Le Calamin, c'est du Grand Cru !

DSC_0619

Si le terrain reste accidenté et par endroits très pentu, Le Calamin offre un paysage moins tourmenté que le Dézaley, au innombrables terrasses.


Une dégustation de vins du terroir du Calamin ?
Voici une idée qui me titillait depuis un certain temps déjà : découvrir davantage le Grand Cru Calamin.
Il y a quelques années j’avais réalisé une dégustation de vieux millésimes de l’appellation voisine, le Dézaley, en compagnie de Christian Dubois, vigneron de Cully.
C’est avec l’aide ô combien précieuse de son fils Grégoire cette fois (que je remercie chaleureusement), actuel président de l’association des vignerons de l’appellation Calamin Grand Cru, que j’ai pu organiser cette dégustation dans d’excellentes conditions.
Origine d’un terroir unique:
Le Calamin est un terroir relativement méconnu et de taille modeste : 16 ha -tous situés sur la commune d’Epesses, ce qui en fait la plus petite AOC vaudoise (le Dézaley, l’autre Grand Cru de Lavaux, en compte 54).
Hervé Detomasi, spécialiste de l’étude des terroirs (laboratoire Solum, à Cully), nous a rappelé qu’il y a seulement 15.000 ans, il y avait ici 700 mètres de glace.
Le sol est fait de molasse, pierre sédimentaire riche en calcaire compressé, et donc résistant.
Il a insisté sur le fait que le sous-sol du Grand Cru, riche en argile, est particulièrement homogène.
A contrario, le vignoble de Dézaley est davantage constitué de moraines, et l’on y voit des zones de poudingues y affleurer (jusqu’à St-Saphorin d’ailleurs).
DSC_0607

Hervé Detomaisi nous a apporté trois profils de sols qu’il réalise (et qu’il vend aussi). Saurez-vous reconnaître celui du Calamin parmi eux  ? A la clé une invitation à ma prochaine dégustation pour les deux premières  bonnes réponses !


Hervé Detomasi de nous rappeler que les sols graveleux sont les plus filtrants. Ils retiennent que très peu l’eau. Ils sont suivis des sols sablonneux, des sols limoneux et enfin des sols argileux qui sont ceux qui retiennent le plus l’eau.
Hervé Detomasi

Hervé Detomasi


Calamin et Dézaley sont deux terroirs contigus. Le Dézaley « ferme » le Calamin sur son versant Est.  Un petit cours d’eau les sépare. Côté Ouest, le Calamin débute au niveau de l’Hôtel Lavaux (également restaurant d’ailleurs, et je vous invite à vous y rendre sans complexe, car notre groupe y a réalisé son dîner, et fort bien !). Depuis le bâtiment, on remonte vers Epesses par un chemin encadré de vignes : la ruelle Borgne, non pas sur le paysage, mais plutôt sur d’anciens déplacements de …nonnes (je vous parle d’un temps d’avant la Réforme !). La route cantonale au bord du lac délimitant le Grand Cru dans sa  partie basse. Les maisons de la commune d’Epesses marquant la délimitation du cru dans sa partie haute.DSC_0599
Il faut savoir que le terroir du Calamin est particulièrement jeune : 1400 ans seulement -à quelques années près !
Une paille d’un point de vue géologique. Cette jeunesse est due à un accident : un glissement de terrain parti depuis la colline de La Cornallaz qui domine la commune d’Epesses, et qui avait miraculeusement épargné l’ancienne commune d’Epesses au VIe ou VIIe siècle (plus petite que la contemporaine cela va de soit). La piété catholique aurait organisé une fois l’an une fête religieuse, et un jeûne en remerciement de la protection accordée.
Blaise Duboux et David Moginier.

Blaise Duboux et David Moginier.


Au cours de notre marche dans le vignoble, Blaise Duboux, vigneron à Epesses, qui est très impliqué dans tout ce qui touche à la promotion de Lavaux et de ses vins,  nous a expliqué que le recouvrement du terroir originel par l’actuel est une sorte de « roulé, où un « glisser/déposer », dans le sens où le sol argileux du Calamin a recouvert l’ancien et s’appuie donc dessus. Le nom Calamin, viendrait de « calement », soit l’endroit où la terre se serait arrêtée.DSC_0586Aujourd’hui encore, le secteur reste surveillé.  Des capteurs sont en place afin de détecter tout mouvement de terrain.  Le vigneron nous montre deux carrières qui dominent Epesses depuis La Cornallaz, puis deux protubérances du vignoble, très arrondies, que l’on admire mieux depuis le lac.
Avec sa haute teneur en argile, le Calamin possède un terroir qui possède une réserve d’eau importante, un élément considéré comme positif pour réaliser un vin de garde (il augmenterait la durée du cycle végétatif). Toutefois, le Calamin n’est pas à l’abri du stress hydrique, car cette eau n’est pas aisément accessible à la vigne en retour. Blaise Duboux apportant une image évocatrice : un gros bassin pourvu d’un minuscule robinet d’eau ! Ce stress hydrique peut être perceptible aisément à la dégustation des vins par  la perception d’une amertume finale, positive ou noble, et qui est un marquage du vin par son terroir et est considérée comme un facteur de minéralité.DSC_0603
A l’instar de Pierre Fonjallaz , vigneron que j’ai rencontré il y a quelques mois (et dont la maison et la cave sont situées en bas du Grand Cru) et qui « prophétisait » que dans 25 ans le Bio sera la norme, Blaise Duboux insiste sur le potentiel du terroir, tout en étant intiment convaincu qu’une viticulture la plus respectueuse des plantes exaltera davantage les qualités des vins. Nous observons que certaines parcelles sont totalement désherbées, et en côtoient d’autres qui sont enherbées.
A terroir homogène, qualité de vins homogène ?
Avant de dévoiler de façon plus concrète les résultats de cette dégustation, ce qui est apparu de façon claire au cours de ces deux dégustations (vins jeunes et vieux millésimes), c’est que le niveau qualitatif de l’appellation est fort bon. L’appellation Calamin Grand Cru n’a rien d’un mirage aux alouettes.
Le terroir imprime sa marque et les vignerons font le « job ». Nous avons eu affaire à une belle qualité d’ensemble des vins dégustés, et ce dans un millésime (2013) pour le moins compliqué (été frais et pluvieux) !
Les vignerons ont vraiment bien répondu à ma sollicitation et je les en remercie : 26 caves ont apporté des vins du millésime 2013, alors que ma demande a été réalisée tardivement en fin d’année passée (soit 75 % des vins de l’appellation). A n’en pas douter, la participation aurait été plus grande encore si cette demande avait été faite six mois plus tôt. A ces cuvées, nous aurons dégusté également quatorze vins plus anciens (depuis 2009 à 1965). La dégustation des millésimes anciens sera traitée dans une seconde partie.
Olivier Poussier, meilleur sommelier du monde 2000 et Christian Martray, également sommelier, invités et pour lesquels la dégustation a été repoussée de deux mois et demi, étaient finalement absents après s’être excusés quelque temps avant la dégustation. Paolo Basso, meilleur sommelier du monde également, a été contacté n’était pas disponible.DSC_0594
Les participants à cette dégustation : Grégoire Dubois (Les Frères Dubois), Jérôme Aké Béda (Auberge de l’Onde à St-Saphorin), Jennifer Caro (restaurant Le Pont de Brent, de Stéphane Decotterd, Brent sur Montreux), Antoine Tarlier (restaurant Terminus, Didier de Courten, Sierre), tous trois sommeliers, Laurence Keller (laboratoire d’analyse Oenoconcept), Sébastien Freiholz (amateur), Richard Pfister (oenologue, écrivain, parfumeur, …), François Gauthier (Cave de Révérolle), Hervé Badan (Swiss Wine Sélection), David Moginier (journaliste au 24 Heures).
Hervé Detomasi et Blaise Duboux, intervenants hors des dégustations, nous ont apporté un éclairage à la fois historique, culturel et surtout géologique. Un grand merci à eux deux pour la transmission passionnée de leurs connaissances !
DSC_0649

ON RESTE CALME ET L’ON BOIT DE GRANDS CHASSELAS !


Pour débuter,  Grégoire Dubois a eu l’élégance de proposer son Epesses Braise d’Enfer 2013, ceci pour ne pas prétériter le premier Calamin servi. Un vin floral, frais, avec une note citronnée et une sensation minérale. Joli vin, qui soit dit en passant se trouve dans les réserves du Petit Versailles jusqu’au début des années septante !
La dégustation :

La totalité des vins qui sont commentés ci-dessous a été dégustée à l’aveugle. J’ai respecté l’ordre de passage et la numérotation de Grégoire Dubois :
DSC_0665
Deux vins du millésime 2012 :
1/1 Jean-François Chevalley, cuvée Réserve du Margis (en Dézaley, Puidoux) :  Belle robe jaune aux reflets verts, dense, limpide.  Le nez est discret, la bouche possède de l’amplitude, un peu de CO2. A la rétro les arômes s’affirment : tilleul, massepain, réglisse. L’ensemble est frais et équilibré, long avec une belle amertume noble sur la finale. Certains dégustateurs remarquent une note lactée qui ne m’a pas génée. Beau vin.
1/2 Michel Duboux (Epessses) : robe jaune à reflets verts, je retrouve des notes de fleurs de tilleul au premier nez. Des notes de fruits jaunes vont s’épanouir dans le verre également. La bouche est ferme, tendue, fraîche (il y a aussi un peu de CO2), ce vin a un caractère minéral marqué, avec des notes de silex. Belle amertume finale également.
Deux styles différents mais qui ne s’opposent pas.
Deux vins du millésime 2011 :

1/3 Michel Duboux (Epesses) : Robe jaune pâle. Le premier nez évoque de la réduction. Je retrouve aussi des notes de Maggi et des notes lactées. La bouche est fraîche et équilibrée, le CO2 est marqué et la masque quelque peu. Belle longueur sur laquelle des fruits jaunes sont observés. D’autres dégustateurs évoquent un caractère minéral et poivré sur ce vin.
1/4  Denis Fauquex (Riex) : Robe jaune à reflets verts. Le nez est ouvert, intense, sur des notes florales. La bouche offre beaucoup de fraîcheur, mais on perçoit aussi le gras de la matière. La bouche semble un peu plus posée que le vin précédent à ce stade. Un caractère minéral est observé en finale. On relève la qualité de l’amertume finale.DSC_0569

 
Le millésime 2013 :
Avec 26 cuvées à déguster, nous sommes au coeur de la dégustation prévue désormais :
2/1 : Jean-Luc Blondel, cuvée L’Arpège (Cully) : fruité mûr au nez, la bouche est dense et fraîche avec en rétro une note de réglisse discrète. Le Co2 est peu marqué, l’équilibre en bouche est superbe, et apporte une touche de noblesse à ce vin très persistant, dont l’amertume finale est remarquable.  C’est un très beau vin auquel manque (aujourd’hui) un caractère minéral pour qu’il soit davantage racé. On n’aurait toutefois tort de bouder son plaisir !
2/2 : Antoine Bovard (Treytorrens en Dézaley, Puidoux) : un vin de caractère mais qui n’est pas en place actuellement. On relève des notes de réduction (chou), mais aussi de fruits jaunes. La bouche possède un caractère presque moelleux, le CO2 est peu marqué, l’amertume est peu prononcée non plus. Certains relèvent une finale « citrique » mais aussi une sensation minérale. Ce vin divise un peu, et dès le début de cette dégustation l’on se dit que ce vin pourrait être plus à son avantage dans seulement quelques mois. Chose qui tombe bien puisque des dégustateurs invités n’ayant pu venir, je leur ai déjà proposé de nous retrouver pour redéguster tous ces vins dans six mois plus ou moins.
2/3 Louis-Philippe Bovard, cuvée Ilex (Cully) : la robe est d’une jaune profond. Le nez est ouvert, je relève des notes miellées et de massepain, d’autres parlent de note de curry et de noix. La bouche est grasse, mais vive en finale, où j’y relève une notre citronnée. L’ensemble possède une belle fraîcheur. Si l’équilibre n’est pas parfait en raison d’une finale légèrement asséchante pour certains, d’autres apprécient le caractère salivant de cette bouche. Ce vin divise les dégustateurs.
2/4 : Raymond Chappuis, cuvée Vertige (Chexbres) :  ce vin me surprend par son nez. Le premier nez m’évoque l’encens ! En bouche, je retrouve une note de pâte d’amande, d’autres évoquent la note lactée, une autre de truffe. Bel équilibre entre gras et fraîcheur, mais certains se demandent si ce vin n’aurait pas un vieillissement prématuré. Pas suffisamment nombreux en tout cas pour que l’on ouvre le seconde bouteille à l’instant. La finale est longue et poivrée et minérale.
2/5 Jean-François Chevalley, cuvée Réserve du Margis : Un vin porté par une belle attaque. Il est frais, légèrement citronné. Il est qualifié d’élégant voire même de racé. La finale est à nouveau discrètement poivrée et la belle amertume finale lui apporte de la complexité.
2/6 : Commune de Bourg-en-Lavaux : Robe pale à reflets verts. Belle attaque, le corps est souple, frais et long avec une finale porteuse d’un bel amer. Un vin qualifié d’un peu simple par sa matière, mais bien fait et d’une belle longueur.
2/7 Famille Maurice Demierre (Riex) : Le nez évoque le curry. La bouche possède de la finesse, de la tension, la finale parait un peu plus tendre. Un vin tout en fraîcheur, voire peut-être un peu trop (le Co2 est assez prononcé aussi) et déséquilibre la matière. La finale est légèrement poivrée.
2/8 Michel et Jean-François Dizerens, cuvée La Béguine (Lutry) : Un nez légèrement mentholé. La bouche manque de corps, mais possède de la finesse. L’ensemble est frais et équilibré, le caractère minéral apportant une touche de complexité. La finale, de bonne longueur, est (une nouvelle fois) légèrement poivrée.
2/9 Les Frères Dubois, cuvée Versailles (Cully)  : le premier m’a paru fermé, voire légèrement réduit, avec des notes de Curry et de Maggi. La bouche possède une belle finesse et une trame serrée. Le CO2 est persistant jusqu’en finale, où se développe un caractère minéral salin. Un vin apprécié, qualifié d’élégant et de racé, persistant, porteur de la fraîcheur du millésime.
2/10 Alexandre Duboux (Epesses) : Robe assez pâle, le nez est légèrement mentholé. La bouche est tout en finesse et de fraîcheur. La finale possède l’amertume typique, mais aussi une notre citronnée et poivrée. Une dégustatrice parle aussi d’une note de fleur d’0ranger.
2/11 Michel Duboux (Epesses) : j’ai apprécié ce vin pour sa finesse en particulier. Il a aussi une belle matière en bouche, que son CO2 discret n’a pas cherché à cacher. En finale, outre l’amertume, je relève une note d’amande douce, et un caractère salin. Belle longueur.
2/12 Marc-Henri Duboux (Riex) : nez ouvert sur une note mentholée et de réglisse. Le CO2 est fin, peu appuyé en bouche et permet de révéler une belle finesse en bouche, avec un bel amer en finale, mais aussi une légère chaleur alcoolique. Certains trouvent la finale un peu trop douce.
2/13 Yvan Duboux, cuvée Petit Crêt (Epesses) : premier nez sur une note de champignon blanc. La carbonique est marqué en bouche et lui apporte de la vigueur. Mais la matière à de la peine à se révéler et le vin est jugé un peu plat. La finale, plutôt douce, est peu marquée par l’amertume typique des vins jusque-là, mais davantage par une note minérale saline.
2/14 Famille Fonjallaz, Agathe et Toni (Epesses) : Nez discret, avec une sensation florale, mais aussi avec une touche citronnée. La bouche offre de la finesse, un caractère presque terreux, avec un bel amer noble. Le Co2 est très fin, bien présent à l’attaque. Le milieu de bouche est bien gras, ferme, la finale est longue et minérale.
2/15 Louis Fonjallaz, La Ronce (Epesses) : nez ouvert avec des notes lactées et de fleur d’oranger, mais aussi une dérangeante note de colle de type UHU. Le Co2 s’impose en bouche et en masque la matière. La finale est pourvue d’un bel amer, mais de toute évidence ce vin est dans un mauvais stade.
2/16 Pascal Fonjallaz-Spicher (Epesses)  : un vin qui partage notre groupe. Les uns le trouvent un peu simple, marqué par une notre citrique, un volume en bouche insuffisant, que pour ma part j’ai trouvé un peu trop souple. Pour d’autres c’est un vin avec du potentiel qui se révèlera plus tard. Joli amer en final. Comme d’autres vins, à revoir dans quelques mois !
2/17 Patrick Fonjallaz (Epesses) : note de fleur d’oranger et citronnée, au nez, la bouche est ferme, avec un carbonique appuyé. Belle longueur en bouche mais manque un peu de volume en bouche pour certains.
2/18 Pierre Fonjallaz (Cully) : Des notes citriques, un CO2 appuyé, mais surtout pour certains un problème de maturité. De fait un vin manquant de relief, tendu, voire même « séchard » en finale. A revoir.
2/19 Jean-Marc Gay (Epesses) :  des notes herbacées mûres au nez, un caractère terreux et salin pour affirmer la minéralité, de la structure, ce vin dense plait, mais un petit doute subsiste en raison d’une chaleur alcoolique en finale.
2/20 Fréderic & Jean-François Hegg (Epesses) : sensation de belle maturité avec une note de réglisse au nez, la bouche est suave, fraîche et friande, équilibrée et longue, avec un bel amer noble en finale. Un vin complexe et minéral expressif et offrant un potentiel superbe. Coup de coeur personnel.
2/21 Ponnaz & Fils (Cully) : une cuvée avec du coeur et du caractère. A l’aveugle ce n’est jamais évident de passer derrière un vin qui vient de faire l’unanimité. Le caractère minéral est affirmé, il y a de la tension, de la fraîcheur, une belle longueur finale avec un amer noble pour l’accompagner.
2/22 Union Viticole, Cuvée Son Excellence (Cully) : un vin floral, élégant, frais et équilibré, racé, avec des notes de fruits blancs. Belle longueur, qu’une légère sensation alcoolique vient perturber.
2/23 Jean & Simon Vogel, (Grandvaux) : un autre vin très apprécié au cours d’une série où le niveau semble avoir monté d’un cran. Beaucoup de finesse et d’élégance  pour ce vin dense, aux arômes de fleurs d’acacia, et à l’accent minéral bien net. Jolie amertume finale. Le CO2, discret laisse le vin s’épanouir. A du potentiel.
2/24 Mélanie Weber, cuvée Les Luges (Cully) : le nez évoque une note lactée, le caramel au lait.  Une cuvée qui a beaucoup de tension sinon même d’acidité. Pour les spécialistes de la vinification, les notes volatiles évoquent une FA lente. La bouche manque d’équilibre, presque dissociée entre sa discrète douceur et son acidité. A revoir.
2/25 Gaillard & Fils (Epesses) : Un vin qui apparait presque tendre au nez. La bouche est équilibrée et typée, on regrette un petit rien d’ampleur supplémentaire en bouche. La finale est de belle longueur, avec une bel amer apportant sa touche minérale. Un vin considéré comme ayant du potentiel par les dégustateurs.
2/26 Gay-Pestalozzi, Cuvée Crêt-dessous (Epesses) :  un nez qui évoque l’amande douce. Une bouche pleine de finesse et de fraîcheur. Le CO2 est modéré. La finale est longue, légèrement poivrée et saline. Un joli vin possèdant une « belle ligne » et de la subtilité, jugé lui aussi comme ayant du potentiel.
La seconde bouteille offerte par les vignerons sera utilisée dans quelques mois pour une nouvelle dégustation. Y participerons quelques dégustateurs qui ne pouvaient pas nous rejoindre cette fois.

DSC_0670Grégoire Dubois perpétue avec son frère Frédéric une tradition familiale : conserver au Petit Versailles plusieurs cuvées de leurs vins de garde sur chaque millésime produit, pour en suivre leur potentiel et le démontrer au fil des ans aux oenophiles et professionnels de passage à la cave.

De son aveu même, déguster plus de 40 vins de Calamin en une journée était une première le concernant.
Quant à savoir si le Calamin va rejoindre les cuvées de Dézaley Marsens de la Tour, le pinot noir Réserve des Hérauts et l’Epesses Braise d’Enfer dans la collection des vins de garde, il n’y a guère que lui pour répondre à pareille question. Mais un pas en avant semble avoir été fait tout récemment.

Dans l’article suivant, toujours consacré au Calamin, je poursuis avec une dégustation de vieux millésimes (14 cuvées).