Les vins de la BHV : des prix qui font honte aux (autres) restaurants

BHV : Brasserie de l’Hôtel de Ville. Les caractéristiques : une cuisine de brasserie of course. Ca offre l’avantage d’être sans risque pour le porte-monnaie. La carte des vins ? Une killeuse celle-là, car vous avez du vin pour votre argent.
 
 
 
 
Je débute ma liste de restaurants appréciés, par un établissement désormais incontournable ici.
 
Où : à seulement 500 km de Paris, à moins de 200 km de Genève, mais à 1000 m d’altitude. A La Chaux-de-Fonds, canton de Neuchâtel, en Suisse. Pas la Patagonie ni la Sibérie, quoi ! Néanmoins, les pneus d’hiver sont requis de la mi-novembre à mi-avril. Ici, c’est le Jura, et on ne rigole avec les hivers.
Quoi : on sert une cuisine de brasserie bien éxécutée, sans culot et sans reproche. Le cuistot n’est pas la pour réinventer la roue. Il ne faut pas s’attendre à voir la carte changer aux quinze jours.
Qui : le patron est fribourgeois, négociant en vins français (ne soyez donc pas étonné de la quasi absence de vins suisses sur la carte). Ses chais devaient quelque peu déborder (500.000 cols en stock). Belle et heureuse idée que de s’intaller à La Tchaux (à un jet de caillou d’un concurrent), ville qui n’attendait que cela : un restaurant avec une carte des vins longue comme une Chevrolet (Louis Chevrolet est natif d’ici, j’allais pas écrire Cadillac) et à prix canon.
Comment : Les coefficients multiplicateurs des vins par trois, cinq et dix n’existent pas à la BHV ! On peut déguster un Haut-Brion ou un Montrachet pour moins cher que chez le caviste d’en face, où trouvé dans un supermarché (ils vendent aussi des 1ers GC). Quand on sait que le batiment a été refait à neuf à son rachat (et joliment), c’est à se demander -doublement- comment fait le propriétaire pour vendre les vins à pareils prix. Le banquier doit être un excellent ami certainement. Si les vins de la BHV sont déjà concurentiels avec ceux du caviste voisin, vous devinerez aisément que je ne connais pas un autre restaurant offrant une carte (et ses prix) similaire.
 
Il est bien évidemment possible de boire plus simple qu’un Haut-Brion ou un Montrachet. Dernier exemple en date : un Puligny-Montrachet 1er cru Les Combettes 1998 de chez Prieur pour 69 CHF TTC (en Euros ça doit faire grosso modo 40 €). Habituellement au restaurant c’est toujours un vin plus jeune et rarement voire jamais à ce prix.
IL EST DONC INUTILE DE BRAQUER UNE BANQUE AVANT DE VENIR à LA BHV !
La carte fait la part belle aux vins de Bordeaux. Mais la Bourgogne n’est pas en reste : avec des maisons comme Prieur, Dubreuil-Fontaine, Olivier Leflaive, Groffier, Bertagna, H. Gouges, La Vallée du Rhône est moins étoffée, vous y trouverez néanmoins des vins de Clape, Sorrel, Gaillard, Burgaud, par exemple.
Il y a peut-être cinq cent entrées. Allez donc compter vous même, la carte est accessible au format PDF depuis le site de la brasserie, et téléchargeable (lien à votre disposition ci-dessous).
 
En conclusion :
A la BHV, c’est toujours du plaisir. Il n’y a pas de lézard, et, c’est de moins en moins …le bazar (le service a bien progressé). L’endroit ne désemplit pas. On y mange et on y boit bien (dans des verres Spiegelau, pas des verres ballon).
 
Laurent
 
Les coordonnées :garder sous le coude, même pour ceux qui habitent loin) :
 
Restaurant-Brasserie de l’Hôtel de Ville
Rue de l’Hôtel de Ville 1
2300 La Chaux-de-Fonds
Tél. : 00 41 32 968 46 66
restaurant@hotel-de-ville-2300.ch
www.hotel-de-ville-2300.ch