Chaleur et sécheresse : quels impacts pour la vigne?

On pourrait être provocateur et dire à l’instar de John Ferguson :

« Où est-il écrit que la terre était à la bonne température avant tout ce blabla sur le réchauffement climatique » ? in « La Bête », publié chez Olivier Morattel Editeur
mais l’on peut aussi être interpellé, voire même inquiet face aux changements climatiques constatés ces quinze dernières années, et donc venir assister à la CONFÉRENCE «RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE ET QUALITÉ DES VINS» LE 21 AVRIL 2016, MUSÉE DU VIN – SIERRE pour se documenter.

La gestion de l’eau joue un rôle capital dans la qualité des vins. Comment les vignes vont-elles réagir aux changements climatiques en cours? Le chercheur Vivian Zufferey d’Agroscope donnera des éléments de réponse lors d’une conférence au Musée du Vin – Sierre le 21 avril. Des connaissances précieuses pour l’avenir de la viticulture.

L’eau est un élément essentiel du développement de la vigne et de la qualité des raisins, car elle agit directement sur la photosynthèse et la formation des sucres. Son rôle est sous la loupe des scientifiques depuis 25 ans à Leytron. Le centre fédéral de recherche agricole Agroscope y mesure différentes variantes d’irrigation sur plusieurs cépages, afin de comprendre le comportement de la vigne face à la sécheresse. Vivian Zufferey, collaborateur scientifique chargé de ces recherches, sera l’invité de la prochaine conférence du Musée du Vin le 21 avril, pour évoquer les conséquences du réchauffement climatique sur l’évolution des cépages et de leur qualité gustative. Climat_DSC0023

Bénéfices et risques, selon les cépages

Avec des étés plus chauds et plus secs, la vigne va transpirer davantage et ses réserves d’eau s’épuiseront plus rapidement. Mais comme elle est naturellement résistante à la sécheresse, elle ne devrait pas trop souffrir de cette évolution climatique. Mieux, elle pourrait même en tirer quelques avantages, selon Vivian Zufferey. « Les températures ont déjà pris plus d’un degré au cours du 20e siècle et les vignobles suisses en ont plutôt bénéficié jusqu’ici. La maturation des raisins est meilleure, le risque de pourriture moins grand lors d’une contrainte hydrique modérée.» Un «stress hydrique» maîtrisé peut même profiter à certains cépages rouges, car il accentue la coloration du raisin et la concentration des arômes. Mais attention aux excès. Lors de la canicule de 2003, la vigne a souffert en perdant de précieux éléments nutritifs. Les cépages blancs, comme la Petite Arvine, sont également plus sensibles à la sécheresse, qui peut provoquer des carences en azote et altérer les arômes typiques du vin.

Le réchauffement pourrait donc influencer le goût des vins valaisans. «Les rouges seront plus riches en alcool et en arômes confits. Selon l’effet recherché, il faudra adapter les zones de culture. Par exemple, pour qu’il garde sa typicité actuelle, le Pinot Noir devrait s’épanouir à l’avenir dans des secteurs plus frais, moins exposés aux fortes chaleurs. » En fin de conférence, Vivian Zufferey propose de ressentir ces variations, à l’occasion d’une dégustation de plusieurs cépages, issus de différents essais d’irrigation.

Conférence le 21 avril 2016 à 19h. Entrée CHF 20.–. Places limitéess.

Inscriptions :  contact@museeduvin-valais.ch

ou
027/456 35 25