Les VDV 32 seront littéraires ou pas ?

Avec une semaine de retard, ou pas loin, j’arrive enfin avec mon petit billet pour le VDV, qui se veut « de litres et de lettres », sur l’instigation de « Hub » du blog de l’Oenothèque
Voila pour l’ami Christian un joli terrain fait pour lui. Pour ma part, mes auteurs favoris ne s’étant guère voire pas du tout épanchés sur la question du vin dans leur oeuvre, il me fallait innover. Pas question de vous offrir un énième rubaiyat d’Omar Khayyam.
Alors, un Laurent « Agen » ou pas sur le sujet ? Ce sera plutôt « Agra ». En parcourant le livre « Oeuvres », de Nicolas Bouvier (éditons Quarto Gallimard), je suis « tombé » sur l’invitation de l’auteur à découvrir Babour le Magnifique (Zahir-al-din Babur).
Nicolas Bouvier évoque son goût « immodéré des beuveries où le vin alterne avec l’opium » (il ne tarderait pas à se balancer le long d’une corde aujourd’hui dans quelque pays d’Orient). Néanmoins afin de « mettre Allah de son côté », Babur aura fait répandre au sol ou saler, la veille de la bataille de Khanja, le vin qu’il avait fait venir expressément depuis Kaboul.
Le lendemain de sa victoire, le « jeune abstème » écrira :
« Depuis que j’ai renoncé au vin,  je suis tout hors de moi-même et je n’ai plus ma tête à moi ».
On veut bien le croire, enfin, avec modération !
J.-L. Bacqué-Grammont a réalisé une traduction de la version turque des écrits de Babur (sa propre chronique, oui) : Le livre de Babur (Publications orientalistes de France).