de la Petite arvine bradée dans les hyper, ça n'a rien de super !


Olivier Cosendai, vigneron à Chamoson, en Valais, m’a fait découvrir cette photo extraite d’un catalogue d’actions d’un grand distributeur national. Il s’insurge à juste titre de voir un vin de petite arvine (150 ha en plantation, donc cépage rare) bradé actuellement à -40% chez un grand distributeur helvétique.
L’exemple n’est peut-être pas nouveau (on a déjà vu d’autres vins, dont des  Merlots du Tessin vendus aux alentours de huit francs le col), toutefois, le -40% de réduction appliqué ici « n’offre » pas seulement un visuel fort, il interpelle et inquiète nombre de professionnels.

De fait, l’on peut et l’on doit s’interroger à la fois

sur le prix du vin et de sa qualité !

J’invite les décideurs de cette politique de prix défiants toute concurrence à trouver matière à réflexion dans ma synthèse de l’intervention de Madame Eliette Roux auprès des œnologues suisses en janvier dernier : Marque de vin et vin de marque.  Certes, tous les vins n’aspirent pas à être reconnus comme des grands crus, mais le cas de la Petite arvine interpelle car il s’agit d’un cépage « clé » pour le Valais, dont l’Interprofession avait fait un symbole de communication avec le Cornalin. Une sorte de « d’emblème » du goût pour le canton.
Capture d’écran faite sur le site de l’Interprofession de la Vigne et du Vin en Valais.

 
Prix bradé, comment cela est-il possible ? Stock sur les bras et besoin de liquidité sans doute. Le négoce est là pour cela, certes, mais tout de même, vendre à prix quasi coûtant est-bien raisonnable ? Assurément, non.