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Et ma Roussanne alors !
Récemment, un vigneron vaudois s’est laissé aller sur les réseaux sociaux à faire part de son incompréhension voire de sa colère, suite au retrait d’un cépage de la liste des cépages autorisés dans le canton de Vaud. Un cépage qui entre d’une part dans un assemblage qu’il produit certes, mais surtout, le courrier préalable ne laissait pas présager de la suite !
Voici ci-dessous le texte qu’il m’a adressé lorsque je lui ai fait part de mon intérêt sur cette question.
« Voilà quelques mois, les vignerons vaudois recevaient une note de l’Office cantonal de la viticulture annonçant que les acquits viticoles avec la formule « autres cépages blancs ou autres cépages rouges » ne seraient plus tolérés, et seraient déclassés en vin de pays, à moins de les faire modifier pour préciser le cépage.
Concerné par deux parcelles, je me suis empressé de renvoyer la liste des cépages présents sur mes deux parcelles afin d’éviter un déclassement fortuit (il s’agit des parcelles ou je produis mes vins les plus élaborés, Mondeuse, Merlot, assemblage de Cabernet-Sauvignon, Carminoir, Malbec, et un assemblage blanc Marsanne-Roussanne et Sauvignon Gris).
Un retour de courrier quelques semaines plus tard m’apprend que, concernant les cépages rouges tout était en ordre, mais que la Roussanne avait été retirée de la liste des cépages autorisés dans le canton. Après un coup de téléphone au service cantonal, ou l’on me fait comprendre que « c’est comme ça et on y peut rien », je décide de faire part de mon mécontentement via les réseaux sociaux.
Cela a soulevé de nombreuses questions, notamment le choix arbitraire de retirer un cépage et pas un autre (pourquoi la Roussanne et pas le Chardonnay par exemple?), mais également du point de vue de l’impact par rapport au producteur: Je produis environ 300 kg de Roussanne, soit un tiers de mon assemblage, qui sera entièrement déclassé. Il va falloir consacrer du temps auprès des clients afin de les sensibiliser à ce phénomène, et que, non le vin n’est pas mauvais, mais qu’il s’agit juste d’une décision douteuse du canton de Vaud, basée sur aucune réflexion, et totalement incompréhensible…
J’attends de croiser l’une ou l’autre de mes connaissance siégeant au parlement vaudois, afin d’en apprendre plus sur ces décisions, qui ne concernent pas que la Roussanne, mais quelques autres cépages également ».