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Le Dézaley, vin de la Mémoire !
Cette année l’Association Mémoire Des Vins Suisses s’est rendue en terre vaudoise, pour quatre jours ! Le programme proposé a été colossal.
Il a débuté par une dégustation de Calamin et de Dézaley, au coeur même de ce dernier terroir, au Clos des Abbayes, propriété de la Ville de Lausanne.
Des vins de la Ville de Lausanne, mais aussi d’autres producteurs de ces deux Grands Crus y ont été dégustés. Aucun n’était membre de l’association.
Vingt quatre vins dégustés (25 même, car Louis Fonjallaz a ouvert un 4e vin en plus des trois notés sur la feuille qui nous a été remise). Seize millésimes (depuis le 2012 jusqu’au 1979) et une petite heure seulement devant nous. J’ai réussi à faire le tour complet des vignerons présents, mais cela a rendu illusoire la moindre initiative de prise de note écrite.
Compte tenu de l’exiguïté des lieux, pas vraiment conçus pour accueillir une quarantaine de dégustateurs en mouvement, les vignerons étaient répartis dans trois emplacements différents du bâtiment du Clos des Abbayes, où Tania Munoz, l’oenologue en charge des vignobles de la ville de Lausanne, nous avait accueillis avec les responsables de l’Office des Vins Vaudois, messieurs Pierre Keller et Nicolas Joss, ainsi que monsieur Jean-François Chevalley, Président de l’association des vignerons de l’AOC Dézaley.
Dans la cave, deux producteurs au style bien différents : Christophe Chappuis (Rivaz) proposait des vins tendus et frais : le Dézaley La Gueniettaz 2012, 2002, 1993. Luc Massy (Epesses) faisait déguster trois cuvées de son Chemin de Fer : 2006, 2003 et 1998. Un vin riche, suave, équilibré, gourmand, qui est un modèle de régularité. Au sommet de l’appellation, et, il faut bien le dire, c’est une certaine aberration qu’il ne soit pas membre de l’Association MDVS. Mais peut-être est-ce son choix ?
Dans la salle Dézaley, trois producteurs du village d’Epesses :
Louis Fonjallaz proposait un Calamin Les Ronces 2012, et deux Dézaley Les Gradins 2009 et 2000 : trois vins puissants, équilibrés et longs, d’un superbe niveau, auquel il a ajouté son Dézaley 2003. Pascal Fonjallaz-Spicher a proposé son Calamin 2009, et deux cuvées de son Dézaley L’Ermite 2012 et 2007. Des cuvées élégantes, fraîches, dans un style où la finesse dominait.
Frédéric Hegg a fait forte impression avec des vins puissants. Le Dézaley La Gruyre 2010, et deux Calamin 2011 et 2002. Pour amateurs de vins séveux.
J’ai fini dans la Chapelle (à genoux presque, mais pour la bonne cause, mais surtout pressé tel un citron car il nous faut déjà partir !), avec les trois vins de la Ville de Lausanne (2012, 2005, 1979) et avec Salomon Dubois (Les Fils Dubois, Epesses), qui proposait trois cuvées de Dézaley, 2001, 1990, 1985. Six vins d’une grande noblesse.
Chapeau les Artistes !
Nous poursuivrons la soirée à l’Auberge de l’Onde, à table, et toujours avec des vins du Calamin ou du Dézaley, mais proposés principalement par les membres vignerons de la Mémoire (Blaise Duboux, Pierre Monachon, Louis-Philippe Bovard), il y avait aussi des vins de Jean-François Chevalley.
Nous reviendrons à proximité du Dézaley le sur-lendemain, pour nous rendre juste au-dessus de la commune de Rivaz, au Conservatoire Mondial du Chasselas, une idée de Louis-Philippe Bovard, puis sous le Grand Cru, depuis un bateau.
La Mémoire compte un seul vin de chacun de ces grands crus. En définitive, devant tant de qualités, de race, et bien sûr de capacité de vieillissement, cela n’est-il pas insuffisant ?