La Combe d'Enfer et le chemin des vignes et des guérites, à Fully

Dans « Huis clos », Jean-Claude Sartre disait  : « l’Enfer, c’est les autres ».
A Fully, l’enfer c’est une combe : la combe d’Enfer. C’est un véritable gradin dans un amphithéâtre étagé par l’homme.
L’enfer, c’est aussi l’agoraphobie que la combe vous fait supporter quand vous la visitez. Elle vous domine et vous mate par sa seule taille. Dieu que c’est grand et haut ici.
La combe d’Enfer est ronde, régulière, concave comme un four solaire. D’ailleurs, s’en est un de four, un vrai piège à chaleur. Au coeur de l’été, sûr que l’on y souffre autant qu’on cherche à y travailler.
Je vous invite à venir la visiter en quelques photos ci-dessous.
 
Et pourquoi ps lire aussi le compte rendu de la verticale de petite arvine qui s’est tenue mardi 03 novembre 2009. Ici, le lien avec l’article sur les vins secs (quatorze). Mais aussi une dégustation de haute volée de six vins liquoreux d’arvine. C’est ici.
chemin des vignes et des guérites, Fully

Jusque là, tout va bien. Il y avait même un peu d’ombre.

chemin des vignes et des guérites, Fully

Raideur du coteau, étroitesse du chemin et absence de zone ombrée le chemin devient un purgatoire avant l’arrivée à la combe d’Enfer.

Ici, cette dernière se cache encore à vos yeux. Pourtant, l’Enfer n’est pas loin, et vos pas vous y mènent.

dénivellé vertigineux, la plaine est déjà loin, plus bas.

Vignes et vertiges sous et sur le chemin. Même en tournant la tête vers le haut à la recherche d’un peu de sérénité, l’oppression du visiteur ne fait que s’accentuer. Et si l’enfer était en moi ? Dîtes, Jean-Paul, c’est possible ?

La combe d'Enfer

Subitement vous entrez dans une arêne géante. Vous êtes déjà dans la gueule de la combe d’enfer. Plus haut, les habitants du hameau de Tassonnière assistent à votre trépas sans rien pouvoir faire…La combe d'Enfer

Majestueuse combe d’Enfer. Même les photographes se mettent à « Genoud » (ne cherchez pas, ce n’est ni une faute, ni ésotérique. C’est un clin d’oeil à l’homme au chapeau). Bon, il me tourne le dos, et se fichera encore longtemps de mes clins d’œil. D’ailleurs, il sait que je rit jaune actuellement. Tout comme lui d’ailleurs.






Marie-Thérèse (Chappaz) nous avait offert voici près de quatre ans une magnifique promenade sur le chemin des vignes et des guérites jusqu’à la combe d’Enfer. J’avais imaginé ce dessin suite à cette visite. Dessin que mon ami Igor a réalisé (l’original a été offert à la vigneronne). Merci encore à Igor, et bravo aux vignerons et vigneronnes alpinistes de Fully et d’ailleurs. Car après tout, un vin est le produit d’un travail, voire d’un labeur. Ici, et en d’autres endroits du Valais, de Suisse, et d’autres pays.
Laurent