plus tard à table, avec une tarte au chèvre frais.

Avant de partir, je me suis décidé à déguster le gamaret 2007 (sélectionné pour la finale du Grand Prix du Vin Suise à Berne en octobre prochain). Un vin dôté d’un structure intéressante, au fruité quelque peu masqué aujourd’hui par des arômes dus à son élevage en fûts. Un vin qui m’a paru aussi un peu asséchant en finale.

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