L’Amigne de Vétroz : de "Occultis" à "Veritas"

L’Amigne de Vétroz ?

Voilà un cépage rare, indigène au Valais, qui n’est quasiment planté que sur les sols schisteux de la commune de Vétroz.
Encore un couple cépage & commune valaisan me direz-vous ?

Il est vrai que ceux-ci ont fait florès en Valais : petite arvine et Fully, johannisberg et Chamoson, humagnes (blanc et rouge) et Leytron, cornalin et Flanthey, n’en jetons plus …
Malgré le nombre parfois inconséquent de cépages plantés en Valais (j’assume !), il y a davantage de communes viticoles et toutes ne pourront se prévaloir d’une légitimité vis-à-vis de tel ou tel autre cépage.
Dans le cas précis de l’amigne et de Vétroz, je pense que peu de personnes trouveront à redire sur ces épousailles ! Avec une présence quasi exclusive de ce cépage en ses terres, Vétroz a misé juste. Si la petite arvine court de succès en succès, ou plutôt obtient louange après louange, l’amigne reste en retrait, à l’ombre de sa sœur valaisanne. Je ne parle toutefois pas d’injustice, car après tout et sans se forcer,  les qualités du vin de l’amigne sont bien réelles. La typicité du cépage est nette, permettant de le reconnaître assez aisément, à l’instar de la petite arvine d’ailleurs.

Le potentiel de garde de ce cépage est important. Ce n’est pas Thierry Constantin, jeune quadra, vigneron encaveur et membre du groupement des vignerons de Vétroz qui me contredira. Des amis, qui lui veulent du bien, lui ont offert un vin de son année de naissance pour fêter ce « jubilé ». D’ailleurs, si quelqu’un possède le compte rendu de dégustation du vin et la photo du jubilaire avec la bouteille…

La surmaturation lui convient bien. Encore un vin liquoreux valaisan ? Chut, je ne vous ait rien dit ! Mais oui, l’amigne peut offrir de très beaux vins doux.

Et puis quoi d’autre ? Et bien, la matière peut supporter l’élevage en fût de chêne éventuellement (n’en faisons pas un cheval de bataille, c’est une possibilité de compléxifier le vin). Du bois, certes, mais pas seulement. Fabienne Cottagnoud, s’est essayée à produire de l’amigne jaune. Un vin qui est encore plus rare que rare, et qui relève presque de l’anecdote. N’imaginez pas Vétroz se transformer en un « Château-Chalon made in Valais » pour autant). Pour ma part, si j’ai vu la première barrique dans la cave de Fabienne il y a fort longtemps, je n’ai pas encore cherché à déguster ce vin. Cela viendra peut-être, ou pas…

Et à propos de dégustation, on parle (j’écris), mais il faut goûter aussi !
Pour déguster de l’amigne (et les autres vins des producteurs), il a existé une fête printanière : In Amigne Veritas. Elle existe toujours, mais s’est transformée en une sorte d’after des caves ouvertes valaisannes, soit durant le premier week-end de juin.

L’après-midi est bien entamé. On se bouscule aux stands. Mais on ne joue pas des coudes avant de les lever !
Je remercie chaleureusement Gladys et Romain Papilloud pour les photos offertes pour illustrer cet article.
Deux documents format PDF à lire ici et .
Je vous ait tout dit. Si vous souhaitez en savoir davantage, le site amigne.ch regorge d’autres infos à découvrir. Il suffit de faire clic ici.

Laurent

J’oubliais, il y a un tout petit inconvénient (parfois), il s’agit de la présence de sucres résiduels dans les vins d’amigne.

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