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A Chamoson, première commune viticole du Valais, l’incompréhension se lit sur tous les visages quand le drame est évoqué. Ici, personne ne comprend à quoi joue le terroir communal dans ce qu’il faut pourtant bien l’appeler par son nom :
une lapidation viticole !
Le terroir chamosard serait-il devenu intégriste ?
La parcelle de vigne frappée à mort était constituée de ceps d’humagne blanche. Les cyniques regretteront que le destin n’ait pas massacré une parcelle de sangiovese, de tannat ou de merlot plutôt que d’un cépage autochtone.
Mais ne nous voilons pas la face derrière pareille hypocrisie s’il vous plait, et faisons plutôt preuve d’empathie envers le vigneron affecté !
D’ailleurs pour lui, que la parcelle soit plantée de tel ou de tel cépage, c’est du pareil au même. Sa vigne, c’est un peu comme son enfant. Il la voit grandir, il l’aide, la soigne, la voit heureuse, parfois moins. Certains vignerons iraient même à parler à leur vigne …comme leurs épouses parleraient à leurs plantes à la maison, mais cela n’est pas notre propos aujourd’hui.
Avertissement :
Les images présentées ci-dessous sont d’une dureté insoutenable. Âmes et yeux sensibles s’abstenir !

Plan éloigné, les images sont déjà éloquentes.

Plan rapproché : de véritables pierres tombales ensevelissent les pieds de vigne. Si certains font d’une pierre deux coups, ici certaines pierres se sont fait deux ceps sans problème.
Deux vues latérales ci-dessous :

Je gage que la taille de ces pierres ou rochers ne vous laissera pas de marbre.

Ci-git des ceps d’humagne blanche. J’ai d’ailleurs dégusté le vin issu de cette parcelle jeudi dernier (et il est excellent !).
 
Alors minéral ou pas le terroir chamosard ?
Seule certitude des enquêteurs : ce n’est pas un coup de calcaire. Ce dernier aurait un alibi en …béton !
 
 
Les pierres se sont détachées récemment suite à des pluies. Certaines s’étant vraisemblablement descellées sous les effets des variations de températures, et du gel hivernal.
Fort heureusement, personne n’a été blessé, et cela est sans aucun doute la seule chose qui importe.
 
 
Je remercie Olivier Cosendai, de la cave « Les vignes du Potier » (tout à la fois administrateur délégué, oenologue, vigneron et concierge) de m’avoir envoyé les photos ci-dessus.
Un dernier cliché ci-dessous, afin que vous voyez à quoi ressemble une paroi rocheuse qui surplombe le terroir de Chamoson (archives personnelles) :

Au premier plan, des vignes situées dans le lieu-dit « Collombey » sur le cône de déjection de Chamoson (photo prise à la sortie de la commune de St-Pierre de Clages, en direction d’Ardon). Au second plan, on aperçoit le « vieux vignoble » de Chamoson, constitué de terrasses. Il est surmonté de falaises. La parcelle touchée  (hors champ photographique) est située « à un jet de caillou » de la commune d’Ardon* (je dis cela sans chercher à déclencher une querelle clochemerlesque entre les deux communes !).
Olivier, la parcelle d’humagne est située dans le lieu-dit Beuble ?
 
Laurent
 
*Note à l’attention d’un éventuel chamosard impulsif : Obélix vivait en Armorique, pas à Ardon !