Le Servagnin de Morges et les vins de Plant Robert de Lavaux se portent bien !

Question déplacements, ma dernière semaine aura été 100 % vaudoise.

Servagnin de Morges H Cruchon

Le seul Servagnin dégusté étiquette visible l’aura été au cours du repas.


Pour commencer, la dégustation d’accréditation des vins de Servagnin de Morges jeudi passé. Le Servagnin de Morges est un clone de Pinot Noir venu dans la région au cours du 14e siècle grâce à Marie de Bourgogne, la fille de Philippe de Hardy, l’homme qui avait déclaré le gamay persona non grata dans le vignoble bourguignon.
La dégustation a été réalisée par un collège de dégustateurs dirigé par Jean-François Crausaz (président de l’appellation Servagnin de Morges).
Nous nous sommes retrouvés pour se faire dans le piémont du Jura vaudois, à l’Isle, sur la route qui mène vers la vallée de Joux. C’est la confiserie et traiteur de Yves Hohl qui nous a accueilli (chaque année un nouveau lieu est choisi, mais il est impératif pour être sélectionné, de vendre des vins vaudois et des Servagnins de Morges) et même très bien accueillis.
Nous aurons eu à déguster quatorze vins. Seuls deux d’entre eux ont été « recalés » à cette session. Les producteurs auront l’occasion de les représenter courant 2015 avant la mise en bouteille pour espérer obtenir leur accréditation.
Globalement, les vins étaient très intéressants. Les styles divergent logiquement. Une chose est certaine, aucun vin parmi tous ceux dégustés (à l’aveugle comme il se doit) n’avait pour défaut un boisé indigeste et encore moins caricatural. Un vrai bon point.
Il est difficile d’en dire plus, et surtout de vous communiquer un ou deux noms de cuvées…
Rendez-vous en avril prochain à Arvinis. où les vignerons de Morges seront présents.

Hier dimanche, c’est le Cully Bazar, et non pas le bazar à Cully. Nuance !
L’association Plant Robert était presque au complet. Voila l’occasion de déguster ce vin rare, les membres de l’association ne réalisent annuellement guère plus de 35.000 cols. Le Plant Robert est une déclinaison ancestrale du cépage gamay en Lavaux. De toute évidence le succès populaire aura été a rendez-vous. Lors de mon départ de la salle -quatre heures avant la fin de la dégustation, un nombre similaire de personnes par rapport à l’an passé, s’était rendu dans la salle du Major Davel pour déguster les vins et rencontrer les producteurs présents.
Ici aussi, pas de mauvaise nouvelle pour les vins du millésime 2013. Une seule cuvée, mise en bouteille il y a deux mois seulement, était relativement marquée par son élevage en barrique.
La typicité était patente. Le fruité délicat sur la cerise était présent pour quasiment chacune des cuvées, et la finale poivrée également. Le Plant Robert de Blaise Duboux était certainement le plus délicat et le plus fin. Soucieux que son vin exprime son fruité, Blaise l’élève dans des demi-muids de chêne de 500 litres (un contenant pour lequel il est certain que les douelles ont été fendues et non pas sciées). D’autres cuvées étaient goûteuses : La Maisonnette de Vincent et Henri Chollet (le duo père fils produit pas moins de quatre cuvées différentes issues de quatre terroirs et 20 % des vins agréés par les membres de l’association.
Parmi les autres cuvées : celle de Jean-François Chevalley offrait une belle densité en bouche. Celle de Jean-François Potterat, que j’ai retrouvé par la suite à la cave pour discuter longuement sur ce cépage (avec quelques apartés typiquement vaudois au coeur de notre causette) était également très gourmande. Beaucoup de fraîcheur dans la cuvée de l’Union Viticole de Cully. La commune de Cully (pardon de Bourg-en-Lavaux) présentait trois millésimes. Si le 2010 semblait manquer d’un peu de structure, ce n’était pas le cas des millésimes 2011 et 2012, également friands, mûrs et d’une belle fraîcheur. Le vin du millésime 2013 de Yves-Alain Perret (Lutry) était le vin le plus marqué -en finale surtout- par son élevage en barrique. Rien d’inquiétant. il faudra savoir l’attendre une petite année ou deux pour que ce boisé se fonde.

Passage également à Yverdon-les-Bains ce matin pour une conférence de presse dédiée à la journée commune des Portes ouvertes de Noël des caves des appellation des Côtes-de-l’Orbe et de Bonvillars (deux régions où la proportion des vins rouges atteint les deux tiers pour les Coteaux de Bonvillars, et même 80 % pour les Côtes-de-l’Orbe). Une journée qui se tiendra le samedi 13 décembre.
J’y reviendrai dans le courant de la semaine.