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Si jamais vous l’ignoriez, les meilleurs ennemis des français possèdent là un sacré fromage !  Le Stilton peut être aimé pour lui même, mais le voici aujourd’hui utilisé pour une tourte. Avec fruits secs, crème fraîche, du Porto et une pâte brisée.
Au coeur des fêtes, voici une recette hyper tout : lipides, protéines, calcium, calories, mais il n’est pas indispensable de la réaliser pour deux personnes.

Un mystère signé Mme Vins-Confédérés : une déco entre bonhomme, poisson et cochon de pâte pour une tourte au fromage. Bon, on va lui trouver des emporte-pièces vache, brebis et chèvre à l’occasion.
D’ailleurs, les ingrédients ici sont annoncés pour six personnes (danke schön Cuisine et Vins de France n° 101, janv. 2005) :
300 g de Stilton,
400 g de pâte brisée,
50 g de raisins secs, 6 figues, 6 abricots moelleux (soit mi-secs). Tiens, mi-secs, on se croirait en Loire 😉
20 cl de Porto (pas du bianco please)
15 cl de crème épaisse,
un jaune d’oeuf,
du poivre.
coupez figues et abricots en petits morceaux et faîtes les tremper avec les raisins dans le Porto (30′ minimum, mais si c’est plus long ça ne fera pas de mal). Puis mettre à frémir fruits et Porto pendant 20′ pour obtenir un mélange sirupeux avec des fruits compotés. Faire tiédir.
Le Stilton : l’écraser dans une jatte, à la fourchette, et lui ajouter la crème, le poivre, et bien mélanger. Ajouter désormais la compote de fruits tiédie et mélanger à nouveau.

Le four : thermostat 6 ou 180°, voire même un peu moins si vous avez la chaleur tournante.
La pâte : réaliser deux morceaux à abaisser finement au rouleau. L’un doit être plus grand que l’autre. Le plus grand va tapisser le fond du moule. Puis étaler la garniture et placer l’autre pièce de pâte sur la garniture et souder les bords en les pressant avec les doigts. Faire une petite ouverture ronde pour faire une cheminée, y mettre un morceau de Bristol (logique avec le Stilton), réaliser des décorations avec des emporte-pièces, badigeonner la pâte avec le jaune d’oeuf avec un pinceau et enfournez pour 40′ minutes.

N’ayant plus de Malvoisie mûtée de Jérôme Giroud (cave le Potier à Chamoson) il a fallu se « rabattre » sur un « ausländerwein ». En l’absence momentanée de la moindre goutte de Porto à la maison, nous avons opté pour un Banuyls Rimatge 07 (oui, c’était trop jeune, mais nous avions sifflé le 95 deux semaines plus tôt).

Que dire de plus ? Le fumet dans l’appartement était à hurler. Nous avons crains un hold up par les gastro-braqueurs de la ville. Braquage qui n’aura pas eu lieu. Gustativement aussi, c’était véritablement excellente. Mais pour les proportions, c’est plutôt huit voire dix personnes que six.
Laurent