Vu depuis la France voisine : "La Suisse, un grand pays de vin".

Un journal « d’outre-Doubs » a évoqué récemment la Suisse viticole. Dommage, la page du  journal ayant été déchirée et concentrée au seul article, j’ignore quelle est la source exacte. La signature de l’auteur se résume à un J.-F-H. bien peu explicite.
L’article a été réalisé à partir de conseils prodigués par Christophe Menozzi (ancien sommelier du Restaurant et Relais & Châteaux Georges Wenger au Noirmont, canton du Jura …Suisse) et lance quelques pistes à l’attention des amateurs français. Il y aura été glissé également quelques coquilles, ainsi le Dézaley est devenu un cépage. Il s’agit pourtant bien d’un cru, historique même, car né du défrichage d’un sol ingrat par des moines voici 800 ans déjà.
L’intention de bien faire est manifeste. Le journaliste évoque par exemple les « 3 soleils du vignoble » : l’astre solaire, le second étant celui induit par la réverbération de l’eau des lacs et enfin celui que la chaleur emmagasinée par les murs des vignobles offre aux ceps.
Priorité aura été donnée aux voisins les plus proches, à savoir les neuchâtelois. Mention de l’Oeil-de-Perdrix, le rosé de pinot noir. Le chasselas est bien naturellement évoqué, bien que par erreur il est écrit que le chardonnay est plus important en surface que lui. Christophe Menozzi considère d’ailleurs que ce cépage, le chasselas, est au vignoble romand ce que le Champagne est à la France. Pourquoi pas, puisque le chasselas vinifié est effectivement une spécificité romande.
D’autres cépages sont cités, sans volonté d’exhaustivité bien sûr, en rouge, le gamaret et le garanoir, du côté des blancs, ce sont les doral, charmont et sauvignon sont qui proposés.
Quelques producteurs sont proposés : Le Domaine Egli à Bôle pour des « pinots noirs exceptionnels » (je vais me renseigner, ce domaine ne me dit rien de bien précis aujourd’hui), le Dom. de La Grillette à Cressier pour son chardonnay, le Dom. des Cèdres à Cortaillod lui aussi pour son pinot noir, puis encore le Dom. Grisoni (à Cressier également) et celui de La Béroche (qui est une cave coopérative, et dont le vinificateur est un bourguignon établi à Maîche). Il est également évoqué la cave du Signolet de Jean-Daniel Giauque, vigneron atypique et ampélographe reconnu, cave qui se situe à La Neuveville, face au lac de Bienne. Pour finir, en Valais, « l’inévitable » Marie-Thérèse Chappaz, qui produirait le « pétrus (en minuscule s’il vous plait) du Valais.
Le prix des vins : je crains que les vins de cinq et six euros soient plutôt rares par ici. Par contre, les cuvées à 50 euros bien qu’évoquées, sont rarissimes (dans le vignoble neuchâtelois je ne vois que deux vins qui atteignent ce prix), sauf peut-être au Tessin avec des vins de merlot ou avec les meilleurs vins liquoreux du Valais.
Voila un agréable effort d’information réalisé. Souhaitons que malgré la faiblesse de l’Euro, des particuliers surtout chercheront à acquérir quelques bouteilles prochainement. La qualité des vins suisses mérite effectivement leur intérêt et leur curiosité.