Dégustation thématique : L'Amigne de Vétroz, de 1 à 3 Abeilles !

Le jour de notre dégustation, la couleur or de l’Amigne de Vétroz se voyait déjà sur les Alpes Bernoises depuis le col de La Tourne (NE).


Cette dégustation d’Amignes de Vétroz, s’est déroulée le 21 novembre 2016, dans le salon de la Rotonde, à l’Hôtel restaurant Le Carlton, à Lausanne.
Les dégustateurs présents : Annie Martin Stefanatto, Anne Jacquiéry, Yves Paquier, Sébastien Freiholz, Pierre Thomas, Geoffrey Bentrari et moi-même.
Les vins ont été dégustés par catégorie, à l’aveugle, seul le millésime 2015 était connu à l’avance pour les vins 1 et 2 abeilles.
L’Amigne de Vétroz, possède l’appellation Vétroz Grand Cru, bien que tous les producteurs ne la recherchent pas. On la trouve de façon un peu disparate, entre les vins 1  où 2 Abeilles tout particulièrement.
Avec la classification de une à trois abeilles, pour la première fois en Suisse, le dégustateur possède une indication sur la sucrosité du vin :

1 Abeille : de 0 à 8 gr de sucre résiduel,
2 Abeilles : de 09 à 25 gr de sucre résiduel,
3 Abeilles : le vin contient un minimum de 26 gr de sucre résiduel.classification-sucre-amigne-de-vetroz
Cette information est importante. Toutefois, nous devons y mettre un bémol. Sur nombre de bouteilles, il n’y avait pas de petite gommette explicative. Le vigneron choisissant de placer où bon lui semble cette information pourtant cruciale : l’un sur l’étiquette principale, l’autre sur la contre-étiquette.
Certains ne mettant qu’une où deux abeilles sur leur étiquette, d’autre systématiquement les 3 abeilles, mais en n’en grisant une partie. Ce qui s’est avéré selon la lumière à disposition, et selon la couleur de l’étiquette, pas si évident que cela à lire.
A titre personnel, bien que cette solution soit plus coûteuse pour chaque encavage, je préfèrerai la présence d’une gommette sur le col de chaque bouteille, à l’instar de la gommette de la charte Grain Noble.

Les vins d’Amigne 1 Abeille :
Ci-dessous, sans mention du millésime : 2015
Cave des 2 Rives, Christophe Fournier : Robe or vert, nez ouvert, avec des notes de pomelos, de miel. Certains lui trouvent des notes fermentaires, de citron aussi. J’ai trouvé la bouche agréable, plutôt racée car porteuse d’une belle tension, avec une finale évoquant la réglisse. Certains dégustateurs lui reprochent une légère amertume sur la finale. Un dégustateur lui attribuant une note de 16 /20, ce qui est plutôt très honorable pour le premier vin d’une dégustation.
Cave Régence-Balavaud : Robe or jaune. Nez discret, je perçois un léger volatile au premier nez. Notes d’ananas, de bergamote, de résineux pour un autre dégustateur. En bouche, le vin est svelte, avec de la tension, le toucher de bouche est fin et agréable. La finale est marquée par une amertume importante. Tous les éléments de ce vin ne sont pas en place. Il est indispensable de se montrer indulgent : cette bouteille a été envoyée alors que le vin était encore en cours d’élevage dans les chais de la cave. Un vin qui ne peut être jugé en l’état.
Cave du Vieux Moulin, Romain Papilloud : J’ai trouvé le nez fermé, peu expressif, avec des notes fermentaires discrètes. La bouche faisait montre de plus de caractère et surtout d’expressivité : elle était tendue, avec un caractère crémeux en bouche, les dégustateurs apprécient la volonté de réaliser un vin sec. On parle de vin ciselé, minéral, de belle longueur, encore très jeune, mais prometteur. En finale on évoque un fruité sur les agrumes (pomelos, citron).
Fabienne Cottagnoud, Clos des Perdrix : Belle robe or, avec des reflets verts. Le nez est fin, de belle intensité, avec des notes d’agrumes et d’amande douce. J’aime la fraîcheur de la bouche, sa finesse, son harmonie. Bel équilibre et jolie longueur. Un dégustateur lui trouve un caractère un peu alliacé, un autre une note de coriandre en finale, un autre une note de citron également sur la finale. On évoque aussi un caractère minéral. Un vin qui globalement a été très apprécié.
Cave de la Madeleine, André Fontannaz : Robe jaune tendre avec des reflets verts. Le nez est fin, d’intensité moyenne, mais pur. Il évoque lui aussi une note d’amande associée à un agrume (le citron vert). La bouche est grasse, fraîche grâce à une belle tension, j’y retrouve une notre miellée (miel d’acacia). Un dégustateur évoque une note lactée voire beurrée. La finale est un peu sur l’alcool, mais ne brûle pas. On découvre en retirant le cache que le vin a été élevé partiellement en amphore (de terre, pas de béton).
Cave des Ruinettes, Serge Roh : au nez on retrouve la typicité aromatique de façon claire, bien qu’elle soit encore discrète : une belle note de mandarine. Jolie attaque en bouche, je l’ai trouvé marquée par un peu de carbonique (qui disparaitra dans les mois à venir). Le toucher de bouche est fin, agréable, l’équilibre est déjà en place. Belle matière. Un vin jugé élégant et prometteur par les dégustateurs.
Cave Chantevigne, Raphaël Vergère : Robe jaune à reflets verts. Le nez est très fin, déjà ouvert, sur des notes de mandarine et de réglisse. La bouche est crémeuse à l’attaque, puis elle développe un caractère minéral évoquant la pierre à fusil pour l’un, le schiste pour l’autre. En finale, une autre note d’agrume se manifeste : l’écorce d’orange. Un joli vin, jugé comme ayant du potentiel, mais déjà ouvert et équilibré. Très apprécié donc.
Cave de La Tine, Hervé Fontannaz, millésime 2014 : La robe est légèrement trouble (filtration très légère) ce qui ne manque pas d’étonner les dégustateurs. Première note exotique au nez, évoquant le litchi, mais aussi la liqueur de framboise et l’ananas. La bouche est agréable, avec un joli toucher de bouche et une acidité bien intégrée qui offre à la matière une bonne tension. On sent que la patine d’une année commence déjà à faire son oeuvre sur le toucher de bouche de ce vin.
Cave des Tilleuls, Fabienne Cottagnoud, GC, 2008 : Nez sur l’écorce d’agrume, mais aussi une note de pomme blette. La bouche est tonique, elle évoque aussi par son aromatique celles de vieux rieslings, avec des notes de fruits jaunes et un caractère minéral prononcé. On parle aussi de note de curry, de lard. Personne ne doute que ce vin a déjà quelques années de garde. C’est pourtant le cas, puisque le millésime 2008 est annoncé une fois le cache retiré.
Clos de Balavaud 2015, Les Fils Maye : Robe jaune avec des reflets verts. Le nez évoque le bombon anglais, la vanille, la noix de coco. La bouche est souple, grasse, riche, on y retrouve une note de banane flambée. Un vin qui divise car le boisé est trop prégnant, et l’on est à la recherche de la typicité du cépage. A revoir si possible dans deux voire trois ans pour découvrir comment le boisé aura évolué.
Une dernier vin, dont les deux flacons étaient malheureusement défectueux (problème de bouchon), ne sera pas commenté ici. Son producteur ayant été informé par téléphone de cet incident.
Les vins d’Amigne deux Abeilles 2015 : (rappel de 09 à 25 gr de sucre résiduel) :
Ci-dessous, sans mention du millésime : 2015
Cave de la Madeleine, André Fontannaz : Robe jaune pâle, arômes évoquant la rose, plus que la mandarine. La bouche est grasse, le sucre en intégré et l’acidité est présente sans être mordante. Le vin se révèle plutôt gourmand, avec un caractère amylique assez marqué, et avec une présence minérale sur la finale. Longueur agréable.
Cave des Ruinettes, Serge Roh : Robe jaune pâle. Le nez exprime une note de mandarine, mais aussi de pierre à fusil. La bouche est tendue. Son acidité est marquée mais pas mordante. De fait, le fait s’avère frais. On parle de vin ciselé, équilibré, fin et complexe avec un potentiel d’évolution indéniable. La finale possède un caractère minéral bien présent également (certains parlent d’une note d’hydrocarbure).
Cette amigne 2 abeilles se présente donc, malgré une douceur supérieure aux amignes 1 abeille, dans un registre où la tension gomme toute impression de sucrosité et de lourdeur en bouche.
Voila qui ne ne va pas pour simplifier les achats des clients me direz-vous.
Cave Régence-Balavaud : un vin plutôt complexe sur l’aromatique avec des notes d’amande, de mandarine (davantage en bouche qu’au nez), de réglisse sur la finale. On parle aussi d’un caractère amylique. La bouche est grasse, le sucre est intégré, mais l’alcool est présent en bouche. A savoir attendre afin que le vin trouve son équilibre.
Cave Thierry Constantin : Nez sur des fruits exotiques comme l’ananas, de sureau et de fruits confits. En bouche, le vin est droit dans ses bottes (tendu), fin, avec un caractère minéral net. Le vin est considéré comme très cohérent et donc très bien vinifié et élevé. Jolie longueur finale.
Cette deuxième cuvée où le sucre résiduel est compris entre 09 et 25 grammes, fait preuve de sapidité et d’équilibre. L’absence de seconde fermentation apportant la tension indispensable pour équilibrer la richesse de la matière. Un vin très apprécié par notre groupe de dégustateurs.
Les Celliers de Vétroz, GC  : note de miel d’acacia. La bouche est riche et puissante, avec un caractère minéral et une tension bien maitrisée, car présente sans être agressive. Jolie longueur finale. A la question d’accorder un vin issu d’un registre où les sucres résiduels sont importants, le sommelier Geoffrey Bentrari évoque dans le cas présent le mariage de ce vin avec un homard. Il insiste sur le fait qu’il faut trouver l’ingrédient de liaison entre le sucré et le salé (un épice par exemple).
Amigne du Prieuré GC : un nez franchement atone. Un dégustateur notait une note de livèche, d’autres parlaient d’agrumes très discrets.  En bouche, le vin a fait preuve de finesse, de fraîcheur et d’équilibre, malgré un volume considéré comme étant plutôt discret.
Cave de la Madeleine, GC, André Fontannaz : note de fleur d’oranger au nez, mais d’intensité moyenne. La bouche est riche, mais tendue. Il s’y développe un caractère fumé très net, évoquant le schiste. Jolie longueur finale. Un vin en devenir, très jeune et donc moyennement expressif, surtout au nez.
Cave Jean-René Germanier : le nez est typé, avec une note d’écorce de mandarine nette. Le caractère minéral de l’amigne de Vétroz est bien présent. La bouche est équilibrée, fine et fraîche, avec une pointe d’acidité pour équilibrer la richesse de la matière. Un très joli vin.
Cave des Deux Rives, GC, Christophe Fournier : Au nez, la première impression est un caractère amylique, présent certes, mais pas très intense non plus. Puis apparait une note fumée et une autre de mandarine. La bouche est droite, un peu acidulée, avec un caractère minéral bien présent sur la finale, mais où l’alcool se montre également présent. Un vin jeune en l’état, pour lequel nous aurions souhaité un peu plus de complexité en bouche surtout.
Cave de La Tine, GC, Hervé Fontannaz : nez un peu kirsché, avec aussi une note de banane flambée, et un léger caractère amylique aussi. En bouche, le toucher est très agréable à l’attaque, car le vin est fin, frais, dense (il donne une impression tannique en bouche) et long. Sur cette cuvée également, la richesse alcoolique est patente.
Celliers de Vétroz : un nez typé et d’agréable intensité, avec des notes d’agrume en particulier. La bouche riche mais tendre, fine, et de bonne longueur, avec à nouveau ce caractère minéral du schiste de Vétroz qui se fait remarquer.
Après une pause repas « Palace », dans la brasserie du Royal Savoy », où nous nous sommes régalés avec ce modeste plat du jour : et où nous nous sommes laissés aller à accompagner ce délicieux plat de deux crus (un Vouvray, et un remarquable Chablis) proposés par Reza Nahaboo, meilleur sommelier Suisse de l’année 2016, nous avons terminé cette dégustation avec les vins 3 Abeilles, Flétris sur souche  et Grain Noble :

Les vins d’Amigne 3 Abeilles, Grain Noble et flétris sur souche :
A partir de 26 gr de sucre résiduel s’ouvre une nouvelle catégorie de vins d’Amigne, celle des trois abeilles. Certains vins possèdent quelque 50 gr de sucre résiduel. De fait, ils entrent en « concurrence » avec les vins flétris sur souche et autres Grains Nobles, qui peuvent être bien plus riches encore. J’ai bien évidemment choisi de les présenter ensemble.
Les vins 3 Abeilles :

Cave de La Tine, Hervé Fontannaz, 2015 : belle robe or, le nez exprime des notes de liqueur de framboise, d’écorce d’agrume et de banane flambée. La bouche est grasse, j’y retrouve une note de fruit telle la peau d’abricot. L’ensemble est fin en bouche, riche mais équilibré (l’alcool n’est pas perceptible), sans lourdeur, et de belle longueur. Belle cohérence entre le nez et la bouche.
On l’imagine se marier avec une tarte à l’abricot.
Cave de La Tine, Hervé Fontannaz, 2014 : robe or brillante et intense, avec des notes fruitées évoquant l’ananas, la fraise, la pèche et l’abricot sec, et aussi un caractère minéral tel que la suie.
La bouche, sans être plus tendue, parait manquer de chair en comparaison avec le vin précédent, et donc être plus légère. L’équilibre est bon, tout comme la longueur, un peu marquée par une légère amertume. Le vin parait moins abouti que le précédent. Il est moins riche aussi (35 gr de sucre résiduel).
Les vins flétris sur souche et Grain Noble :
Cave des Ruinettes, Serge Roh, Grain Noble 2013 : Jolie robe or, intense, brillante. Le nez est intense lui aussi, et complexe, avec des notes d’abricot, d’ananas, et de toasté (boisé). La bouche est riche, souple, harmonieuse, dotée d’une belle acidité, et d’une très belle longueur finale. C’est un vin très élégant, précis, ciselé, aux accents cristallins. Un très bel exemple de vin liquoreux haut de gamme qu’est capable de produire non seulement le Valais, mais surtout -en l’occurence ici- le cépage Amigne. On en redemande. Coup de coeur à table pour cette cuvée complexe et d’une très grande franchise et sincérité.
Cave de la Madeleine, André Fontannaz :
Amigne Flétrie sur souche et élevée en barrique 2014 
Robe or, nez ouvert sur des notes d’abricot, de thé noir, de fruit exotique comme l’ananas, mais aussi de bergamote. La bouche est grasse, ample, la liqueur est intégrée. Le vin est de belle longueur, mais, à ce stade, il ne s’exprime pas encore totalement, la finale est marquée par une impression d’amertume (modérée) sans doute liée à l’élevage sous bois. On perçoit aussi un peu la présence de l’alcool en bouche. Il faudra lui accorder un peu de temps pour que les éléments se fondent, et que patine et complexité soient davantage présents en bouche principalement.
Les Celliers de Vétroz : Cuvée Rhapsodie 2012 : La Robe est d’un jaune orangé de belle intensité. Au nez, des notes de massepain, de cire, de fleur d’abricot La liqueur est riche, grasse, le toucher de bouche est très caressant. L’équilibre est bon, alors que pourtant l’acidité n’est pas très perceptible (à titre personnel j’aurais souhaité un peu plus de peps). Très jolie longueur finale, minérale (voire même discrètement saline). Comme les dégustateurs sont exigeants, certains relèvent qu’avec un petit plus (peut-être l’acidité?), ce vin les aurait transporté en leur offrant davantage d’émotion. Mais il s’agit tout de même d’un vin très apprécié par notre groupe.
En guise de conclusion :
L’Amigne est un cépage rare, qui n’a que peu progressé en terme de surface de plantation ces dernières vingt années, contrairement à d’autres spécialités valaisannes. Cela ne fait que renforcer son caractère vétrozain, qui est quasi monopolistique (9/10e de la surface plantée). Les producteurs en prennent soin, cela apparait évident.
Au cours de cette dégustation, la confirmation que les vins d’Amigne nécessitent du temps pour se révéler est apparu comme une évidence. Cela était le cas des vins 1 Abeille tout particulièrement, qui,  je le répète, étaient dans leur prime jeunesse. L’amigne 2008 de Fabienne Cottagnoud ayant fait montre d’une complexité indéniable, alors que dans leur jeunesse, les vins 1 Abeille sont vraiment très loin de révéler leur future complexité aromatique, surtout quelques mois après la mise en bouteille (je saluerai au passage l’audace d’un producteur qui nous a envoyé un échantillon tiré de la cuve).
L’élevage sous bois, à l’instar de tous les autres cépages, demande une très bonne maitrise. La présentation d’un vin du dernier millésime au milieu d’une dégustation où les vins sont pour l’essentiel élevés en cuve peut s’avérer compliquée pour lui, même si les dégustateurs sont expérimentés.
De la douceur  et de la minéralité :
Les vins 1 Abeille ont fait montre de qualité, mais force est de reconnaitre que quelques mois après la mise en bouteille, il ne sont pas encore hautement expressifs. Les vins de la catégorie 2 Abeilles se sont très bien démarqués. Il ne peut leur être fait le reproche d’être des vins entre deux catégories. Certains vins, malgré une richesse en sucre naturellement supérieure à la catégorie 1 Abeille, sont apparus plus tendus. La raison provient d’un choix de vinification comme l’absence de deuxième fermentation (malolactique).
Les vins trois abeilles et flétris sur souche, et Grain Noble ont montré de belles choses voire de très belles choses.
Sans aucun doute, est-ce par ces vins doux que l’Amigne, pourtant protéiforme, pourrait le mieux se faire connaître ? En tout état de cause, ce cépage est particulièrement intéressant pour lui-même, et, sans aucun doute, est-il un excellent témoin du millésime qui l’a vu naitre. De plus, la notion de minéralité dans le vin (ici, à partir de sols de schistes brisés), a souvent été mise en avant par l’un où par l’autre des dégustateurs présents. Un signe de la qualité de l’adéquation terroir -cépage.
J’aimerais remercier ici, en mon nom, mais aussi de la part des dégustateurs présents à Lausanne, l’ensemble des vignerons du groupement des encaveurs de Vétroz pour leur collaboration et participation à cette dégustation.
Samedi 10 décembre, l’occasion de déguster des vins d’Amigne vous sera donnée à Vétroz, où les encaveurs feront leur opération cave ouverte de fin d’année (ils participent bien sûr aux caves ouvertes du Valais en mai, et organisent aussi Amigne On the Road durant le mois d’août).

 
Pour finir, le lien vers un autre article, un peu plus ancien, dédié à des amignes un peu plus âgées.