Liquoreux Grain Noble à Sierre : Süss oder Schönleber im Wallis ?

J’ai été convié vendredi 21 août à participer à la dégustation de trente deux vins de la Charte Grain Noble, la charte valaisanne des vins liquoreux. La dégustation s’est déroulée dans le « Sensorama » du Château de Villa (pour les liens, voir en bas de page).
La Charte Grain Noble compte trente membres. Un nombre de producteurs et de maisons de négoce qui est désormais stable. Ils étaient cinq au lancement de l’association en 1996.
Pour cette dégustation, tous les producteurs n’étaient pas représentés, loin s’en faut. Par contre, plusieurs ont présenté deux vins. La cave Provins en a présenté trois.
Le Château de Villa
Le Château de Villa à Sierre (photo d’archive).
C’est le Temple de la raclette (recherche ardemment son alter ego en Suisse alémanique pour réaliser une exportation heureuse du savoir boire et manger valaisan outre Sarine !).
Un peu plus d’une dizaine de dégustateurs avaient été invités à cette dégustation de sélection (certains vins représenteront la Charte lors de dégustations à venir).
Plusieurs journalistes tels Stefan Keller, Pierre Thomas, Roland Puippe, Alexandre Truffer (désolé si j’en oublie), le fromager Philippe Blanc, Charlie Neumüller, directeur du Fletschornhotel à Saas-Fee, et aussi des amateurs et des professionnels connus ou non.
Etaient naturellement présents Dominique Fornage, le Directeur du Château de Villa, Emmanuel Charpin, œnologue et responsable de l’œnothèque du Château de Villa, également secrétaire de la Charte Grain Noble, et Stéphane Gay, le Président de l’Association Grain Noble, également œnologue (notre « cornak » pour cette dégustation).
Il s’agissait d’une dégustation à l’aveugle : millésimes, noms des cuvées et des producteurs, et donc également information sur le cépage où s’il s’agissait d’un vin d’assemblage ont été divulgués après la dégustation par Emmanuel Charpin.
Au-delà des points attribués à chaque vin (échelle de notation sur 100 comme pour les concours internationaux), le grand motif de satisfaction (partagé) était la présence de vins issus de cépages régionaux (Petite Arvine et Amigne) au sommet de ce classement, et aussi l’excellente qualité moyenne des vins dégustés.
Sept vins (de trois producteurs) étaient tirés du fût. Voici les trois vins que j’ai le mieux noté :
La petite arvine 2007 de Marie-Thérèse Chappaz (Fully). Il s’agissait d’ailleurs de ma note la plus élevée (96). Pas bien loin derrière (à titre personnel), la petite arvine 2007 de Philippe Darioli (Leytron), et l’amigne 2007 de Fabienne Cottagnoud (Vétroz). J’ai noté ces deux vins à 94/100.
Nous avons terminé la dégustation avec les vins en cours d’élevage. C’était un véritable feu d’artifice !
Parmi les vins en bouteille, et donc déjà présents sur le marché, voici une petite sélection de vins qui m’ont plu (et ont plu de manière générale ce vendredi) :
la Cuvée Or 2003 de la maison Bonvins et Fils (Sion). L’Assemblage Coeur du Clos de la cave Cornulus (Savièse). Un autre assemblage : l’Ambrée de la cave de Montzuettes à Flanthey (le vin en bouteille que j’ai le mieux noté vendredi), l’Ermitage Merle des Roches du Domaine du Mont-d’Or (Le Pont de la Morge), les trois cuvées de la cave Provins (un véritable tir groupé de la cave sédunoise pour l’Ermitage Le Tourbillon 2005 et 2006 et l’assemblage Grain de Malice 2006 !), l’Ermitage 2007 de Denis Mercier (Sierre) et la Mitis 2006 (cépage amigne) de chez Jean-René Germanier (Vétroz), l’assemblage Polymnie 2007 de la cave des Muses (Sierre).
Parmi une grande majorité de vins des millésimes 2005 à 2007, George Liand, de la cave de l’Angélus (Savièse), nous a fait déguster un vin de dix ans d’âge, l’assemblage Lacryma 1999. Un vin qui aurait peut-être été mieux noté dans un ordre de passage différent, mais dont la note était parfaitement honorable toutefois.
Après la dégustation (à l’organisation parfaite et minutée avec beaucoup de précision), nous avons eu le plaisir de partager un long et très agréable moment entre participants au cours d’un apéritif (assiette valaisanne et fendants), puis d’une raclette, aux cinq fromages comme il se doit au Château de Villa (voir l’excellente vidéo sur la raclette sur le site du Château).
Pour information, nous avons clôturé la soirée avec un riesling Monzinger Spätlese 2006 d’Emrich …Schönleber (Nahe). Plus belle la vie en somme, à Sierre. Merci à Dominique Fornage pour ce cadeau ! Et tant pis pour les protestations officielles du Président de la Charte (qui admettait officieusement être très content d’avoir dégusté ce vin).
Quelle belle journée, enrichissante à souhait. Encore une fois, merci pour cette invitation !
J’ai aussi croisé un dégustateur du Mondial du Pinot Noir venu saluer des amis à ma table. Il a désiré conserver l’anonymat en ma présence. J’en déduis qu’il doit être un membre influent d’une société secrète. Peut-être celle-ci ? Si c’est le cas, il se reconnaîtra…
Ceux qui tirent les ficelles
Une carte postale des Editions Plonk & Replonk, fièrement éditée à 1000 m d’altitude et dédiée à ce dégustateur anonyme.
Laurent
Liens :
La Charte Grain Noble
Le Château de Villa
Nota bene :
Les vins de la Charte Grain Noble se dégusteront à Vinéa le dimanche 06 septembre de 10h00 à 12h00 (prix de la dégustation : 50 CHF)
Toujours au Château de Villa, mais lors de la prochaine semaine du goût, le jeudi 24 septembre de 19 à 22h00 une soirée d’association Met/fromage (100 CHF), avec les vins de la Charte Grain Noble bien sûr.