Electus, la cuvée qui veut ouvrir le Valais et la Suisse viticoles au monde !

Electus est annoncée comme telle : être la première cuvée iconique des vins suisses car son ambition est internationale. C’est pourquoi les  2500 caisses sont déjà réparties à parts égales pour chacun des cinq continents.
C’est dans son écrin, le Castel d’Uvrier  (bâti dès 1581 par le roi des Alpes, Stockalper et désormais propriété de Provins), avec le team oenologique et de la direction de Provins, et en présence de plusieurs journalistes, que j’ai eu le plaisir et peut-être le privilège aussi de découvrir cette cuvée ce jeudi 19 juin. Vous pourrez le faire également prochainement, après inscription sur le site (lien en bas de page),  chaque mardi et jeudi.
Si Gérald Carrupt, le directeur technique de la maison a lancé ce qui aura été au départ un défi, puis l’a accompagné tout au long de son cheminement, c’est Samuel Panchard qui en a été le chef de projet. L’homme connait « par coeur » la cartographie des multiples parcelles que compte la coopérative (forte de 1000 hectares de vigne et de 4000 sociétaires), surveille les parchets et lance les vendanges avec son équipe. Si un homme pouvait le mieux valider les meilleures parcelles propres à réaliser un grand vin, le voici. Avec Damien Caruzzo, un autre oenologue de la maison, et Nicolas Vivas, consultant bordelais, ils ont fait d’un rêve né il y a dix ans, une réalité.
Ce quatuor a été rejoint récemment par Johanna Dayer, une jeune diplômée de l’EHL, qui se prépare activement à devenir Master of Wine.
DSC_0143DSC_0164Une présentation qui a fait suite à celle de dégustateurs internationaux en fin d’année 2013, ou du président du Grand Jury Européen, François Mauss, ce même 19 juin. Rappelons que c’est sous la houlette de ce dernier qu’un aréopage de dégustateurs avait réalisé il y a quelques années  (à l’aveugle et sur le seul millésime 2001) une dégustation de 41 cuvées de syrah dont les vins helvétiques avaient fait montre de leur remarquable niveau en trustant les premières places.
A la dégustation, Electus est un vin puissant, délicat et séduisant. Les éléments sont déjà tous en place : le nez est très fin, intense, sur des notes de petits fruits rouges et noirs, des notes balsamiques discrètes, la bouche est riche, très suave, les tanins sont soyeux, gras (mais pas collants), fraîcheur et harmonie se conjuguent avec bonheur à la complexité et la puissance de ce « pur jus valaisan ». Car, c’est une autre chose qu’il faudra retenir : le team oenologique cherchait à réaliser un vin de classe mondiale mais en respectant le terroir valaisan.
ElectusSans réelle surprise, il s’agit d’un vin d’assemblage composé en 2010 pour le premier millésime sur une dominante d’humagne rouge, cornalin et diolinoir, mais aussi de cabernet sauvignon et de merlot. Cabernet franc et  syrah intègreront l’assemblage dès le prochain millésime. Les proportions de chaque cépage seront modulables à l’envi, car, la première des règles de cet assemblage nous a t-on dit est qu’il n’y en a aucune ! Nicolas Vivas, professeur d’oenologie bordelais et consultant de longue date auprès du team oenologique a insisté sur ce point.
Electus n’est pas un vin de domaine, mais une sélection de vignes choisies pour réaliser un vin qui ambitionne d’être la cuvée qui annonce une certaine forme de reconnaissance pour l’ensemble des vins valaisans et même suisses rien de moins. Tout comme d’autres cuvées en d’autres régions (Toscane, Priorat, Toro) l’ont fait dans un récent passé.

Pierre Alain Griechting et Raphael Garcia

Pierre-Alain Griechting, Président du Conseil d’Administration et Raphaël Garcia, le Directeur Général, ont aussi rendu hommage aux hommes qui ont favorisé et autorisé ce projet, dont leurs devanciers à la tête de Provins.


Samuel Panchard

Samuel Panchard


Electus (2)

Présentation en caisse de six ou douze bouteilles . L’achat à l’unité est également possible à Sion.


Avec 30.000 bouteilles, Electus n’a rien d’un vin de garage réalisé uniquement pour épater le microcosme des dégustateurs, car son volume est peu ou prou celui d’un château bordelais de la rive droite.
Le prix est élevé  : 190 CHF la bouteille de 75 cl (il existe quatre formats disponibles). En cela, on peut dire qu’il est déconnecté de la plupart des bourses, dont la mienne. Son but est bien de séduire la petite frange d’amateurs de part le monde, suffisamment fortunés, pour faire remarquer qu’en Valais de très grands vins peuvent également être produits.
décoLa présence des citrons sur la table ? Peut-être l’annonce d’un futur Electus « blanc », aux notes d’agrumes. L’avenir nous le dira.
Le site Internet dédié à la cuvée Electus : www.valaismundi.ch