Au salon Divinum, en passant par l'Appellation Morges (étape 1)

L’édition de ce salon Divinum  2018 a débuté en fanfare.
Dès le mercredi 11 avril, les portes à peine ouvertes, on voyait les amateurs répondre présents en nombre. C’était d’emblée une excellente surprise aux exposants, qui ne s’attendaient pas à être autant sollicités dès le premier jour. Jeudi, il en était de même, mais avec une foule qui est peut-être venue un peu plus tard que la veille.
Neuchâtel Hôte d’honneur du salon en 2018. Ne manquez surtout pas de faire le tour complet du stand. Il ne se limite pas au stand de Neuchâtel Vins et Terroir, et aux trois exposants situés face à l’entrée :  Ils sont six ! Parmi les valeurs sûres et connues, découvrez par exemple le plus jeune domaine du canton : le Domaine des Landions (Colombier) et ses trois pinots noirs. Un domaine qui pourrait très vite bousculer une hiérarchie (déjà en mouvement) dans ce canton en pleine effervescence qualitative, et qui tire aussi profit d’une image « labellisée bio », puisque 25 % des vignes sont cultivées selon les normes Bio Suisse et Demeter s’il vous plait (contre une moyenne de 05 % en Suisse) !
Impossible de déguster les 1264 cuvées présentées au salon. Une sélection tant des caves que de leurs vins était indispensable. Chacun notera une grande présence de caves de La Côte, chose normale. Avec 60 exposants sur 130, les vignerons de La Côte, la plus grande région viticole vaudoise, sont donc très présents.
L’appellation Morges est bien sûr très présente. Je suis régulièrement convié à participer à ses dégustations et j’apprécie cette collaboration, aussi je vais débuter mes commentaires avec les premiers vignerons rencontrés, et reviendrai sur les autres présents au salon le plus vite possible :
Félix Pernet, Domaine Le Moulin, Villars-sous-Yens (stand 93) :
Coup de coeur pour le Gamay 2017 : fruité, structuré, puissant, complexe et avec du potentiel. Pour seulement 11 CHF, c’est assurément un champion dans la catégorie « Best buy ».
Très apprécié aussi le chasselas Morges GC  2017 : belle intensité aromatique et bouche friande, fraîche et consistante.
Le Chardonnay 2017 est typé. Il a une belle balance entre la fraîcheur et la richesse. Il ne peut que se bonifier.
Le garanoir 2017 est déjà très agréable au nez avec ses fruits noirs déjà bien présents.  Sa bouche montre que tout est là : de la structure, des tanins bien mûrs. Il va lui aussi évoluer favorablement et gagner en finesse.
Michel et Tristan Perey, Domaine de la Balle, Vufflens Le Château (stand 95) :
Coup de coeur pour le Gamay d’Arcenant 2015 (barrique) : A ne pas manquer.  C’est un vin complet, riche et frais, fruité, équilibré, prêt à boire dès maintenant. 25 CHF.
Confirmation que le Vase M 2015 est un superbe vin de chasselas. A découvrir aussi. c’est une pépite à 13,50 CHF.
Très joli vin d’Altesse 2016 :
encore jeune mais a il du potentiel. Bien né, il se révèlera pleinement d’ici un voire deux ans. 17 CHF.
Chasselas Clos des Abbesses 2017 : du fruit, et de la densité en bouche, peut-être un peu perturbé par sa mise en bouteille, la fraîcheur était un peu en dedans. A revoir.
Original Chardonnay 2014 élevé en bois d’acacia qui apporte une touche exotique au nez. La bouche est bien construite, sans être hautement complexe, mais très équilibrée et de belle longueur.
Gamay Clos Rochette 2015 : le cépage est bien typé. La bouche est de belle concentration. Agréable touche poivrée en finale. Belle longueur.
Voici une cave qui a peu fait parler d’elle jusqu’à présent, et cela devrait changer !
A Divinum la famille Perey s’est offert un très joli stand. Avec cinq personnes au service des visiteurs, les choses fonctionnent parfaitement.

 
Le Domaine des Trois Terre, Morges, (stand 39) : entre production biologique et biodynamique.
Coup de coeur pour l’Altesse 2016 : un vin plein de sève, franc, déjà ouvert, frais, long.
Le Chasselas 2017 est très gourmand : nez ouvert, riche et très franc, bouche dense, fraîche et fruitée. Il est complet !
Très joli sauvignon blanc 2017 : il ne sera mis en bouteille que fin mai (c’est donc un échantillon qui nous est proposé au stand). Le type de cépage est net, mais le caractère variétal ne domine pas outrageusement. La bouche est dense, très fine, avec beaucoup de fraîcheur, de quoi faire passer comme une lettre à la poste les 08 gr de sucre résiduels qui désolent Laurent Bally, le vinificateur, pas habitué à laisser des sucres dans ses vins.
Servagnin 2015 : du fruit, de la concentration, la finesse du pinot noir et en prime un superbe élevage.
Cuvée Pourpre 2016 : un vin délicat, avec beaucoup de fruits, d’épices. Une bouche dense, fine et franche, de belle longueur. Un vin qui appelle (en criant) une belle viande avec une sauce relevée.
Le Gamaret 2015 est très gourmand, friand même, avec beaucoup de fruits, d’épices. Laurent Bally a choisi sur ce millésime de prendre le risque de vinifier ce vin avec 50 % de grappes entières. Et c’est payant. Très apprécié !

A bientôt !