Boire en Suisse

Appelé Johannisberg en Valais, ce cépage est le sylvaner alsacien.
Sur le cône de déjection de Chamoson, tout particulièrement, le Johannisberg prend une force et une densité peu communes en bouche. A cela, s’ajoute aussi une fermentation malolactique complète -très souvent, qui renforce l’opulence de la matière. Le vigneron valaisan devra donc s’efforcer de préserver la fraîcheur du vin. Chez Jean-Claude Favre, la FML est systématique avec le johannisberg.
Ce vin avait été mon coup de coeur en 2004 lorsque je l’avais dégusté pour la première fois. J’avais envie de voir comment le vin se comportait après plus de quatre années en bouteille.

Belle robe jaune vert, brillante, le nez est laisse éclater des notes de fruits jaunes, mais aussi d’abricot sec, et des notes minérales puissantes. La bouche n’est pas en reste. Dense, large mais fraîche, elle n’est pas encore en place. Le vin se déguste mieux le lendemain après une aération prolongée. Il offre alors beaucoup de charme, de naturel, sans rien perdre de sa puissance. Belle longueur.
Je patienterai encore quatre à cinq ans pour le prochain flacon.
Laurent