Deux premiers échos du millésime 2008 en Suisse Romande

C’est au mois d’avril qu’arrivent les premiers prix courant des vignerons dans nos boôtes à lettre. C’est avec eux que nous recevons les premières informations sur le nouveau millésime en vente.
Naturellement, ces informations sont accompagnées des premières invitations à venir déguster les vins à la cave. A moins, que tout comme moi, vous ne les devanciez parfois…(voir dans la rubrique «Visites de caves»).
Ne vous en privez donc pas !
Ma première information vaudoise me provient de la cave des Frères Dubois, de Cully :
Les conditions climatiques 2008 dans le Lavaux : Après un mois de mai chaud et sec, le mois de juin c’était avéré frais et pluvieux. En Lavaux, la vigne avait fleuri avec près de dix jours de retard par rapport à une année moyenne, soit vers le 20 juin. En juillet, les fins de semaines s’étaient présentés pluvieuses, alors que les premiers jours de ces mêmes semaines avaient été ensoleillés. En août, la vigne se présentait bien, le retard de maturité par rapport au millésime 2007 était léger
Si la première quinzaine de septembre s’était déroulée sous un ciel couvert et menaçant, à partir du 15, la bise s’était levée. Les baies avaient alors séchées, les nuits froides provoquaient une saine alternance avec les températures journalières, les baies étaient saines et mûrissaient idéalement. La vendange débutait le 06 octobre et s’achevait le trois novembre (pour les vendanges tardives)
Ainsi, les vins 2008 se présentent mûrs, racés et de caractère, pourvus d’une belle acidité, ce qui les rend friands et festifs. Chez les Frères Dubois, on considère le millésime 2008 comme une bonne année !
J’aurais le plaisir d’aller déguster leurs vins (et ceux d’autres caves vaudoises et helvétiques) au prochain salon d’Arvinis . Je vous raconterai tout cela en fin de mois, mais j’évoquerai le salon de Morges ici même dès demain.
 
Millésime 2008, un premier avis valaisan, par Philippe Darioli, vigneron-encaveur à Leytron :
Le premier prix courant valaisan à m’être parvenu cette année aura été celui de Philippe Darioli. D’une certaine façon, c’est tant mieux. C’est avec lui que j’avais clos l’acquisition de mes achats en novembre de l’an passé. Le souvenir de la dégustation de ses vins (en compagnie de laurentg dont les notes de dégustation sont à lire ) et de ses explications est encore bien présent.
Voici ce que nous écrit Philippe au sujet des vins 2008 élevés en cuve (les vins élevés en barrique seront embouteillés en automne) :
Dans un premier temps, il se réjouit des conditions climatiques (mois de mai chaud, été plutôt frais et un mois d’octobre superbe) qui ont favorisé des maturations lentes de baies parfaitement saines.
Dans un second temps, Philippe évoque les principales qualités de ses vins. Parmi les satisfactions qu’il met en avant, il relève la fraîcheur et le fruité de ses vins blancs, qu’il trouve ciselés et dépourvus de sucres résiduels (comme en 2007). Les rouges possèdant des acidités idéales, une grande finesse tannique et des robes étincelantes.
On notera dans le descriptif des vins blancs, que le Païen est riche et ample, mais doté d’une acidité exceptionnelle (combien de caisses pour les amateurs francs-comtois ?), l’humagne blanche s’avérant très expressive, la petite arvine est saline et vive (…).
Concernant les vins rouges, le gamay possède un fruité explosif, l’humagne rouge offre à la fois rondeur et plénitude. La syrah est épicée et fruitée, le pinot noir est soyeux, doté de tannins enrobés. Le cornalin est tout d’équilibre entre puissance et fraîcheur.