Boire en Suisse

La première de ces trois nouveautés s’appelle « NU« . Et ce n’est pas un vin d’été présenté hors saison…
Nu, car, tout simplement, il s’agit d’une cuvée sans intrant, et donc sans sulfite.
C’est un chasselas, de Morges, issu d’une vigne cultivée en bio-dynamie.
J’ai eu le plaisir, voire aussi la chance de le déguster à deux reprises. C’est un vin terriblement gourmand, franc, frais et fruité (des arômes mûrs, de pêche des vignes, de pomelos.
A la dégustation, on ne se demande pas ce que l’on boit. Typé, NU, s’identifie clairement comme un chasselas, et n’est donc pas une sorte d’extra-terrestre.
Il me faut quand même vous dire qu’il n’a pas subi de filtration, aussi est-il légèrement trouble. Chose qui n’irrite surtout pas le neuchâtelois que je suis, et qui ne doit pas vous inquiéter vous aussi !
Nu est produit en toute petite quantité (600 cols), il faut donc se dépêcher pour en obtenir. Croyez-moi, vous auriez tort de ne pas le rechercher !
Deux autres nouveaux vins, issus des cépages Galotta et Divico.
L’un et l’autre sont issus du millésime 2015 et ont été élevés en barrique (18 mois pour le premier, et 22 pour le second).
Ils sont présentés dans des bouteilles bordelaises sombres, presque opaques. Comme NU, ils sont plutôt confidentiels, tirés l’un et l’autre à 1300 bouteilles. Pour les différencier de loin, le Galotta est habillé d’une étiquette et contre-étiquette blanches. Elles sont noires pour le Divico.
Le Galotta est un vin intense, fruité, avec des notes de fruits rouges (framboise, cerise), noirs (myrtille) et aussi d’épices, dont la vanille. Il évoque un peu le Gamaret. La bouche est structurée (le millésime 2015 y aide bien sûr), offrant une belle finesse dès maintenant pour un vin jeune. Le vin a une belle attaque, qui n’est pas mordante, mais qui permet d’avoir du peps et de faire en sorte que la bouche ne soit pas monolithique. Les tanins sont gras et fins, serrés. Le boisé est intégré, quoique encore un peu perceptible, chose on ne peut plus normale. Très jolie longueur finale, avec un retour sur le fruit net et intense. C’est une cuvée « 0 » qui s’annonce prometteuse !
Le Divico est un vin lui aussi intense. Le fruité est davantage porté sur les fruits noirs (myrtille, cassis, cerise noire). La robe est sombre, presque noire. La bouche est riche et structurée, mais elle est portée par davantage de vivacité que pour le Galotta. Les tanins sont serrés, sans dureté (mais avec un peu de garde ils n’en seront que plus souples dans le futur). C’est un vin un peu plus tendu, mais qui n’en est pas pour autant austère. Il a tout simplement besoin d’un peu plus de temps pour être davantage séducteur. Ce Divico gagne aujourd’hui à être aéré avant le service. Ainsi que pour le Galotta, le fruité revient en force lors de la finale, droite, fraîche et longue.
Voici donc deux cuvées prometteuses, fruitées, équilibrées et soignées !
Pour trouver ces vins : www.cidis.ch