4000 signes maxi !

Provins

Coopérative viticole en Valais

 
Si je vous disais que ce sont des vignerons-encaveurs valaisans qui m’ont invité à mieux découvrir la coopérative du canton, me croiriez-vous ? C’est pourtant la vérité.           Provins, c’est quelque vingt pour cent de la superficie viticole du canton, soit 1000 ha, et plus de 4000 sociétaires.
Ce qui me parait formidable à souligner dans un premier temps, c’est la capacité d’adaptation d’un tel établissement au coeur d’un Valais viticole qui a considérablement modifié son encépagement ces vingt dernières années. Certains cépages ont perdu beaucoup de leur surface. C’est le cas du chasselas et du gamay, les deux « grands perdants ».  D’autres ont au contraire notablement progressé. Il s’agit surtout de cépages qui l’on considère comme « valaisans » car introuvables ailleurs. Ces cépages sont principalement la petite arvine, l’amigne, le cornalin, l’humagne, qu’elle soit rouge ou blanche. Mais il en existe d’autres : la Rèze, la Durize par exemple.
Ainsi, l’oenologue Madeleine Gay a eu dès son embauche, au début des années 1980, la volonté de faire progresser les cépages « made in Valais ». Une démarche qui peut être considérée comme visionnaire aujourd’hui et dont il faut saluer la réussite : de 50.000 kg de raisins annuels à l’époque, les spécialités représentent désormais 15 % du volume des vins réalisés par Provins (1,5 million de kilos de raisins annuels !).
Une coopérative, c’est bien sûr une large gamme de vins, très étagée, avec des crus haut de gamme qui « tiennent la route », et qui se distinguent régulièrement dans des concours à l’étranger et en Suisse.
Voici plusieurs gammes de vins ou collection de vins à mettre en exergue pour démontrer la réussite qualitative mise en oeuvre : Maître de Chai, Le Grand Métral et la collection Chandra Kurt. Ces cuvées vinifiées et élevées en cuve ou en barrique sont principalement dédiées aux cépages traditionnels du Valais, qu’ils soient autochtones ou non. Les vins blancs sont autant que possible vinifiés pour se présenter secs. Souvent, seule la fermentation alcoolique est réalisée, afin de préserver un maximum de fraîcheur et de tonus dans les vins. La typicité des cépages est patente.
Une autre gamme vinifiée et élevée pour démontrer le potentiel de garde des vins valaisans s’appelle « Mémoire du Temps ». Chaque bouteille est illustrée d’un dessin relatant un évènement marquant de l’année. Dix huit millésimes déjà depuis le début de cette démarche.
Enfin, il y a Les Titans. Cette dernière gamme est réalisée par l’oenologue Luc Sermier, l’homme qui a la responsabilité de la vinification des vins les plus courants de la coopérative. Les Titans, ce sont cinq vins haute couture (dont deux possèdent un label bio) vinifiés « dans le plus grand secret » dans un tunnel de service désaffecté d’un barrage de montagne, à 1500 mètres d’altitude.
Sachez aussi que la coopérative s’occupe elle-même de 250 hectares de vignes pour le compte de sociétaires. Ce qui lui permet de vinifier des crus de domaines au coeur d’un vignoble extrêmement parcellisé s’étirant principalement sur cinquante kilomètres de longueur.
J’ai déjà eu le plaisir de participer à deux reprises aux dégustations de sélection de la Charte Grain Noble du Valais (la charte des vins liquoreux du Valais regroupe plus de trente producteurs. Site internet www.grainnoble.ch ). Ainsi que les sucres d’une liqueur se fondent au cours des ans, les vins de la coopérative sont indécelables au cours de ces dégustations. Les notes des vins présentés (totalement à l’aveugle) ont été tout simplement remarquables pour cinq vins sur six.
Provins dispose de trois espaces de dégustation et d’achat à Sion, Sierre et Leytron où il est possible de découvrir près de quarante vins dans d’excellentes conditions.
Prix des vins (pour les gammes précitées) : depuis 15 CHF à 39 CHF, soit de 10 à 25 euros
 

Provins

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