Visite à la cave Régence Balavaud

Si Blanca Imboden-Mounir, la propriétaire de la Cave Régence-Balavaud (Vétroz), reste résolument impliquée dans la vie de sa cave en présentant les vins lors de salons en Suisse alémanique, où dans l’élégant et contemporain caveau de dégustation, elle a déjà confié il y a quelques années les clefs tant du travail oenologique qu’administratif à un jeune oenologue, André Bélard. Ce dernier m’a m’a reçu récemment.

Regence Balavaud, vue exterieure

Le Caveau de la Régence Balavaud


Fendant Réserve 2013 : Robe jaune vert assez pâle, il a un joli nez floral, intense. La bouche est toute en finesse, la fraîcheur est rehaussée par un léger gaz carbonique. Equilibré et long en bouche, il se prête avec plaisir à la dégustation.
lounge exterieur cave Regence Balavaud

Le salon extérieur du caveau, et juste derrière, le restaurant de la Régence.


Johannisberg 2013 : Nez mûr avec des notes de poire, de fruits exotiques, la bouche est souple, fraîche et très fine. Voici un Johannisberg fort harmonieux qui se déguste vraiment bien à une période où il est pourtant souvent discret en raison de sa nécessité à surmonter la mise en bouteille. Pour la première fois depuis 2009, André Belard a choisi de réaliser la seconde fermentation. Bien lui en a pris à la vue de l’équilibre de ce vin.
Petite Arvine 2013 : cette cuvée de petite arvine (ainsi d’ailleurs que le Johannisberg précédent) a connu une macération pelliculaire avant la fermentation alcoolique. Fort joli nez, avec des notes d’agrume, dont le pomelos jaune et le citron vert. La bouche, parfaitement sèche, est d’une très belle rectitude, franche, salivante et pourvue d’une longue finale saline !
Cave Régence Balavaud

Des bouteilles Bordeaux « Élégance » qui portent bien leur nom.


Païen 2013 : Robe jaune, nez sur des fruits jaune mûrs, de poivre, la très légère douceur (3 ou 4 grammes de sucre résiduel) est parfaitement atténuée par la franche vigueur de ce vin qui n’a pas connu de seconde fermentation. La richesse de la matière est donc équilibrée, la finesse et la fraîcheur sont au rendez-vous. Fort jolie longueur.
Nous sommes à Vétroz, au coeur du terroir de ce cépage, l’occasion d’en déguster même deux aujourd’hui :
Amigne sèche 2012 : L’élevage domine un peu le nez de ce vin actuellement, alors que pourtant que seuls moins de 20 % de cette cuvée aura connu le bois avant d’être assemblé avec la majorité qui elle aura été élevée en cuve métallique.  C’est un vin puissant, qui n’a pas encore trouvé son point d’équilibre. La finale est un peu chaude. A attendre encore.
Amigne 2013 : Ce vin a une belle intensité au nez. Le fruité est typé, avec des notes d’agrumes, dont la mandarine. C’est une cuvée vineuse, élégante, fraîche, dense mais sans lourdeur, possédant une belle longueur. La récolte a été très pauvre en quantité, et seuls 400 bouteilles auront été embouteillées. Elles sont vendues sur place au caveau.
Gamay 2012 : nez un peu sauvage, avec des notes de fruits noirs. La bouche est souple quoique concentrée, les tanins sont ronds, l’ensemble est digeste et frais, de bonne longueur. C’est un gamay gourmand.
Humagne rouge 2012 : Robe d’intensité moyenne. Au nez, du fruit, des notes de sous-bois principalement, de belle intensité. L’ensemble a une belle fraîcheur, de la finesse aussi, alors que les tanins sont encore un peu granuleux. Une humagne qui possède une jolie mâche en bouche et une belle longueur. A attendre un voire deux ans encore afin que sa finesse prenne le pas sur la puissance.
ET

« Qui s’est celui-là » aurait pu s’exclamer Pierre Vassiliu en visite à la Régence.


Cornalin 2012 : voici un autre cépage, un autre monde donc. Avec cette cuvée, on sent que le vinificateur s’est fait plaisir dans un registre vers lequel il affiche ses intentions. Ce cornalin est fruité, puissant, mais fringuant en bouche, l’acidité apportant fraîcheur et peps. Aujourd’hui les tanins sont encore bien perceptibles, mais avec un carafage d’une ou de deux heures, où, mieux, deux à trois ans de garde en cave, il arrivera sur votre table au sommet de son harmonie.
seule une statue du jardin fait la moue, mais le vin ce n'est pas pour les extra terrestres

Le vin ce n’est décidément pas pour les extra terrestres.


Lien vers l’article sur les Caves ouvertes en Valais 2013, à Vétroz, où j’avais rendu visite à Blanca Imboden-Mounir.
Lien vers la Cave et le restaurant de la Régence Balavaud