Dans son "credo" pour des vins de terroir et d'émotion, Olivier Poussier invite à découvrir la Petite Arvine

En 2013, le meilleur sommelier du monde 2000 était présent à Fully pour animer deux master classes durant Arvine en capitale.  Il sera de retour à Fully le week-end prochain pour en animer d’autres.
Voici donc l’occasion de revenir sur son propos d’il y a deux ans, puisque j’étais présent à la première des deux master classes qu’il avait animées, et à laquelle étaient conviés des vignerons de la commune, des membres de l’interprofession de la vigne et du vin du Valais, des journalistes, et aussi des sponsors de la manifestation.

Olivier Poussier

Le meilleur sommelier du monde 2000, en compagnie de Marie-Thérèse Chappaz, Gilles Carron-Federer, Benoît Dorsaz et Gérard Dorsaz.


Nous avions dégusté avec lui huit vins issus de terroirs granitiques, un vin français de la région du Muscadet, un Vinho Verde portugais,  un vin espagnol de Galice et un Grüner-Veltiner autrichien de la région de la Wachau. Les quatre autres vins étant des petite arvine grand Cru de Fully. Je ne reviendrai pas deux ans plus tard sur ces vins. Sachez toutefois que le vin de la Wachau avait impressionné par sa classe et son naturel.
Quelques propos tirés de son intervention qui aura duré une heure :
« L’Arvine est un cépage majeur en Europe. Peu de cépages ont la possibilité de se décliner sous la forme de vins secs, moelleux ou liquoreux, tout en étant liés à une notion de terroir forte. Ici à Fully, en dehors d’une hétérogénéité qualitative entre les producteurs, vous l’avez compris et vous vous appliquer à la mettre en valeur ».
Tout meilleur sommelier du monde qu’il est, Olivier Poussier a tenu à se distancer des buveurs d’étiquettes, ce qu’il n’a jamais été et entend ne jamais devenir. Pour lui, un grand vin nait sur un grand terroir, sublimé par un grand vigneron et accompagné d’un beau paysage.
Il insistera sur la nécessité de promouvoir la diversité variétale. Rappelons à ce sujet que le rédacteur en chef de la Revue Le Rouge & le Blanc évoquait dans un éditorial que 80 % des vins français seraient issus de seulement quatre cépages ! Les Valaisans, et les suisses dans leur ensemble, doivent apprendre à apprécier -pour ceux qui l’ignorent, la richesse ampélographique de leurs vignobles.
Au sujet du terroir, il a bien évidemment insisté sur la nécessité d’en être respectueux. Il n’a pas invité les vignerons à se plonger tête baissée dans des démarches biologiques ou biodynamiques, mais l’allusion était néanmoins forte. Toujours sans vouloir donner des conseils, il a également insisté sur la maitrise des rendements, pour promouvoir tant la qualité de la maturité que l’expression d’un terroir. Chose qui, je crois, est déjà validée par une grande majorité de professionnels de Fully, et ailleurs en Suisse.
Une heure d’échange hautement instructive, qui sera répétée à trois occasions le week-end prochain, à Fully bien sûr, à l’occasion de la nouvelle édition d’Arvine en Capitale.
Il est possible de s’inscrire à l’une des Masterclasses (prix 100 CHF)