A l'Abbaye de St Bon-Chien, c'est plus "minou-minou" que "gentil toutou" !

Et pour cause : Bon-Chien était la chatte du brasseur (indépendant) Jérôme Rebetez. Disparue brusquement, plusieurs scénarii ont été envisagés. L’un -le pire-, étant un possible empoisonnement criminel avec de la bière industrielle. Pas de chausse-trapp(e)iste ici, mais de la bière de garde, et élevée en fûts de chêne !
Saint Bon-Chien, est une bière brassée en mémoire de cette chatte, que le brasseur a de lui-même sanctifié. Suite à cette tragique disparition, il n’en fallait pas plus à Jérôme Rebetez pour créer une légende, et une bière hors du commun, en tirage limité (1276 bouteilles de 75 cl) :
L’Abbaye de Saint Bon-Chien.
Nous avons eu le plaisir de la déguster deux fois en quelques jours.
Dans un premier temps, nous avons dégusté St Bon-Chien au Bière Shop à la Tchaux. En pression, la bière est gazeuse, mais c’est léger. D’emblée, nous sommes avertis : en bouteille, du CO2, il n’y en aura pratiquement pas. Robe rouge ambrée, légèrement turbide, le nez est puissant, entre notes de citron vert, de gingembre, d’étoile de badiane. Une impression de festival d’épices que l’on retouve dans les vins chauds à Noël.
La bouche est riche, fine, fraîche avec une superbe acidité de l’attaque jusqu’à la finale. La note d’écorce de citron vert apporte une très légère amertume également. L’ensemble possède un bien bel équilibre et superbe longueur. Les 11° d’alcool passent comme une lettre à la poste. Comme ce n’est pas une bière de soif, gare à l’excès de vitesse. Il faut savoir prendre son temps.
Elle n’est pas donnée non plus (12 euros les 75 cl) mais cela reste encore raisonnable si l’on pense qu’il n’est pas prévu de la boire comme du petit lait. Il est préconisé d’ailleurs de déguster St Bon-Chien à table, dans des verres à vin rouge (looking les étiquettes).

Bon-Chien, enlumineur de l’Abbaye peu avant sa disparition.
L’enquête, pourtant menée par l’ex-inquisiteur Guillaume de Baskerville n’a, hélas, pas été aussi heureuse que celle qu’il mena dans une abbaye bénédictine située entre Provence et Ligurie…

Et le New-York Times de s’en mettre de la partie ! Ils ont bon goût les ricains !



Observez bien le pictogramme du haut…


Décidément, l’axe artisanal et branché du brasseur des Franches-Montagnes est aussi précis que la mécanique d’une montre réalisée dans les ateliers horlogers de la région. Chapeau.
Laurent
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