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Les amateurs de chasselas ont la possibilité de trouver auprès de la maison Bolle & Cie à Morges (en se rendant à l’oenothèque de la Licorne rue de Savoie)  un vaste choix de vins de domaines et de la région de La Côte issus des vignobles de la maison, mais issus d’autres régions aussi. Les spécialités blanches y sont nombreuses elles aussi, tout comme les vins rouges. Dans les vins rouges, l’un des fers de lance, le Gamaret de Novembre, est accompagné de crus telle la cuvée Unique, où la cuvée de Galotta pour n’en citer que deux supplémentaires.

Cuvée Unique Divico 2019 :
Vin puissant à la robe noire, ce Divico est riche en fruits (fruits rouges comme la framboise et la groseille, mais aussi noirs comme la mûre et la cerise). Le boisé est discret tant au nez qu’en bouche. Cette dernière est structurée, franche, offrant une très belle fraîcheur portée par une acidité apportant de la rectitude et de la tension sans pour autant déséquilibrer la matière. Les tanins sont encore jeunes, mais sans dureté. Très jolie longueur finale pour ce vin très prometteur.
Prix : 35 CHF
Ma note : 94 Coup de Coeur

Cette cuvée Unique de Divico m’a beaucoup plu. Outre la richesse et la qualité de la matière, j’y au obersvé une fraîcheur qui tonifie le vin (qualité que j’ai d’ailleurs retrouvé dans le Gamaret de Novembre du même millésime).

Gamaret de Novembre 2019 :
Voila un gamaret mûr et d’une très belle finesse. Je l’ai trouvé typé. La robe est d’un rouge rubis profond (mais pas noire). Le nez est élégant, entre notes de fruits noirs (mûre et cerise) mais aussi d’épices douces. La bouche est puissante, offrant des tanins ronds et fins. Très jolie longueur finale.
Prix : 32 CHF
Ma note : 93 Coup de Coeur

Chasselas du Château de Vufflens 2019 :
Robe d’un jaune vert d’intensité moyenne, ce chasselas possède un nez avec des notes d’agrumes dominantes (citron vert et écorces d’agrumes). La bouche est dynamique, franche, fraîche, fine, typé et très longue.
Un vin très plaisant, à marier avec des filets de perche par exemple, où tout autre poisson très fin, voire même avec des écrevisses. Voila un vin très expressif et gourmand, prêt à boire et au partage.
Prix : 12.20 CHF
Ma note : : 92-93 Coup de Coeur

Chasselas Domaine du Plessis 2019 :
Belle robe jaune vert intense et limpide. Le nez est franc, frais, fruité et intense, sur des notes d’herbes aromatiques et de citron jaune. La bouche est fraîche, délicate, fine et longue. Plus qu’un vin équilibré, c’est un cru noble, dont la finesse et l’élégance sont deux éléments parmi ses points forts. Il semble promis à un bel avenir.
Prix : 11 CHF
Ma note : 91 (93 points demain) Coup de Coeur

Galotta La Licorne (barrique) 2019 :
Robe sombre, opaque même. Le nez est encore fortement marqué par le boisé, mais le fruité est toutefois bien présent, avec des notes de fruits noirs dont la myrtille, la mûre et la cerise. En bouche, c’est un vin jeune, gras et puissant, porté par des tanins mûrs, déjà ronds et qui vont gagner en finesse en vieillissant. très jolie longueur finale. C’est un vin pour un repas d’automne ou d’hiver, avec une viande confite ou en sauce. Voila un vin qui plaira aux amateurs de vins riches, puissants, ronds et mûrs.
Prix : 17,50 CHF
Ma note : 94

Cuvée Unique 2019 :
C’est un assemblage de chardonnay et de pinot blanc élevé en barrique.
La robe est d’un jaune d’intensité moyenne. Au nez, une note discrètement vanillée s’associe au fruits blancs.
La bouche fait preuve d’une belle structure, et d’une très belle finesse. Elle est délicate, un peu saline et longue.
L’élevage en barrique est discret, tant au niveau de l’aromatique que par son apport dans la structure de la matière.
Prix : 26 CHF
Ma note : 92-93

La Licorne Rosé 2020 :
Robe d’un rosé framboise clair. Le nez est franc, de belle intensité, sur des notes de fruits rouges dont la groseille et la fraise, ainsi qu’une note de fumée. La bouche est franche, droite, salivante. A la note de fumée ressentie au nez, s’ajoute une autre de lard. C’est un rosé franc et dynamique, parfait à table avec des entrées.
Prix : 15.90 CHF
Ma note : 92

Chardonnay 2019 du Château de Vufflens :
Robe jaune verte pâle. Le nez est typé, franc et intense sur des notes d’agrumes et d’ananas. La bouche est équilibrée, salivante, fraîche et longue.  J’aime beaucoup son équilibre et sa franchise.
Prix : 14.50 CHF
Ma note : 91-92

La Côte 1858 1er choix :
La robe est d’un beau jaune or limpide. Le nez est fin, puissant, sur des notes florales et de fruits blancs
Cette cuvée fait preuve de constance dans un style riche, parfois opulent, avec un gras prononcé en bouche. Mais cette fois j’apprécie un supplément de tension en bouche qui dynamise la matière.
C’est un vin qui se mariera à merveille avec une volaille en sauce.
Prix : 12,80 CHF
Ma note : 91

Morges Grand Cru 2020 :
Robe jaune vert d’intensité moyenne. Le nez est discret, sur des notes de tilleul surtout. La bouche offre un joli gras, rendant la matière fine et délicate. Un très léger carbonique est encore présent. Il ne perturbe pas la finesse et le toucher de bouche de ce vin franc, équilibré et de belle longueur.
Prix : 10,90 CHF
Ma note : 90

Les Dioscures 2018 :
Robe rubis sombre. Au nez, on sent des notes très mûres qui évoquent un millésime riche en soleil, avec des notes fruitées compotées (pruneau et cerise en tête). La bouche est riche, puissante, un riche en alcool, le fruité revient sur des notes de fruits très mûr. Belle longueur finale.
Prix : 18 CHF
Ma note : 89

Je me suis rendu ensuite au Domaine de la Ville de Morges dont la maison Bolle assure désormais la vinification des vins depuis sa reprise, effective voici près de dix mois (1^er novembre 2020).

C’est un domaine de 15 ha en culture biologique qui propose des vins nature et orange. Lors de mon passage lors des caves ouvertes (le 5 septembre), six vins nature étaient proposés à la dégustation.

Je reconnais que j’ai beau chercher à « ouvrir mes chakras », sans avoir une hostilité envers ces vins, je n’en suis toujours pas un grand fervent admirateur ni défenseur. Sans doute parce qu’ils me déstabilisent souvent par leur manque de constance. Dans mon esprit, un vin, quel qu’il soit, se doit d’être « honnête, loyal et marchand », chose que je peine parfois à distinguer dans ces vins, qui peuvent présenter de fortes réductions, et des notes volatiles qui ne devraient tout simplement pas exister.
De plus, les équilibres et textures du bouche ne sont souvent pas au niveau de que ce que j’en attends, nonobstant  leurs prix, plus élevés que ceux de crus que je qualifierai de « classiques ». Mais il faut reconnaître aussi, lorsqu’ils sont réussis, ils peuvent être sacrément « goûtus ».

J’avoue ici que je n’ai guère été séduit. Et c’est là un doux euphémisme, surtout pour les cuvées du millésime 2019, les vins du millésime 2020 étant toutefois un peu plus friands et équilibrés.
J’ai eu bien plus de plaisir avec la cuvée Servagnin 2018, très fruitée, offrant de la densité en bouche, de la fraîcheur et un bel équilibre.  Dans le millésime 2017, cuvée du Château, j’ai retrouvé un excès de boisé qui ne m’avait guère plus dans la cuvée Le Protagoniste 2019.

Quoiqu’il en soit, je n’aime pas jeter le bébé avec l’eau de son bain. Une discussion  avec Jean-François Crausaz -qui supervise les vinifications- dans les prochains mois m’éclairera sur sa vision de ces vins, qu’il ne vinifiait pas jusqu’ici.

J’ai poursuivi ma journée à Begnins, au Domaine de Sarraux-Dessous où je suis aller saluer Eric Barbay, son vigneron, et déguster trois millésimes de la Réserve spéciale de chasselas du Domaine. Une cuvée élevée durant près de deux ans en foudre de chêne.

Le millésime 2018 s’est présenté encore très jeune et mûr, avec un fruité sur les écorces d’agrumes. La bouche était marquée par le carbonique (elle venait d’être ouverte). C’est un vin qui devait bien vieillir. Le 2017 m’a plu davantage sur une comparaison immédiate, par sa finesse tout particulièrement. Le millésime 2015, m’a paru manquant un peu de nerf au regard des deux autres millésimes.  

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