L'Etat du Valais a déposé des plaintes pénales

Communiqué de presse du 22 janvier 2018 :
Plaintes pénales de l’Etat du Valais concernant les vins AOC
L’Interprofession de la Vigne et du Vin du Valais (IVV) salue la démarche du Conseil d’Etat.
L’Interprofession de la Vigne et du Vin du Valais (IVV) salue la démarche du Conseil d’Etat, qui saisit la justice pour punir les quelques fraudeurs qui portent préjudice au domaine de la viticulture. Trois ans après sa plainte pour concurrence déloyale dans l’affaire Giroud, l’IVV espère que cette action étatique permettra à la justice d’enfin avancer sérieusement sur ce dossier et d’aboutir à une conclusion rapide.
Rappelons que ce sont les vignerons et caves du canton qui sont les premières victimes de ces fraudes, essuyant d’importants dégâts économiques et d’image.
Dans un communiqué de presse de ce jour, le Conseil d’Etat annonce qu’il a déposé quatre plaintes et qu’il s’est constitué partie civile à la procédure pénale, «dans le cadre de faits qui laissent supposer l’existence d’un mécanisme permettant de contourner les règles de l’AOC Valais». Parmi les irrégularités supposées, de fausses déclarations au registre des vignes, l’utilisation inappropriée de droits de production, de fausses annonces d’apports de vendange ainsi que la mise en marché et la commercialisation de vins étrangers sous l’AOC Valais.
Des faits déjà connus et dénoncés par la branche.
«Nous sommes heureux que l’Etat et la justice prennent en main cette affaire et arrêtent les fraudeurs. C’est ce que nous attendons depuis bientôt trois ans, suite à notre plainte du 31 mars 2015 », déclare Yvan Aymon, président de l’IVV. Suite aux révélations de l’affaire Giroud, l’IVV avait déjà repéré des infractions graves et contre l’AOC Valais. Elle a déposé une plainte pénale pour «concurrence déloyale,faux dans les titres, escroquerie et gestion déloyale».
Dans sa plainte, l’IVV avait donnédes pistes à la justice, dont la probable utilisation de vin étranger dans les AOC Valais.
Elle avait également demandé des perquisitions urgentes chez tous les protagonistes potentiellement impliqués. « Les faits dénoncés par le Conseil d’Etat confirment que nos soupçons étaient bien réels et que notre plainte était légitime. Nous saluons la démarche étatique de ce jour et espérons que toute la lumière sera faite sur ces tricheries qui entachent la réputation et la rentabilité de toute la branche», précise Yvan Aymon.
 
La branche directement affectée
Pour l’IVV, il est important de rappeler que le 99% des acteurs la branche sont les premières victimes des tricheurs. Ces faux vins AOC ont été injectés dans le marché ordinaire, ce qui a eu pour conséquence de faire baisser les prix. Les pertes économiques estimées s’élèvent à plusieurs dizaines de millions de francs pour les 20’000 propriétaires de vignes et les 500 caves du canton.