Vullyssima 2011, quelques impressions de dégustation

Les vins du cépage chasselas auront été les seuls  que j’aurais dégusté chez l’ensemble des producteurs. Millésime 2010 pour tous, bien que j’ai aussi dégusté deux 2009. Des styles souvent différents, selon la maturité et les rendements (pour ma part seul un vin paraissait vraiment faible pour ces deux raisons). La diversité de « tonalités » tenait donc principalement à l’élevage et bien sûr au terroir dans son ensemble. Au petit jeu des préférences, mon préféré était certainement le chasselas du Cru de l’Hôpital. Fraîcheur, sapidité, corps, tension, longueur. Un vin vraiment complet et harmonieux. D’autres vins très agréables : celui de Christophe Duspaquier avec son Clos de la Grande Battue, très fin, élégant (cave du Vieux Praz, Praz). Bien aimé aussi la cuvée Couleur du Temps de Renaud et Marina Burnier (Nant/Sugiez), le chasselas du  caveaux des Hirondelles. Agréable cuvée Les Gruppes de Daniel Matthey (Vallamand-Dessus), la cuvée Prélude de Jean-Bernard Derron (Nant) , le Vully Rochecombe d’Alain et Patricia Besse (Domaine de Villarose, Mur), et pour finir, la sélection du Domaine de Jean-Daniel Chervet (Praz), très fin et équilibré.
Prix des vins de chasselas : à partir de 08,50 CHF le col de 70 cl, jusqu’à 12 CHF. Le prix moyen devant se trouver entre 09 et 09,50 CHF. Terrible, non ?

Puis, tombé dans un véritable guets-apens (chronologique) dans la taverne fribourgeoise qui nous avions choisi pour nous sustenter, je n’ai repris mes dégustations que deux grosses heures plus tard. Qu’à cela ne tienne, je suis retourné au stand de Jean-Daniel Chervet avec qui j’ai pu discuter assez longuement. Nombre de vins ne sont pas encore en bouteille. Voila un vigneron qui n’est pas pressé, et c’est tant mieux. Quelques blancs, forts joliment troussés, dont un riesling-sylvaner, aromatique, frais, mûr, et vif en bouche. Très apprécié.  Un pinot gris dense mais frais et aromatique, une cuvée de l’Arzille 09 (assemblage qui existe tant en blanc et en rouge mais élevé en fût), ainsi qu’un oeil de perdrix sapide et vif. Et aussi un très joli pinot noir 09, aux tanins charnus, tout en fruit (13,50 CHF). Le 2010 n’est pas encore en bouteille.
Au Caveaux des Hirondelles, j’ai bien aimé le pinot blanc, ainsi que le pinot gris, avec une préférence pour le premier, car sa fraîcheur en bouche est remarquable.
Retour aussi au stand du Petit Château pour y retrouver avec quelques blancs les mêmes sensations de bonne maturité et de fraîcheur. Ici je citerai le pinot gris et le Freiburger.
Et l’heure de rentrer s’approchant déjà, je me suis rendu à nouveau au stand de la Villarose, pour y déguster quelques blancs. Si le chardonnay barrique ne m’a pas laissé un souvenir impérissable, j’ai par contre bien apprécié le viognier 2009. Une jolie réussite.
Pour finir, j’ai dégusté quelques vins au Cru de l’Hôpital. Pinot gris et traminer placent la barre une nouvelle fois haut. Les deux vins rouges (pinot noir 09 et Réserve des Bourgeois) étaient désormais trop chauds à déguster.
Plusieurs caves de qualité étaient absentes : Schmutz, le Vieux Moulin -A. Derron, la Cave de Chambaz -famille Chautems. Fête des mères ? Pas envie de travailler un dimanche ? Une autre raison ? Dommage quand même.