Vinéa 2007

Vinéa 2007, Dimanche 2 septembre 07
Cave des Cailles, Cédric Flaction, Sion : 
Cédric Flaction est ingénieur œnologue (diplôme helvétique équivalent du DNO français). Il a travaillé pour le négoce valaisan, en Espagne et, a ouvert sa propre cave en 2003. Les vignes sont toutes louées, autant que je m’en souvienne.
Fendant de Sion 06 : une matière mûre, riche, mais possédant un caractère minéral net, de la finesse en bouche et une longueur correcte. Bien. 13 CHF
Johannisberg 06 : voici un vin riche, à nouveau on perçoit une maturité élevée, bien contrebalancée par une acidité nette mais pas tranchante. Ce Johannis. n’a pas fait sa malo. Des arômes plutôt exotiques (ananas) au nez, mais de l’équilibre et une belle tenue en bouche. Un vin fin et à nouveau de belle longueur. Très apprécié. 17 CHF. Le millésime 05 dégusté quelques semaines plus tôt était lui aussi excellent, très typé.
Petite Arvine 06 : le « style Flaction » est net : pas de vin sans une maturité élevée de la matière. Mais une maturité saine, puisque les vins sont secs (ce que j’avais relevé l’an passé). Léger Co2 en bouche qui devrait se fondre dans les mois à venir, … où en aérant son vin lors du service. Nez sur l’agrume (citron vert). L’attaque est vive, le vin est équilibré, typé et de belle longueur. Bien+.
24 CHF
Païen 06 : Un vin élevé partiellement (7 mois) en barrique de 2e et 3e année. Il reste deux grammes de SR, mais qu’il faut aller rechercher dès maintenant : à nouveau pas de malo pour ce Païen. Olfaction sur les fruits jaunes. Un vin dont j’aime l’équilibre général, entre finesse et densité en bouche, maturité et fraîcheur. Le toucher de bouche est suave, l’ensemble est donc harmonieux et possède une très belle longueur. Très bien. Un des vins les plus appréciés de la journée. ♥
Humagne blanche 06 : même type d’élevage que pour le vin précédent. Le nez est discret, sans grand caractère net (fruité ou minéral), mais n’est pas non plus « pollué » par l’élevage. La bouche n’offre certes pas une grande structure, mais l’ensemble montre à nouveau élégance et finesse.
Marsanne 06 : le style d’élevage est identique. Fruits jaunes et vanille. C’est un vin gras, sans lourdeur (pourtant on annonce un bâtonnage hebdomadaire), bien structuré, élégant et long. Finale légèrement saline. Bien+. 23 CHF (prix identique pour les deux cuvées ci-dessus).
Torpâ 05 : Assemblage de païen et de marsanne, dont les proportions varient selon le millésime. C’est un vin sec, gras, minéral, d’une grande finesse. Et dont la tenue en bouche s’avère remarquable par sa fraîcheur son équilibre et sa longueur. Très bien. ♥ 36 CHF
Sion Doux (chasselas) 06 : un nez sur la poire William, c’est un vin légèrement doux, comme le nom l’indique. C’est frais, agréable et original, puisque voila une variation légèrement surmaturée du cépage chasselas. Variation certes originale, mais pas unique, car une autre cave valaisanne s’y essaie depuis quelques années, et une ou l’autre cave vaudoise également. Bien.
Est-ce là une façon de montrer son attachement au chasselas ? 15 CHF ½ bouteille
Lo Teron 04 : Robe jaune or légèrement orangée, notes surmaturées au nez, dont le coing qui domine. Acidité volatile agréable car très mesurée. J’apprécie le toucher de bouche dont la sucrosité n’empâte pas le palais et les papilles. Belle longueur. Bien. Le prix me parait exagéré : 73 CHF.
Voila une belle gamme de vins blancs secs principalement. Un style de vinification et d’élevage nets.
On poursuit avec les vins rouges :
Gamay 06 : un vin que je trouve trop mûr au nez : une note de caramel se dégage de mon verre. De fait, et sans surprise, voila un gamay très mûr, que je trouve donc trop riche. Les tanins étaient un peu durs, accrocheurs. Moyen. 15 CHF
Pinot noir 06 : Un nez qui pinote, c’est un vin qui allie une olfaction à la fois florale et fruité. En bouche, la matière parait un peu âpre aujourd’hui, bien que droite et de bonne longueur. 16 CHF
Humagne rouge 06 : une humagne fougueuse (on la voulait sauvage, elle l’est !), matière concentrée, aux tannins carrés mais sans dureté. Un peu de bouteille devrait arrondir ce vin qui se plait tant avec un plat de chasse. Bien+. 23 CHF
Cornalin 06 : robe profonde, nez floral (violette), fruité : cerise noire, les tannins sont à nouveau un peu âpres, mais la matière est là, concentrée, offrant une vinosité sans lourdeur toutefois. Bonne longueur. Amertume légère en finale. Un cornalin au volume intéressant, auquel ne fait défaut qu’un petit rien de finesse aujourd’hui. A revoir si possible. Bien+ à Très bien. 26 CHF
Syrah 06 : un vin dont le style ne trahit pas la cave des Cailles. Puissance, vinosité, bonne longueur. Un vin plus fin actuellement que le précédent. J’ai donc une préférence pour le Cornalin, pour son potentiel surtout. 24 CHF
Merlot 05 : je n’accroche décidément pas sur les merlots valaisans. Ce n’est pas tant un problème de style, mais dans une région ampélographiquement déjà riche, faire du mono-cépage avec du merlot ou du cabernet sauvignon montre que la région a encore du chemin à faire pour montrer son originalité. Bon, c’est un vin de merlot (mûr, évidemment), typé par le cépage, avec un abord assez facile par la rondeur qu’il dégage. 31 CHF
Lo Grafion 05 : soit « Cerise Noire en patois ». Dernière cuvée « haut de gamme », ce vin est un assemblage de …merlot et de tempranillo. Bien que ce dernier soit valaisan désormais (les premiers millésimes, le Tempranillo venait d’Espagne où l’œnologue avait travaillé), Cédric Flaction a conservé ce vin en VDT, plutôt que de le mettre en AOC Valais (tout comme les cuvées Lo grafion et Lo Teron). 42 CHF
Rondeur, puissance et vinosité pour un vin tannique mais fin, équilibré et long. Un exercice de style réussi et à l’originalité garantie. Bien+.
Pour les vins rouges, Cédric Flaction réalise des macérations pré-fermentaires allant jusqu’à dix jours. Après fermentations, il opte pour cuvaisons longues (jusqu’à 90 jours) en fonction des cépages. Le but est d’obtenir « beaucoup de tanins, mais soyeux, enrobés, et sans agressivité » .
Lo Chaï 06 : ce qui veut dire « le savoir » en patois valaisan.
C’est un vin muté, élevé en barrique. On retrouve le fruité d’un Banyuls « Rimatge ». Fruité primaire conservé, bouche douce, c’est fin, gras et long. Un vin dont l’alcool est bien intégré.
Il y a une recherche de l’esthétique très soignée, omniprésente même chez Cédric Flaction : dès le flacon -de type bordelais, par les étiquettes très sobres. Il propose des caisses en bois également pour les 3 cuvées VDT.
La plaquette du domaine, offerte à Vinéa, en papier glacé -avec un CD Rom inclus,) est superbe par son élégance, la qualité irréprochable des photos, dont certaines en noir et blanc, voire même le choix de la police d’écriture, …
Et bien sûr, le sceau d’un tailleur de pierre anonyme du Moyen Age, bâtisseur de cathédrale (un rapport évident avec les murs de pierres sèches valaisans), devenu l’emblème de sa cave (je recherche toujours la trace d’une caille par contre).
Encore une démarche originale : sur l’étiquette de la cuvée « Lo Chaï », est dessinée de profil la tête de l’apprenti de la cave des Cailles. Tous les ans, le nouvel apprenti sera dessiné de la même manière pour cette cuvée.
Cédric Flaction,
Caves des Cailles
Route d’Italie 31
1959 Sion, CH (un déménagement à St-Pierre de Clages devrait se faire prochainement).
00 41 79 795 84 50 (portable de Cédric Flaction)
0041 79 364 77 70 (Yann, son maître de chai)
info@flaction.ch » info@flaction.ch
www.flaction.ch
Romain Papilloud, Cave du Vieux Moulin, Vétroz : 
Bref passage au stand d’un encaveur très sympathique, visité plus longuement fin avril.
Fendant GC Amandoleyre 06 : je ne l’avais guère apprécié fin avril. Aujourd’hui, la finesse de la matière se révèle davantage. Une minéralité discrète mais élégante pour un vin plus agréable donc. Je l’aurais aimé plus vif.
Amigne GC 06 : Nez très typé sur les agrumes et leur écorce (la mandarine, mais aussi le citron). Un vin qui possède encore un peu de CO2. Dès l’attaque, on perçoit les SR (07gr). Le vin reste frais, très agréable, élégant. Une petite note fumée (minéralité des schistes noirs de Vétroz) est également perceptible. Un vin de bonne longueur. Un très bon exemple de ce cépage valaisan.
Petite Arvine 06 : moins démonstrative (au nez) qu’en avril, cette PA conserve sa finesse et son caractère délicat mais puissant en bouche. La salinité en bouche apporte un supplément de charme et de race. Très bien.
Volupté, Ermitage surmaturé 05 : (Charte Grains Nobles ConfidenCiels) : un vin dégusté après l’Ermitage surmaturé de Serge Roh (voir ci-dessous). Un vin riche, puissant, aux notes de coing, de cire. Un vin au toucher de bouche gras, fin, sans lourdeur, malgré une sucrosité importante. Bien.
Serge Roh, Cave des Ruinettes, Vétroz : 
Fendant des Ruinettes 06 : un vin plutôt tendre, fin, au fruité mûr (poire), offrant donc une bonne maturité. C’est toutefois un peu trop mou pour moi, qui aime les fendants plus toniques.
Petite Arvine 06 : un vin qui est typé, mais qui manque de peps. La malo est faîte. Un voisin s’interroge sur l’existence de quelques grammes SR.
Johannisberg 06 : Nez fin, sur l’amande douce. La bouche possède une belle amplitude, joli toucher de bouche. C’est fin, mûr, long, bref c’est réussi.
Ruinettes Blanc 05 : un vin d’assemblage élevé en barrique. Un vin plutôt neutre, tendre et fin. Sans grand caractère.
Amigne GC 06 : Ce vin n’a pas l’élégance du vin d’amigne précédent. Caractère aromatique certes semblable, mais la bouche est plus lourde, presque pâteuse. C’est moyen.
Ermitage flétri 06 : Nez sur le miel, le coing, l’intensité est plutôt moyenne, la bouche est riche, un peu lourde. Le vin n’a pas l’élégance et l’équilibre du précédent (qui n’atteint pas non plus les plus hauts sommets). Bien.
Cave d’Anchettes, Jérôme et Simon Favre-Berclaz, Anchettes : 
Une cave à prix très doux en Valais. La nouveauté, c’est l’apparition d’un jeune homme, Jérôme, auprès de Simon, le père. Même facétie lors de la dégustation : il cache les étiquettes et sert les vins à l’aveugle, mais le discours est le même : arômes de noisette blanche (pour le chardonnay), de pèche (pour le viognier), de fleur de cassis (pour le sauvignon), … En fait, on ne déguste pas à l’aveugle dans ces conditions ! Pas de levurage exogène, de chaptalisation, … Tel père tel fils en somme.
Fendant « Tradition » 06 : un vin un peu mou, qui apparaît donc légèrement gras, d’apparence fruitée. Matière mûre, assez riche.
Fendant « Haut de Gamme » 06 : j’aime d’emblée son caractère minéral. Dommage, la matière me parait un peu diluée.
Johannisberg « Tradition » 06 : un vin typé, gras, équilibré et possédant un bel amer en finale. Bien.
Chardonnay « Tradition » 06 : Nez discret. Un vin vif, mais non dénué d’une matière généreuse.
Humagne blanche « Tradition » 06 : une belle humagne blanche équilibrée, longue, aux arômes murs, sur les fruits jaunes, légèrement perlante actuellement. Bien+.
Petite Arvine « Tradition » 06 : je l’ai trouvée neutre, pour ne pas dire terne, diluée.
Sauvignon « Haut de Gamme » 06 : il offre un caractère acidulé, le seul vin qui apparaît légèrement technique. Peut-être dû au caractère variétal de ce cépage.
Petite Arvine « Haut de Gamme » 06 : Une jolie PA, typée, concentrée (issue de vieilles vignes), fruitée. Quelques grammes de SR subsistent. Rien de grave.
Ermitage « Tradition » 06 : légèrement déséquilibré -certainement par la mise en bouteille très récente (une semaine avant Vinéa), on perçoit l’alcool assez nettement (14,6°). Un vin fruité, dense sans lourdeur toutefois.
Païen « Tradition » 06 : Fruits jaunes, une impression tannique, en bouche (la structure). A nouveau il reste des SR.
Viognier « Haut de Gamme » 06 : Du fruit, du Co2 légèrement, et quelques SR. Une bouche d’amplitude moyenne.
Malvoisie Flétrie 05 : (ramassage des baies le 10 janvier 06). Le vin est riche, avec des arômes de surmaturation : coing, cire, miel, l’ensemble est frais. Pas doté de la compléxité des plus grands vins liquoreux du Valais, mais prix très sage : 19 CHF les 50 cl.
Sélection Excelsus, Jean-Claude Favre, Chamoson : 
Les vins de cette cave ont déjà été dégustés à plusieurs reprises cette année. Je fais un arrêt de politesse auprès de Jean-Claude Favre.
Johannisberg Excelsus 06 : vif, gras, l’amertume ressort puissamment aujourd’hui. Il lui faut du repos à ce Johannisberg. On le reverra dans un an ou deux.
Humagne blanche 04 : une matière plutôt fine, un élevage en barrique trop appuyé, et au final un vin au charme très intériorisé.
Humagne blanche 05 : matière fine, mais riche, l’élevage est plus judicieux : il laisse la matière s’exprimer plus librement, avec naturel. Voila une belle humagne blanche. Très bien.
Fendant Excelsus 06 : un Fendant vraiment canon. Il est vif, gourmand, fruité, en se laissant aller on viderait verre sur verre. Heureusement, il est l’heure de rentrer, et l’on reste sage. C’est la première fois (millésime) que ce Fendant se montre aussi « jovial », et complet. Très bien, voire excellent.

Simon Maye & Fils, Saint Pierre de Clages : 

Fendant Trémazières 06 : un vin minéral, droit, long, puissant et frais. Du grand art. Parmi les plus belles expression du chasselas. Il y a quelques jours, le 05 s’était avéré très (trop) jeune à déguster. Axel Maye me dit d’attendre ce vin plutôt deux voire trois années après achat.
Petite Arvine 06 : nez puissant, sur la rhubarbe, une note amer (quinquina) au nez. En bouche, c’est un vin minéral, très fin, mais puissant, équilibré en diable et long. Excellent.
Païen 05 : un vin élevé en barrique : un vin puissant, gras, dense, un peu marqué par une note de vanille, mais aussi des épices douces. Bien.
Gérald Besse, Martigny : 
Juste pour revenir sur un vin coup de cœur fin avril. L’ensemble des vins de Gérald Besse avait été dégusté à cette occasion.
Petite Arvine 06 : dégustée au domaine voici quatre mois, je re-déguste une PA d’une finesse et d’une fraîcheur remarquable. Un vin superbement typé par le cépage. Très beau vin (dégusté avant le Païen ci-dessus).

Marie-Bernard Gillioz-Praz, Grimisuat : 

En saluant la vigneronne, je déguste la Marsanne 06, qui était encore en fûts fin avril. Il s’agit d’un vin élevé en barrique. Matière riche, trop mûre pour moi (10 gr de SR). Cette marsanne, expressive néanmoins, n’a pas eu la chance du millésime antérieur, un vin d’un tout autre calibre.
Cave des Tilleuls, Marc-Henri et Fabienne Cottagnoud, Vétroz : 
La « Prêtresse de l’amigne » a tout réalisé avec ce cépage : vin sec, mi-doux, liquoreux, élevé sous voile, élevage en cuve et barrique. Elle officie à la cave, son époux dans les vignes.
Petite Arvine barrique 06 : Un vin sec, gras, fruité (citron), mûr, presque tannique, mais tendu, et de bonne longueur. Bien.
Amigne Grand Cru 06 : Il reste 16 gr de SR (soit deux abeilles dans une classification qui en compte trois : 0 à 8 gr, 9 à 25, puis > 25 gr). L’ensemble reste fin, bien que gras, équilibré par une acidité intéressante. A nouveau, une impression tannique en bouche. Bonne longueur. Bien.
Amigne Flétrie 05 : Grain Noble confidentiel. Un vin riche, complexe, qui sait rester frais, sans lourdeur. Bien+. (Dégustée après les vins de Gilles Besse).

Cave Jean-René Germanier, Gilles Besse, Vétroz : 

Fendant Les Terrasses 06 : un excellent fendant vif, minéral. Nerveux certes, mais pas décharné. Très bien.
Fendant GC Balavaud 06 : c’est un style plus riche, marqué par un sol différent. Belle structure donc, un vin dont la minéralité est plus discrète que pour les Terrasses. Le registre fruité est plus net.
Les terrasses dorées 06 : un assemblage de chasselas et d’amigne. Un vin auquel il reste des SR (tu parles, l’amigne !). C’est bien fait, très propre, et osons le dire « commercial » : avec 60 ha à vinifier, dont seulement 20 en propre, on ne refait pas l’histoire d’une maison centenaire …
Pinot Noir, Clos du Four : un clos en terrasses, une pente abrupte, que l’on aperçoit depuis la route cantonale. Je n’aurais pas cru qu’il puisse être planté en Pinot noir avec pareille exposition.
Il pinote avec force. La matière est fine, fraîche. Le vin regorge de fruit. Il apparaît presque simple (j’aurais presque écrit « nature »), mais c’est en fait une qualité, en comparaison avec moult pinots valaisans trop mûrs et trop denses. Très bien.
Cornalin 06 : Le coup de cœur de Gilles (présent) pour les vins de son domaine. Belle matière, riche mais à l’extraction mesurée des tanins. Le vin est frais, dense, fruité. Je suis gêné par l’amertume en finale. A revoir si possible.

Anne-Catherine & Denis Mercier, Sierre : 

Fendant 06 : un vin plutôt tendre, frais.
Johannisberg 06 : typé, gras, manquant un peu de tonicité. A revoir.
Païen 06 : toujours présenté en demi bouteille. Voila enfin un vin plus à ma convenance. Il est frais, vif, fruité, dense et long en bouche.
Petite Arvine 06 : du fruit (agrumes), mais à nouveau un aspect amer qui évoque le bitter, sans être désagréable. Un vin fin, assez vif, typé, mais pas exceptionnel. Bien.
Marsanne 05 : voila après trois années d’absence une cuvée de Marsanne élevée en barrique, à laquelle il reste tout de même 15 gr de SR. 15° d’alcool également. Légèrement oxydative, grasse et puissante. Longueur correcte. Le 2002 était plus réussi, plus pur (il m’en reste un col qui sommeille en cave).
Pinot Noir 06 : du fruit certes pour un pinot typé, qui me parait déséquilibré par une acidité marquée, presque désagréable.
Cornalin 05 (barrique) : robe profonde, violine, du fruit, du corps, toutefois pas aussi concentré que l’impression laissée l’an passé lorsque Denis Mercier m’avait fait déguster un échantillon tiré de la barrique. A revoir.
Ermitage surmaturé 05 : notes surmaturées de cire, de coing. C’est un vin puissant, gras et long en bouche, mais frais et sans lourdeur. Bien.

Thierry Constantin, Les Ponts de la Morge (Sion) :

Fendant de Sion 06 : riche et gras, végétal et pourtant mûr puisque je me demande s’il n’y a pas quelques gr de SR.
Viognier 06 : un vin sec, fruité, qui parait assez léger. Fin CO2 qui devrait s’estomper rapidement.
Petite Arvine 06 : Un vin sec, aux arômes d’agrumes dont le citron vert. La bouche elle parait plutôt tendre (ce qui contraste avec le fruité). Longueur correcte.
Amigne Grand Cru 06 : des arômes typés sur l’écorce de la mandarine, une bouche tendre (2 abeilles). Longueur correcte.
Un peu déçu, j’avais un meilleur souvenir des vins blancs de Thierry Constantin.
Cornalin 06 : « Artémis » : nez un peu toasté, l’acidité en bouche est marquée. A nouveau, une amertume finale me gène un peu aujourd’hui avec un vin de cornalin.
Syrah 06 « Odalisque » : un vin à la robe profonde (les extractions sont fortes). Un vin à l’acidité marquée à nouveau, âpre en bouche.
Bon, on s’approche de 17 h, horaire de fermeture. Je dois aussi accepter la fatigue et ne pas juger trop sévèrement.
Je déguste deux derniers vins néanmoins (le Fendant Excelsus, déjà décrit) :
Petite Arvine 06 René Favre & Fils : superbe expression de la PA. Un vin riche, dense, viril, mais avec une acidité bien marquée, apportant beaucoup de droiture à ce vin. Beaucoup d’équilibre. Des arômes puissants : rhubarbe, glycine, agrumes. Excellent. Coup de cœur final. Le millésime 2005 dégusté trois jours plus tard à la maison est aussi remarquable.