Boire en Suisse

Passage à Epesses chez Louis Fonjallaz pour connaître les premières impressions d’un professionnel sur le millésime 2011. Henri Chollet évoquait au Ch. de Montagny voici quelques semaines un trio de millésimes (2009-2010-2011) peut-être unique à ce jour en Lavaux.Mais nous étions alors durant les vendanges. Depuis, les vinifications progressent, les premières fermentations sont terminées, et la deuxième, la malolactique bien engagée.
En premier lieu, on se souvient de températures printanières en nette avance sur le calendrier. Le  mois d’avril aura été chaud et sec, suivi d’un mois de mai très semblable. Le mois de juin, plus frais a pu faire craindre quelque peu sur la floraison, mais il n’en sera rien. 2011 est qualifié de millésime généreux d’ailleurs, au terme du cycle végétatif
les baies sont grosses. Mais fin mai, la crainte d’un millésime « chaud » avec un déficit en acidité est bien sûr dans nombre de pensées.
Retour du beau temps en juillet, bien que les deux dernières semaines aient été pluvieuses et fraîches, ce qui aura provoqué un net ralentissement de  la croissance de la vigne. La prévision de l’avance de la date des vendanges se réduit de 3 semaines à dix jours.  Le beau temps est là et se maintiendra jusqu’à la fin des vendanges (et au-delà). Durant les vendanges, l’un des défis aura été la température des baies bien plus élevée qu’à l’accoutumée. Aujourd’hui comment se présentent les vins ? Louis fait une sorte d’instantané sur les vins rouges alors que la malolactique est désormais débutée : ils offrent de la finesse et se présentent actuellement sans amertume. Globalement, ce millésime 2011 réalise un peu la synthèse entre les deux millésimes précédents (2009 puissant et 2010 à la fois riche et avec une belle acidité). La densité du 2011 se verra un peu mieux dans quelque temps.
En ce 21 novembre, plus question de jardin dans le Calamin pour discuter et déguster un verre. Nous sommes restés à l’intérieur de caveau de dégustation.