In Swiss national wine competitions we trust…

C’est confirmé, le Grand Prix des Vins Suisses va continuer à « vivre » par le seul journal Vinum, alors que son désormais ex co-organisateur, l’association Vinéa, a annoncé par son président Jonas Ettlin voici quelques jours un 2eme concours national : le Top of Swiss Wine.

Ne rentrons pas dans les détails : chacun y va de ses petits changements pour davantage briller en société.

Mais, disons-le sans attendre:  c’est un énorme foutoir qui s’annonce et un réel gâchis déjà créé !

Rappelons que notre vignoble possède moins de 15.000 hectares de vignes, soit la taille de celui de l’Alsace en France, qui n’a lui qu’une interprofession régionale, quand nous en avons une au niveau national, et une autre pour chaque grande région nationale, voire même par canton parfois…
Soit un nombre de directeurs, chargés de mission et secrétaires, sans commune mesure de l’un à l’autre.

Avec quels budgets réaliser ces deux concours ?
Avant tout avec l’argent des vignerons qui paient l’inscription de leurs cuvées, et aussi avec l’aide de quelques sponsors, dont l’organe national de promotion : Swiss Wine.
Si ce dernier n’a pu empêcher la division entre sierrois et zürichois, il est difficile d’imaginer que Swiss Wine Promotion vienne à augmenter ses subsides en faveur des deux protagonistes.

Non, il est fort à croire que dans cette tragicomédie toute helvétique, le vrai gagnant ne soit pas tout simplement un …acteur étranger.

Voulez-vous un nom ? Je vous l’offre : le Wine Advocate (et la fameuse note « Parker ») !
Supputation me direz-vous ? Oui, réponds-je.

Toutefois, devant le flou qui existe sur la façon d’obtenir le soutien d’une interprofession nationale qui rêve le vin suisse toujours plus grand, et qui est à fond depuis dix ans déjà derrière « un système de cotation qui permet aux vins suisses d’être comparés aux vins étrangers », ne soyez pas surpris demain si les moyens offerts au Wine Advocate venaient à augmenter. Après tout, est-il raisonnable que « la bible du vin » ne note que 400 vins suisses par an (dont une quarantaine de deux producteurs, qui, ensemble, n’ont guère plus de 20 ha de vignes) ?

L’avenir nous dira si cette chronique coup de gueule me donnera raison ou tort. Il y a  quelqu’un pour prendre le pari ?