Neuchâtel a fêté le Pinot Noir ce soir

Il aura fallu jouer des coudes pour s’approcher des tables de vignerons. Pour ma part, je me suis parfois autorisé à passer derrière les tables et me mettre auprès des vignerons pour pouvoir réussir à déguster leurs crus.


Si le millésime 2015 promet beaucoup aussi à Neuchâtel, l’année 2015 sera à marquer d’une pierre blanche pour le monde vitivinicole : aux deux présentations traditionnelles de janvier pour le non-filtré, s’est ajoutée la fête de l’Oeil-de-Perdrix, et ce soir celle du Pinot Noir. Neuchâtel tient une promotion de ses vins sur l’année qui est cohérente dans le temps et surtout parfaitement en adéquation avec son histoire et ses points forts.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce soir, les oenophiles sont venus en nombre. Le Péristyle de l’Hôtel de ville de Neuchâtel a montré ses limites de taille devant une affluence impressionnante.
Sans aucun doute, l’an prochain, d’autres vignerons et caves voudront participer eux aussi ! Et cet event est placé à point nommé dans la saison, puisque  les caves multiplient ces temps les invitations à leurs clients pour les inviter à participer à leurs traditionnelles caves ouvertes.
Ce soir, logiquement, les vins du millésimes 2014 étaient les plus nombreux à être proposés à la dégustation. Des cuvées dites « classiques ou traditionnelles », et d’autres élevées en fûts de chêne. Parmi ces dernières toutes n’étaient d’ailleurs pas encore en bouteille. Ce sont des échantillons qui avaient été apportés.
Du fruit, mûr (des notes de cassis, de mûre, de myrtille aussi, mais aussi de framboise). Pas de doute, les maturités étaient là. Question tanins, certains vins étaient étonnamment ouverts (dans deux caves les vins barriques semblaient prêts à boire, et les cuvées classiques semblant demander de la garde pour s’arrondir.  Le pinot noir fût de chêne du Ch. d’Auvernier m’a paru être le vin le plus structuré de ce millésime. Pour ce qui est de la finesse, les deux cuvées Les Râbles et St-Louis de la cave Grisoni ont remporté mon suffrage. Mais beaucoup d’autres vins étaient vraiment dignes d’éloges.
Il va falloir réussir à organiser fin d’hiver prochain ou au printemps une dégustation des vins de ce millésime à l’échelle cantonale !
D’autres millésimes étaient en dégustation. Le millésime 2012 a été dégusté près de dix fois ou presque avec de très belles choses : Domaine de la Grillette, Cave du Pampre d’Or, Domaine St-Sébaste par exemple.
Benoît de Montmollin proposait quant à lui un pinot noir barrique 2011 remarquable d’équilibre.
Pas de doute, le vignoble neuchâtelois poursuit sa mue vers une recherche toujours plus grande de la qualité.  On ne peut que se réjouir des vins dégustés et de l’avenir qui s’offre à eux.Ne Pinot noir