Passage chez l'Helvète Underground, alias le vigneron de Travers

Je me suis rendu dans le « Vallon » de Travers en ce trois mars 2011 à l’invitation de l’ami Christophe, micro-vigneron à Travers.
On quitte le domicile pour se rendre à la cave, où l’on déguste d’abord du pinot gris, un vin qui est élevé sur ses fines lies, en fûts. Joli millésime 2010, frais et riche, avec un petit caractère acidulé, un vin bien plus qu’aimable. Il possède quelques grammes de sucres résiduels, franchement peu perceptibles car bien fondus. Ils apportent une petite rondeur en finale. Vif et riche donc, et élégant.
Le 2009, est un peu plus carré d’épaules, mais il garde lui aussi une franche vivacité. Il m’a paru un peu moins causant aromatiquement. Il a quitté les fûts et termine son affinage dans une cuve à chapeau flottant.
Le chardonnay 2009 fait de même. Il s’appelle Charmes. Peu marqué par son millésime, il parait un peu sec (physiquement), mais pas de souci, il est né de raisins mûrs. Belle intégration du boisé à la matière.
Deux verres de Plénitude désormais, un fût dégusté vient du Valais. Il est riche et frais, avec une très belle note de cerise rouge dominante. C’est très sapide et digeste. J’aime bien. Le second fût gouté est neuchâtelois. La trame est plus serrée, plus à l’image de ce que Christophe souhaite. Un vin un peu plus complexe, plus tendu. Joli fruit et une note fumée très agréable. L’assemblage devrait donner quelque chose de très sympa je crois.
Voici maintenant un assemblage de gamaret et de garanoir. Les baies, récoltées le 23 octobre auront été mises à sécher un mois dans un grenier. Le but n’est pas de faire un « Amarone », avec sucres résiduels et tout et tout. Le résultat ? J’aurais envie de dire : on stoppe tout, là, maintenant. C’est franchement bon. Très belle matière franche, fine, équilibrée, avec des tanins pile-poil gras, et le tout porté par une belle acidité. Et c’est long en prime. J’appuie deux fois sur le buzzer « I like ».
On termine la dégustation ainsi que nous l’avons commencée, en causant et en goûtant une cuve qui se trouve à l’extérieur. C’est encore du jus de raisin, forcément frais et froid, fruité, avec une tout petit petit CO2  qui pointe son nez. A suivre !
L'Eglise de Travers. L’Eglise de Travers et quelques pieds de vigne (les plus observateurs auront remarqué d’eux même que l’Helvète Underground n’a pas débuté la taille). Il fait beau ? Oui, nous bénéficions actuellement d’un temps exceptionnellement ensoleillé depuis plusieurs semaines. Et cela semble parti pour quelques jours encore d’après Madame Météo. Merci !
Laurent

Un vigneron dans le Vallon, soit. Par contre, les producteurs d’absinthe sont bien plus nombreux. Normal, c’est son berceau !