Brève Au Comptoir

Le Comptoir Suisse de Lausanne : c’est une foire expo avec la présence de très nombreux commerces de vins. A côté des vendeurs dont il convient de se méfier (certains viennent ici à la recherche de pigeons pour leur vendre un 2eme vin de Bordeaux au prix du grand, où une appellation communale de Bourgogne au prix d’un Grand Cru), il y a  fort heureusement une forte présence de vignerons et de caves locales. C’est bien naturellement vers quelques uns d’entre eux que je me suis rendu, hélas, trop brièvement.

La cave Cornulus de Savièse. Dany Varone et Stéphane Reynard, propose une large gamme de vins issus de terroirs distincts, tels les vins des Clos Corbassières (à Sion) et Clos Mangold (à Granges). J’ai beaucoup aimé le chasselas VV 07 du Clos Mangold (terroir de gypse) et l’humagne rouge 07 Antica. Tirée du fût, elle est encore en élevage, et ce jusqu’à début décembre. Un vin d’humagne fruité, concentré, mais d’une finesse superbe en bouche. Bien apprécié également l’amigne 07 (de Vétroz), sèche, particulièrement sapide. Enfin, le gamay VV 07 Clos des Corbassières, très fin et racé.
Au domaine Henri Cruchon, d’Echichens, dont les vignes se trouvent sur le terroir de Morges, j’ai surtout apprécié les différents chasselas proposés, avec un faible pour la finesse de deux vins : Le Champanel et Les Pétoleyres (je crains déjà les jeux de mots à venir de la part des mangeurs de Chile con carne et autres plats de légumineux). Joli pinot noir Les Lugrines 06, fin et structuré.
Chez Luc Massy, après un Epesses Clos du Boux d’une richesse désarçonnante (issu d’un terroir argileux, c’est un clos cultivé en monopole), j’ai aimé la minéralité d’un St-Saphorin Sous les Rocs. Deux vins du Dézaley : un Marsens fin et frais, et un Chemin de Fer plus structuré, un vin à attendre.  Quatre vins du millésime 07. Tous des chasselas.

Contre-plongée et plongée photographiques

dans le Cru du Dézaley.


Discussion avec Grégoire Dubois de la cave Les Frères Dubois, dont il est le vinificateur. Son souhait serait que la cave évolue partiellement en tout cas vers la bio-dynamie (ce qui ralentit la démarche, c’est la parcellisation d’un domaine en terrasses, dont les coûts de production sont élevés).
J’ai dégusté un Dézaley Marsens 07 frais et digeste, et son grand frère, le Dézaley Marsens Vase N°4 2005, fin, dense et intense, qu’il faudra savoir attendre. Grégoire Dubois le compare au 1990. Un peu plus tard à la cave, où je suis allé chercher un carton de Plant Robert 2005 réservé lors de mon dernier passage, j’ai redégusté un Epesses Braises d’Enfer 06 associant une belle minéralité à la finesse du toucher de bouche.
La Tour de Marsens. Elle surplombe le cru du Dézaley sur sa partie Ouest :

 
 
 
 
 
Laurent